Dossier moteurs VTTAE “full power” 2023 – 2024

Brelan d’as !

L’année 2023 a vu l’éclosion de belles nouveautés du côté des motorisations pour le VTTAE. Que ce soit avec Sram, qui débarque sur le marché avec l’Eagle Powertrain Powered by Brose, Shimano qui propose une évolution de l’EP8 avec le 801 ou Bosch et son très performant moteur CX Race, il y a du lourd qui débarque en 2024… J’ai donc sauté sur l’occasion avec ce dossier moteurs VTTAE pour revenir en détail sur les trois systèmes d’assistance que l’on va retrouver dès cette année sur une grande majorité de VTTAE “full power”. Après plusieurs mois de roulage avec du Bosch, du Shimano et du Sram, j’abats enfin mon brelan d’as !

Par Chris Caprin – Photos : Chris Caprin et Fagerbé

moteurs vttae 2024
  • Vélo de test : Transition Repeater
  • Poids : 2,9 kg
  • Carters : magnésium
  • Puissance : 250 watts
  • Assistance maxi : 680 watts en crête
  • Couple maxi : 90 Nm
  • Modes d’assistance : 2 (Range et Rally) 
  • Assistance à la marche : oui
  • Batterie : 630 Wh (3,1 kg) ou 720 Wh (4,1 kg) selon le type de cadre, et Range Extender de 250 Wh (1,5 kg environ)
  • Console : Eagle Powertrain AXS Display avec nombreuses fonctions, intégrée dans le top tube
  • Commande : AXS Pod Controller uniquement
  • Application pour réglages moteur : oui, avec l’AXS App
  • Disponibilité : début 2024 sur les nouveaux modèles GASGAS, Transition, Nukeproof et Propain

Le petit nouveau…

Cela fait maintenant plusieurs années que Sram travaille sur un projet de motorisation pour les vélos à assistance électrique capable de s’accorder avec son écosystème AXS et les différents éléments sans fil qui le composent (dérailleur, Pod Controller, console AXS Bridge Display, tige de selle télescopique AXS), mais aussi les nouvelles options Auto Shift et Coast Shift sur lesquelles nous reviendront plus tard… Le but ? Diminuer au maximum les gestes inutiles pour libérer le cerveau du pilote de certaines contraintes et lui permettre de se concentrer davantage sur le terrain.

Seulement voilà, fabriquer un bloc moteur capable immédiatement de supporter les performances imposées par un software maison très exigeant est loin d’être évident… Et à force de tourner et retourner l’idée dans leurs têtes, les ingénieurs de chez Sram ont décidé sagement de s’appuyer sur les connaissances, les compétences et le savoir-faire d’une marque allemande spécialisée et fiable, à savoir Brose.

Le système d’assistance “Powered by Brose” possède deux modes différents en fonction de l’attente du pilote. Le Range réduit légèrement le couple et l’assistance, et augmente l’autonomie lors d’une utilisation plus calme, alors que le Rally offre le maximum de puissance pour un usage plus orienté compétition. Si l’on choisit cette option, le moteur fournit un couple de 90 Nm et une assistance en crête de 680 %, ce qui, allié à l’onctuosité et au silence légendaires du Brose, est censé assurer d’excellentes performances ainsi qu’un pédalage très naturel.

Pour commander tout cela, on passe obligatoirement par un Pod Controller similaire dans la forme à celui que l’on trouve sur la nouvelle transmission Eagle T-Type, mais qui possède davantage de fonctions selon l’endroit où l’on appuie (gauche, droite, haut, bas) et la durée de la pression.

Pod controller gauche :

Bouton du haut : une pression courte, on change de mode (Range ou Rally), une pression longue, on coupe l’assistance.

Bouton du bas : on actionne la tige de selle télescopique.

Pod Controller droit :

Bouton du haut : une pression courte, la chaîne descend sur les pignons plus petits, une pression longue, on passe en Auto Shift ou on coupe l’Auto Shift.

Bouton du bas : une pression courte, la chaîne monte sur les pignons plus grands, une pression longue en mode Auto Shift et l’on peut choisir le réglage fin du temps de passage des vitesses.

