Un parfait compromis entre trop et pas assez !
Chez Urge, le désir de protéger au mieux la planète et nos petites têtes pour la pratique de notre sport favori ne date pas d’hier… Et aujourd’hui, avec la sortie du Rascas, la marque française n’a jamais été aussi proche de son but.
Précurseur du casque trois quarts pour le VTT avec le Realjet il y a une bonne dizaine d’années, Urge a senti que le bon moment était venu pour se lancer sérieusement sur le marché en proposant sa propre vision du produit. Idéal pour rouler en VTTAE – mais pas que –, le Rascas possède de nombreux atouts pour convaincre les vététistes de tous poils d’utiliser une protection adaptée à une pratique en pleine évolution. On vous explique pourquoi…
Texte et photos : Chris Caprin
Casque Urge Rascas
- Pratique : all mountain / enduro / VTTAE
- Prix : 199 euros
- Poids : 504 g (taille S/M)
- Construction : coque EPS et polycarbonate avec assemblage de type In-Mold, matériaux recyclables EPS, PET, ABS, PA et PC, plus système ERT d’inserts en polymère
- Réglage tour de tête : molette micrométrique
- Fermeture : par aimant FidLock
- Visière : Pop-Off réglable en deux positions
- Ventilation : 12 aérations
- Tailles : 2 (S/M, L/XL)
- Coloris : Blanc/Noir (Air Stream), Bleu/Rouge (Neon Rush), Beige/Bleu (Smooth Stroke) et Noir (Dark Moon)
- Accessoires : livré avec deux tailles de pads de joues et un jeu de mousses de rechange
- Lien : www.urgebike.com
Le nouveau casque Urge Rascas offre la possibilité de disposer à la fois de la protection complète et efficace d’un casque ouvert trois quarts, tout en restant parfaitement aéré pour la randonnée ou quand ça monte. L’idéal, pour moi, lorsque l’on pratique le VTT à assistance électrique… En effet, quand certains hésitent à franchir le pas et à adopter le port de l’intégral en VTTAE, l’alternative est carrément de s’offrir un modèle de ce genre qui allie à la fois protection, innovation, aération et légèreté.
Petit exploit : le modèle Dark Moon (noir) est confectionné à l’aide de matériaux 100 % recyclables (EPS, PET, ABS, PA et PC), il est donc à la fois écolo et robuste. Encore plus fort, les mousses intérieures sont fabriquées à partir de pousses de bambou alors que la coque en polycarbonate a été conçue en partie avec des bouteilles d’eau recyclées. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette version n’est disponible qu’en noir… En effet, ses reflets bleutés caractéristiques ne permettent pas d’obtenir une production stable sur d’autres coloris.
Sur le Rascas, on trouve un système ERT avec sa partie interne en polymère qui bouge légèrement dans tous les sens. En cas de choc, cela permet de réduire encore davantage l’impact des accélérations angulaires sur le cerveau…
Toujours pour les spécifications techniques, ce nouveau modèle Urge 2024 possède également un serrage de tour de tête réglable en hauteur équipé d’une molette micrométrique et d’une fermeture aimantée de la lanière (FidLock). Du côté de la coque, les 12 ouvertures promettent une excellente aération, alors que la visière est réglable en hauteur sur deux positions pour laisser de la place au masque en montée ou, éventuellement, pour fixer une caméra GoPro. À noter que cette visière se désassemble facilement de la coque en cas de chute violente.
Ajoutons aussi que le Rascas est livré avec des pads de joues amovibles et lavables fournis en deux tailles différentes et un jeu de mousses de rechange.
Sur le terrain…
Dès le départ, j’ai trouvé le poids du casque très raisonnable (500 g, rappelons-le), ce qui fait qu’en dépit de son côté enveloppant et plutôt rassurant, on oublie très facilement sa présence. En tout cas, comparé à un modèle classique complètement ouvert, pour rouler en VTTAE, avec les aérations généreuses qui assurent une excellente ventilation, c’est tout à fait supportable. Et en hiver, croyez-moi, on sera bien content d’avoir une bonne partie des oreilles cachées !
Et puis, grâce à son poids plume, son large champ de vision et ses deux tailles de mousses qui permettent un bon ajustement, on ne le sent guère plus qu’un casque all mountain classique. Comme quoi, l’idée d’avoir seulement deux tailles de coque (54/58 et 58/62) n’est finalement pas si mauvaise !
