Une vraie paire de roues d’enduro !
Bien sûr, il y a les E-Deemax, des roues spécifiques pour le VTTAE. Mais avec la démocratisation des modèles à assistance électrique de plus en plus légers et la réputation de robustesse des jantes Mavic, j’ai trouvé opportun de tester les nouvelles Deemax Enduro SL sur différents vélos. De les pousser un peu dans leurs retranchements ! Et au final, j’ai découvert une vraie paire de roues d’enduro qui marche aussi très bien en VTTAE… Explications.
Par Chris Caprin – Photos : Chris Caprin et Fagerbé
Mavic Deemax Enduro SL
- Prix : 889 euros (la paire), 380 (roue AV) et 500 (roue AR)
- Poids : 1,940 kg (la paire en 29 pouces)
- Jantes : Maxtal, Fore Technology, tubeless ready et traitement de surface Black Shield
- Largeur interne : 30
- Largeur externe : 36
- Hauteur : 20
- Résistance : testé jusqu’à 150 kilos
- Rayonnage : 28 rayons droits, croisement par trois, avec serrage Fore Technology et rayonnage sans contact
- Moyeux : roue libre Instant Drive 360 148×12 (AR) et 15×110 Boost (AV)
- Roulements : C3 étanches
- Corps de roue libre : compatible Shimano, Micro Spline et XD Sram
- Fixation disques : six vis ou Center Lock
- Lien : www.mavic.com
Les roues Mavic Deemax Enduro SL 29 pouces (27,5 à l’arrière disponibles) représentent le futur de Mavic en termes de Gravity. Elles conviennent à une largeur de pneus entre 2.0 et 2.80 de section et montées sur un VTTAE de nouvelle génération, elles apportent un confort et une robustesse largement supérieurs sur les terrains cassants. A la fois rigide, solide et d’un poids raisonnable, c’est la paire de roues idéale pour les modèles all mountain et enduro qui pèsent entre 22 et 25 kilos.
Un excellent choix également pour upgrader son VTT à assistance électrique légère si l’on souhaite privilégier un certain confort de roulage. En effet, selon les terrains – et plus particulièrement les cassants –, l’aluminium possède de nombreux avantages qui aideront une grande majorité des vététistes à affronter plus facilement les sentiers défoncés et les obstacles difficiles.
La forme de la jante élargie facilite désormais le montage de pneus à carcasse DH et c’est un progrès que l’on salue. En effet, le gros défaut des modèles précédents résidait principalement dans la difficulté de monter certains types d’enveloppes spécifiques.
Dans un autre registre, les jantes en aluminium bénéficient d’une conception haut de gamme, avec des soudures soignées et un traitement de surface de type BlackShield en deux couches (anodisation noire et peinture noire) qui résiste deux fois plus aux différents impacts et rayures que l’on subit en tout-terrain, permettant ainsi de retarder considérablement le vieillissement.
De plus, le système de fixation des rayons Fore Technology avec filetage des écrous de serrage dans la jante permet d’obtenir une étanchéité parfaite en montage tubeless, sans nécessiter le collage d’un fond de jante. En revanche, pas de technologie PFP (Pinch Flat Protection) qui diminue les risques de crevaisons et de pincements de la carcasse sur ces roues… On ne la trouve que sur les E-Demax et E-Deemax S.
Côté moyeu, à l’arrière, on trouve du 148×12, avec un corps de roue libre Instant Drive 360 plus rigide, plus rapide à l’engagement et nécessitant moins d’entretien. À l’avant, c’est du Boost classique, en version 15×110.
Précisons enfin que la paire de roues est livrée avec deux valves robustes, quatre rayons de rechange et une clé à rayons spécifique.
Qu’en est-il sur le terrain ?
Comme c’est souvent le cas avec les nouvelles roues Mavic, la Deemax Enduro SL s’est avérée très performante en termes de rigidité, de rendement et de fiabilité. Par rapport à un train roulant plus basique, on sent donc clairement un plus du côté du rendement et de la réponse à l’accélération au pédalage. Les jantes de 30 mm donnent un volume un peu plus important aux pneus et le profil permet de descendre relativement bas en pression (1 bar à l’avant et 1,2 à l’arrière pour des Maxxis version Double Down), sans risque de taper dans la jante et tout en conservant une bonne rigidité et une grande précision du train roulant. Je précise quand même que je pèse 68 kg… Pour les plus lourds, il faudra évidemment monter un peu plus en pression !