Mais ça ne s’arrête pas là, car en fait, tout (ou presque !) repose sur la console AXS Bridge Display intégrée sur le dessus du top tube. C’est le cerveau du système et elle peut être considérée comme un véritable prolongement de l’AXS App. Son seul défaut : le peu d’informations disponibles sur l’écran – surtout comparé à ce que propose Specialized avec sa TCU Mastermind pourtant très ressemblante esthétiquement… Sur le papier, les composants, du Pod Controller au dérailleur, en passant par la console, la batterie et le moteur, forment donc un tout qui fonctionne en parfaite harmonie.

Ensuite, une fois que l’on a réalisé l’appairage entre les différents éléments de l’écosystème, si l’on n’a pas envie de se prendre la tête, le vélo est prêt pour rouler. Simplement, pour profiter pleinement de tous les avantages et possibilités de réglages, il est fortement recommandé de télécharger l’application Sram AXS… et de s’en servir !

Enfin, côté batterie, on dispose de deux modèles au choix de 630 ou 720 Wh qui s’intègrent parfaitement dans le top tube en fonction du design de celui-ci et de la pratique principale à laquelle se destine le vélo. Et si besoin est, il est possible d’acquérir un Range Extender de 250 Wh qui augmente l’autonomie de 25 à 30 %.

Auto Shift et Coast Shift

Alors que Shimano nous propose un concept équivalent – tout de moins sur le papier –, il est clair que Sram ne s’est pas endormi non plus et débarque, lui aussi, avec un système de sélection automatique des braquets… Ainsi, sans avoir à toucher à la commande Pod Controller, l’Auto Shift passe les vitesses automatiquement en fonction de l’inclinaison de la pente, de la force appliquée sur les pédales et de la vitesse à laquelle on tourne les jambes. Le pilote peut ainsi se concentrer uniquement sur ce qu’il se passe sur le terrain sans s’occuper de choisir le braquet le plus approprié… L’algorithme de l’Auto Shift agit comme une sorte de sixième sens et se charge de mesurer la cadence de pédalage, faisant en sorte qu’elle soit la plus régulière possible en montant ou descendant les vitesses automatiquement.

On note aussi qu’avec l’Auto Shift en marche, grâce à un couple encore plus élevé disponible, le démarrage sur le plat mais surtout en côte est facilité sur un plus grand choix de rapports, ce qui aidera les nombreux pratiquants qui pédalent à des cadences relativement basses.

Quant au Coast Shift, il permet de changer de vitesse sans pédaler. Le système aide le plateau à tourner automatiquement pendant les arrêts de pédalage et change de braquet en fonction de l’accélération ou de la décélération que provoquent les freinages ou les changements de dénivelés. Cela offre la possibilité – entre autres – de revenir immédiatement sur le bon rapport si l’on oublie de redescendre  la chaîne sur la cassette dans la pente négative après une montée… et inversement. Bref cela évite aux débutants et aux distraits de s’emmêler les pinceaux !

Précisons également que l’Auto Shift et le Coast Shift sont compatibles uniquement avec les transmissions XX, XO et GX Eagle T-Type et qu’ils ne fonctionnent qu’avec le Sram Eagle Powertrain sans pouvoir s’adapter à aucun autre système de motorisation.

Connectivité

Avec l’application Sram AXS, on accède à toutes sortes de réglages qui permettent de paramétrer les deux modes Range et Rally, mais aussi de customiser les fonctions des Pods Controller et d’avoir des informations sur les mises à jour, l’état de charge de la batterie et des divers éléments connectés, comme le dérailleur ou la tige de selle.

L’utilisation est simple et intuitive, avec un affichage clair et un accès très facile aux différentes pages de l’application.

Réglages

Avec deux modes seulement, j’avais un peu peur que ça ne soit pas suffisant, mais au final, il n’en est rien. Selon sa pratique, on peut paramétrer comme on veut l’assistance et partant de là, une fois que l’on a pris l’habitude, c’est assez confortable à l’utilisation.

