Léger et enveloppant…
C’est désormais la norme sur le marché du casque de VTT… Il faut du léger, de l’enveloppant, du MIPS ou assimilé et une fermeture rapide de type FidLock. Aujourd’hui, avec le Rocket, Kenny coche toutes les cases et propose un produit au goût du jour et en phase avec ce que l’on attend d’un casque ouvert pour l’enduro light. Habitué à rouler la plupart du temps avec un intégral, j’ai fait l’effort de revenir en arrière et finalement , j’ai apprécié. Pour ceux qui préfèrent une vue plus dégagée, le Rocket fait parfaitement le job. On vous explique en détail.
Par Chris Caprin
Kenny Rocket
- Usage : all mountain/enduro/VTTAE
- Prix : 159,95 euros
- Poids : 375 g en taille M
- Construction : coque enveloppante en EPS et polycarbonate, boucle magnétique Fidlock, visière amovible, mousse intérieure démontable, réglage occipital
- Système d’absorption : SAS, Shock Absorption Suspension, 8 points de rotation
- Ventilation : 12 trous
- Tailles : S/M et L/XL
- Coloris : Noir, Blanc/Gris, Gris, Dark Brown, Dark/Grey Pearl, Dark Blue
- Lien : www.kenny.com
Est-ce pertinent ?
Le gros avantage des nouveaux casques de type “Jet” pour la pratique all mountain et enduro light comme le Kenny Rocket, c’est qu’ils n’ont plus grand-chose à voir avec les anciens modèles de X-country. Bien plus enveloppants, ils sont aussi plus épais, plus costauds et offrent une protection complète et efficace pour une pratique en descente pas trop engagée, tout en étant suffisamment légers et bien aérés pour la randonnée ou quand ça monte. D’où l’intérêt de ce type de casque bon à tout faire de plus en plus courant sur le marché.
Est-ce pratique ?
Dans le cas du Rocket, on peut effectivement le dire. Que ce soit avec le système d’absorption des chocs SAS à 8 points de rotation (une autre déclinaison du MIPS, censée absorber l’énergie durant les phases de rotation de la tête en cas d’impact), l’adoption d’une boucle de lanières aimantée de type FidLock ou les nombreuses aérations qui procurent une excellente ventilation, tout a été pensé et calculé pour que les côtés techniques et pratiques prédominent.
Une pression entre le pouce et l’index suffit pour enlever la lanière, les mousses sont rapidement démontables pour un nettoyage facile et la visière peut se relever pour laisser la place à un masque en montée… Bref, pour moi, ce casque open face possède tout ce qu’il faut, où il faut ! Et si l’on ajoute que l’encombrement est assez réduit, le confort très honnête et le poids plus que raisonnable, il est évident que le produit est vraiment abouti.
Est-ce utile ?
Encore une fois, avec son poids raisonnable, ses nombreuses aérations et ses solutions techniques au goût du jour, le Kenny Rocket fait partie de ce qu’il se fait de mieux sur le marché du casque Jet open face… En cas de chute, même si l’absence d’une mentonnière réduit forcément le niveau de protection en cas de choc facial, on dispose quand même d’un produit qui assure nettement plus que les casques de XC bon marché souvent très basiques. C’est la raison pour laquelle le Rocket convient aussi parfaitement à la pratique du VTTAE, en randonnée ou un peu plus sportive.
Avec en plus une véritable sensation de protection plutôt rassurante et un look assez racé qui s’accorde plutôt bien avec la pratique du tout-terrain au guidon d’un VTT à assistance électrique.
Quelle durée de vie ?
Avec sa belle finition, ses mousses démontables et lavables et ses systèmes fiables et éprouvés (boucle FidLock, visière mobile fixée par un bouton pression et absorption de chocs Shock Absorption Suspension), difficile d’émettre des critiques ou même des doutes sur la fiabilité et le vieillissement de ce nouveau Kenny… Rien à dire, c’est du costaud et seuls la chute et un gros impact pourront en venir à bout. Ce qu’évidemment, on ne vous souhaite pas !
Ce qui peut progresser ?
Comment dire ? Il faudrait vraiment être difficile pour ne pas placer ce Kenny dans le groupe de tête des meilleurs casques “Jet’” du marché. Effectivement, c’est un produit de qualité qui n’a quasiment pas de défaut. Look réussi, produit technique et soigné, passage pour le maintien du bandeau d’un masque, visière réglable en deux positions pour placer le masque dans les montées… Rien ne semble avoir été oublié.
La concurrence ?
Autour de 150 euros, avec une coque en polycarbonate, le système MIPS ou équivalent, de nombreuses aérations et un poids raisonnable, on trouve l’Urge Endur-O-Matic à 149 euros. Dans le même genre et à peine plus lourd, le Leatt DBX 3.0 All Mountain enveloppe davantage la tête, y compris au niveau des tempes et de l’arrière du crâne. Il possède ainsi une forme “Jet” que certains pourront trouver plus sécurisante. N’oublions pas non plus le Met Roam à 149 euros, sans MIPS, certes, mais avec une finition exemplaire, une structure également très enveloppante et un excellent confort. Un peu plus cher, le 100% Altec à 165 euros bénéficie d’un design sympa dans la forme des aérations et d’un système maison pour les chocs obliques, le SmartShock. Léger et très pratique au niveau des réglages (occipital et jugulaire), il possède aussi un emplacement dédié pour faire tenir les lunettes sur la coque.
Est-ce que ça les vaut ?
Partant du principe que la finition est soignée, que la technologie de l’ensemble joue la carte du haut de gamme et que le look est carrément réussi, on serait tenté de dire oui… Surtout qu’à 159 euros, il reste tout de même placé par rapport à la plupart des modèles de la concurrence.
Après, il est évidemment possible de trouver moins cher et presque aussi sympa en regardant du côté de chez Urge, par exemple. Malheureusement, à 105 euros, sur le All-Air, il n’y a ni système MIPS dans la coque en polycarbonate, ni boucle Fidlock… On ne peut pas tout avoir !