En plus du look qui s’accorde plutôt bien avec la pratique du VTT à assistance électrique – il y a un côté plus “convivial” que l’intégral quand on croise des promeneurs –, j’avoue que la sensation de sécurité (qui n’est d’ailleurs pas qu’une sensation) est très agréable. Il suffit, par exemple, de se souvenir de l’effet que produit une branche venant vous fouetter les oreilles pour valider à 100 % le fait qu’elles soient recouvertes !
Et puis il y a aussi le nouveau système ERT (réduction des accélérations angulaires sur le cerveau en cas de choc). Ce concept différent de la concurrence est censé apporter un confort supérieur grâce à ses larges bandes en polymère. Et à l’usage, je peux vous confirmer que c’est vraiment notable. La surface des points d’appui est nettement plus importante et ça fait clairement une belle différence.
Le design réussi de la coque (on aurait juste aimé une échancrure un peu plus importante au niveau du front, mais on y reviendra) accepte aussi bien un masque qu’une simple paire de lunettes de sport. Pour ces dernières – et ce n’est pas toujours le cas sur les modèles semblables de la concurrence –, le Rascas possède un passage pour les branches très bien dessiné qui évite que ces dernières soient comprimées entre la coque et les tempes.
Petit bémol, à l’utilisation, j’ai tout de même trouvé l’ouverture frontale du casque un peu juste pour y placer un masque assez volumineux… Avec un modèle compact de type Fox Purevue ou Leatt Velocity MTB, ça passe nickel, mais avec d’autres, c’est un peu juste et de ce fait, le masque a tendance à venir vous appuyer sur le nez.
Et du côté de la visière, pour encore plus de confort, j’aurais aimé disposer d’un cran supplémentaire entre celui du haut et celui du bas, mais bon, je chipote un peu ! En revanche, en cas de chute assez violente, l’idée d’une visière qui se détache du casque n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire.
On peut donc presque parler d’un sans-faute… Car si certains trouveront peut-être à redire sur le nombre un peu réduit de “conduits d’aérations” (!), alors c’est qu’ils n’ont pas essayé le Rascas. En effet, ce n’est pas le nombre qui compte, c’est la taille ! Et à ce titre, je peux vous dire que ça ventile grave. Sans parler qu’au niveau des oreilles, que ce soit pour l’acoustique ou le confort, les larges ouvertures donnent quasiment l’impression que l’on roule avec un petit “open face”.
Le Rascas est donc pour moi un parfait compromis entre trop et pas assez !
Vis-à-vis de la concurrence…
- Leatt Enduro 3.0 (187 euros, 525 g)
Niveau poids et encombrement, en montage trois quarts, c’est le plus proche du Rascas. Avantage : c’est un modèle 3-en-1.
- Fox Dropframe Pro (279 euros, 640 g)
Un peu plus lourd, on le sent davantage sur la tête. Il offre une protection supplémentaire sur le côté de la mâchoire.
- Bluegrass Jetro (250 euros, 615 g)
Dans l’esprit, au niveau design et protection, on est plutôt sur le concept du Fox… C’est-à-dire une coque un peu plus volumineuse.
- Fox Dropframe (210 euros, 480 g)
L’ancien modèle de chez Fox a rencontré un grand succès auprès des consommateurs. Avec ses deux grandes ouvertures au niveau des oreilles, son prix et son poids, c’est lui qui, niveau look, ressemble le plus au Rascas.
Conclusion
Le Urge Rascas est un casque qui convient parfaitement à la pratique du VTTAE sportif. Léger, ventilé et suffisamment confortable pour ne pas être gênant pendant l’effort en montée, il offre une protection en descente bien plus sérieuse qu’un modèle basique de XC ou all mountain.
Globalement, avec le jet Rascas, je pense avoir trouvé la protection quasi idéale et l’un des meilleurs compromis entre le casque de vélo devenu un peu trop basique et l’intégral.
Enfin, avec sa finition irréprochable, ses mousses démontables et lavables et ses nombreuses options techniques, je trouve qu’il est particulièrement bien placé au niveau du tarif… Pour moi, c’est donc un bon plan !
Et puis, pour couronner le tout, j’avoue être particulièrement sensible à l’utilisation de produits recyclés. Validé…
Principales qualités
- Poids
- Emploi de matériaux recyclables
- Polyvalence
- Finitions
- Protection
- Confort
Principaux défauts
- Seulement deux positions pour la visière
- Ouverture frontale un peu étroite pour certains masques