Pour moi, j’ai donc choisi un Range assez puissant pour garder tout de même une certaine vitesse dans les sentiers roulants et un Rally quasiment au maximum pour tout ce qui est plus “extrême”… Mais parfois, je me suis vu faire l’intégralité d’une sortie en mode Range et ça passe très bien dans la plupart des conditions. Et associé à l’Auto Shift, c’est encore plus fort. On ne touche plus à aucune commande en se concentrant uniquement sur le pilotage. Bluffant. 

Après, si l’on souhaite rouler davantage à l’économie, il suffit juste de baisser les curseurs pour obtenir l’équivalent d’un Eco en Range et d’un Trail en Rally.

Pour plus de confort, via l’application AXS, il est évidemment aussi possible de paramétrer les plages de l’Auto Shift en fonction des préférences de chacun (cadence de pédalage, type de pratique…) en déplaçant le curseur de la position Mid de série vers + 1, + 2 ou + 3 et – 1, – 2 ou – 3. Simple, sensible et efficace.

dossier moteurs vttae 2024

Le Sram Eagle Powertrain sur le terrain…

Concernant le niveau de l’assistance, avec seulement deux modes, on est malgré tout assez proche de la référence actuelle, j’ai nommé le Bosch Performance Line CX… Tout du moins ce qu’il est capable de donner avec un Tour + et un eMTB, curseurs de paramétrages poussés à fond. Le côté coup de pied au cul du Turbo en moins. Mais en tout-terrain difficile, le couple généreux du Sram Eagle Powertain offrant un vrai confort d’utilisation en étant moins exigeant et quasiment aussi efficace sur les obstacles en montée, on se passe plutôt bien d’un troisième mode un poil plus dynamique. Et au bout du compte, niveau sensations de pilotage, on n’est pas loin du comportement du Brose/Specialized…

En revanche, là où la motorisation Sram perd un peu de terrain sur le Bosch, c’est quand on ajoute à celui-ci le mode Race… La puissance en crête est alors un peu plus franche, plus vive et surtout, elle permet – en tournant rapidement les jambes –, de maintenir une vitesse un peu plus constante sans jamais faiblir. Et ce, quel que soit le pourcentage de la pente. De plus, avec la présence d’un Extended Boost survitaminé en mode Race (l’assistance continue deux fois plus longtemps qu’en eMTB lorsque l’on arrête de pédaler avant un obstacle), les franchissements sont nettement facilités sur le Bosch. A condition, bien sûr, de savoir maîtriser comme il faut son côté vigoureux, ce qui n’est pas donné à tout le monde !

Enfin, dernier petit bémol concernant l’assistance à la marche… Si j’ai vraiment apprécié l’ergonomie et la réponse franche et précise des Pods Controllers, quand on descend du vélo, là, c’est une autre histoire. En effet aller chercher le mode Walk en haut du Pod gauche – et surtout y rester en tenant le guidon et en passant les obstacles –, n’est vraiment pas une chose aisée. Même avec un peu d’habitude, le pouce glisse, l’assistance s’arrête et en plus, elle ne repart pas facilement dès que l’on appuie à nouveau dessus. Bref, il y a moyen de faire mieux. Surtout comparé encore une fois au Smart System Bosch qui offre en plus le Hill Hold, véritable “frein à main” qui empêche le vélo de reculer dans la pente sans avoir à freiner si le pouce n’appuie plus sur la commande et qu’il y a arrêt de progression.

Transmission automatique

Concernant l’Auto Shift et le Coast Shift, je les ai trouvés plutôt agréables à l’utilisation, avec un bon feeling au pédalage et des vitesses qui ne changent pas trop souvent et, surtout, pour pas grand-chose… Dans les montées, avec l’Auto Shift en position Mid, les vitesses ont tendance à passer un peu tardivement en fonction de l’inclinaison de la pente, ce qui fait que l’on est un peu obligé d’appuyer plus fort sur les pédales et donc de s’appuyer davantage sur le couple du moteur. Par conséquent, ça aura pour effet de puiser un peu plus dans la batterie qu’avec un passage des vitesses manuel que l’on fait exactement au bon moment en fonction de la baisse de la cadence de pédalage. J’ai donc modifié les paramètres en passant sur – 1, puis – 2 et là, c’est nettement mieux et relativement proche de ma façon de pédaler, bien plus en vélocité qu’en force.