Au départ, j’ai choisi d’installer cette paire de Deemax sur un VTT à assistance légère. La livraison récente du Cannondale Moterra SL 2 équipé de roues plutôt moyennes est donc tombée à pic et m’a permis d’upgrader ce bike, tout en le passant en configuration full 29 et non plus en version MX 29/27,5. Comme vous pourrez le constater dans un prochain test, il ne s’en est que mieux porté ! On gagne à la fois en confort et en dynamisme, ce qui est une excellente surprise.
Ensuite, c’est avec un vrai VTTAE d’enduro – en l’occurrence, le GASGAS ECC chaussé de pneus Maxxis Assegai EXO + renforcé (AV) et Minion DHR II Double Down (AR) – que j’ai continué le test… Et contre toute attente, avec une certaine surprise, c’est finalement sur ce vélo que j’ai préféré les nouvelles Deemax Enduro.
L’excellente rigidité des jantes combinée au confort de l’aluminium et à la précision du 29 pouces dans le maintien de la trajectoire a permis d’affronter les descentes les plus cassantes et les montées les plus difficiles avec une belle onctuosité et une motricité impressionnante. Il est clair que changer sa paire de roues d’origine de qualité moyenne pour une Mavic Deemax Enduro SL, c’est l’assurance d’améliorer les qualités de roulage de son VTTAE en gagnant même légèrement en autonomie. Quels que soient la section des pneus et le type de carcasse ou de gomme, on bénéficie d’un équipement robuste et parfaitement adapté à une utilisation Gravity. J’oserais même ajouter que cette paire de roues robustes pourrait bien faire de l’ombre à la E-Deemax, tant ses qualités sont nombreuses. Pour 890 euros, on améliore à la fois le confort, la fiabilité et l’efficacité de son VTT à assistance électrique…
Enfin, les moyeux Infinity HD (Heavy Duty) avec le montage des 28 rayons droits (24 seulement sur les anciens modèles) et le serrage Fore participent grandement à la fermeté du train roulant (dans le bon sens du terme) et apportent une meilleure réponse au pédalage. Cela est accentuée encore par l’usinage entre les rayons qui permet de gagner du poids, ainsi que par le nouveau corps de roue libre Instant Drive 360.
Vis-à-vis de la concurrence ?
En termes de rapport qualité/prix, le gros concurrent, c’est évidemment DT Swiss. La FR 1950 Classic (1 910 g la paire et 900 euros) offre une finition et des qualités relativement proches. Ces roues sont équipées des fameux moyeux DT très légers avec corps de roue libre à ratchets compatible Shimano et XD. Des concepts différents de la Mavic Deemax Enduro SL, mais qui, au niveau du feeling, donnent des résultats somme toute assez proches… Y compris au niveau du rapport qualité/prix.
Qu’en penser ?
Au risque de me répéter, j’affirme que des accessoires spécifiques pour les VTTAE, comme les freins, les pneus, les suspensions et, évidemment, les roues, sont aujourd’hui indispensables pour une pratique sérieuse du tout-terrain sur un vélo à assistance électrique. De plus en plus de marques en tiennent compte et font l’effort de monter les bonnes pièces de série, mais quand ce n’est pas le cas, il est important d’upgrader le plus rapidement possible sa monture avec des pièces adaptées. C’est le cas des Mavic Deemax Enduro SL, qui, grâce à leur technologie et leur robustesse, amélioreront considérablement les performances de votre VTTAE. Bien sûr, on est quand même sur du haut de gamme en aluminium et cela a un prix… Mais pour 890 euros la paire, je considère que ça vaut le coup.
De plus, le traitement de surface des jantes et leur robustesse ont fait qu’en quatre mois d’utilisation à des pressions pourtant assez basses et sur des sentiers très cassants et extrêmement pierreux, elles sont restées dans un état quasi impeccable. En fait, mis à part une petite vérification de routine de la tension des rayons après un mois de roulage, les roues n’ont pas bronché. Quasiment pas de voile, pas de coups ni d’écrasements sur le bord des jantes et un minimum de traces d’impacts dues aux projections de cailloux… Pas de doute, c’est du costaud ! Rigide et solide, cette paire de roues convient donc parfaitement à un pilotage engagé au guidon d’un VTTAE.
Principales qualités
- Fiabilité
- Confort
- Rigidité
- Réduction des risques de pincement
- Traitement des jantes très résistant
- Poids
Principal défaut
- Encore un peu cher