Mais malgré tout, ce qui est intéressant, c’est que même avec le réglage standard, sur des sentiers techniques et des bonnes montées, je n’ai jamais eu à forcer outre mesure, ni subi le système. Le couple généreux du moteur (90 Nm) venant compenser facilement la baisse de vélocité. Baisse toute relative, avant que l’Auto Shift réagisse et fasse monter la chaîne sur le pignon du dessus.

En tout cas, ce qui m’a paru évident, c’est que la carte mère et les différents capteurs lisent quand même sacrément bien le terrain. On peut même dire que l’ensemble se charge d’envoyer à merveille les informations au moteur et au dérailleur… Et puis si parfois, en abordant un bon coup de cul inattendu, ça ne réagit pas assez vite, en dernier recours, il suffit de reprendre la main et de shifter pour monter plus rapidement un rapport afin d’éviter l’arrêt de progression.

Alors, même si ce n’est pas vraiment mon délire et que pour moi, un passage des vitesses judicieux et millimétré fera toujours partie du pilotage sur un VTT classique ou un VTTAE, j’ai trouvé malgré tout le système assez bluffant. Bon, à mon avis, on ne va pas vraiment faire des pilotes avec ce genre d’assistance, mais c’est le progrès… L’essentiel, c’est que la masse des pratiquants s’y retrouve. Et dans cette optique-là, je l’avoue, l’essayer c’est l’adopter ! Après, il faudrait juste que l’Auto Shift soit plus accessible financièrement pour que cela soit monté un jour sur des VTTAE pas trop chers… Malheureusement, même si ça viendra certainement, nous n’y sommes pas encore.

Autonomie

Pour une batterie de 720 Wh, on est un poil au-dessus du Brose Specialized, ce qui est carrément bien, étant donné le côté assez sobre du Turbo Levo… En chiffres, ça donne 1 660 m de dénivelé positif, 68 km et 3h30 de roulage en tout-terrain technique pour un pilote de 70 kilos qui ne roule pas à l’économie et utilise en gros moitié du Range et moitié du Rally.

De plus, l’un des points forts du système d’assistance Sram Eagle Powertrain, c’est la façon très régulière dont se décharge la batterie. En effet, il n’y a quasiment aucune différence entre le kilométrage et le dénivelé positif que l’on peut faire avec les 50 premiers pourcents et les 50 derniers… C’est loin d’être le cas de toutes les motorisations et c’est vraiment appréciable de pouvoir savoir vraiment où l’on en est, sans redouter une baisse rapide du niveau de batterie une fois passés les 40 %.

Enfin, une fois les 10 % de batterie restants atteints, le niveau s’affiche en rouge et l’assistance reste encore efficace, même en Rally. Puis, une fois arrivé en-dessous des 5 %, le moteur se met d’office en mode économie et donne le minimum pour faire quelques kilomètres avant de s’arrêter à 1 %. J’ai trouvé ça plutôt bien fichu, avec une puissance qui reste opérationnelle presque jusqu’au bout, avant de prévenir de manière progressive qu’il n’y aura bientôt plus de batterie.

  • Vélo de test : Lapierre GLP3 Team
  • Poids : 2,750 kg 
  • Carters : magnésium
  • Puissance : 250 watts
  • Assistance maxi : 850 watts en crête
  • Couple maxi : 85 Nm
  • Modes d’assistance : 4 (Tour +, eMTB, Turbo et Race en série limitée).
  • Assistance à la marche : oui
  • Batterie : Powertube 750 Wh, 625 Wh ou 500 Wh, Powerpack 725 Wh et 545 Wh sur le LP GLP3
  • Console : Kiox 300 ou System Controller intégré dans le top tube ou le tube diagonal et bientôt Intuvia 100 plus basique et moins cher
  • Commande : LED Remote multiples fonctions ou Mini Remote
  • Application pour réglages moteur : E-Bike Flow
  • Principales marques équipées par Bosch : Lapierre, Moustache, Orbea, Mondraker, Cannondale, Scott, Trek, KTM, Cube, Canyon…
  • Disponibilité : déjà sur le marché

La valeur sûre…

Le Performance Line CX Race Limited Edition est une évolution exclusive du moteur Performance Line CX. La particularité de ce moteur plutôt dédié à la compétition et à une pratique engagée, c’est son nouveau mode Race, qui offre une assistance puissante et directe, fournissant jusqu’à 400 % d’assistance en crête. Le pilote peut ainsi atteindre plus rapidement l’assistance maximale et peut l’exploiter à 100 % jusqu’à ce que le moteur coupe dès qu’il dépasse les 25 km/h. 

Avec les curseurs des différents paramètres poussés à fond, seuls ceux qui disposent d’une grande expérience du VTTAE et d’une bonne technique de pilotage pourront facilement contrôler la réponse directe et la puissance du mode Race. Pour les autres, en cherchant les meilleurs réglages, il sera possible d’adoucir le comportement de l’assistance en Race afin de la rendre plus accessible. J’ai essayé et je peux vous affirmer qu’il est possible de se faire un moteur Race avec une puissance efficace à la fois douce et progressive. Avec même davantage de couple que le Turbo bien paramétré… Et une fois bien réglé, croyez-moi, il suffit de trouver la bonne cadence de pédalage (plutôt au-dessus de 80 tr/mn) pour se sentir pousser des ailes.

L’Extended Boost, déjà présent sur le mode eMTB, a également été mis à jour sur le moteur Race. Ainsi, la poussée supplémentaire après le coup de pédale est encore prolongée en mode Race et je confirme que les gros blocs de rochers, les racines ou les marches peuvent être franchis encore plus facilement.

Avec ses 2,75 kilogrammes, le Performance Line CX Race Limited Edition est le moteur le plus léger de toute la gamme Bosch. Cela permet de réduire un petit peu le poids des VTTAE qui en sont équipés et optimise ainsi la maniabilité du vélo sur les parcours exigeants. Mais cela ne l’empêche pas d’offrir une puissance maximale plus importante avec toujours un couple de 85 Nm. Dans toutes les situations, que ce soit lors des relances jusqu’à 25 km/h où le moteur ne semble jamais vouloir s’effondrer, les virages en épingle ou les obstacles difficiles, la différence est flagrante. Même dans les portions très raides, sur les plus grands pignons et à des fréquences de pédalage de plus de 100 tr/mn, le moteur apporte un soutien sans faille. Des conditions optimales pour affronter les pires difficultés en tout-terrain et réaliser les meilleurs chronos sur des parcours exigeants.

Performance à la hausse

Le côté “compétition” du moteur Performance Line CX Race Limited Edition se manifeste également dans son design, avec un bloc moteur équipé de carters en magnésium qui bénéficient d’une finition métallique gris graphite particulièrement résistante aux chocs et aux diverses projections. Celle-ci se distingue visuellement des autres unités motrices par son logo et ses couleurs particulières. Ainsi, la motorisation s’intègre parfaitement dans un design de cadre sportif au look fin et agressif.

Avec le mode Race du moteur Performance Line CX Limited Edition, j’ai découvert encore d’autres sensations. Une assistance qui tient davantage la puissance maxi en crête que le Turbo, un Extended Boost qui dure plus longtemps et permet de se faufiler plus facilement dans les franchissements étroits en montée et un couple plus présent qu’en mode Turbo.

Si l’on ajoute à cela une batterie de 750 Wh au top niveau en autonomie comme en performances et un combo commande/console minimaliste avec la Mini Remote et le System Controller, on a vraiment un ensemble cohérent pour les bons raids sur des sentiers techniques en montagne… Et pour ceux qui visent les compétitions d’enduro, le choix de la batterie de 625 Wh seulement peut s’avérer judicieux si l’on souhaite disposer d’un VTTAE moins lourd et plus facile à manier. Il faudra alors recharger plus souvent entre les runs ou changer de batterie (à condition que celle-ci soit démontable, évidemment).

Quant au Lapierre GLP3, ce sont des Powerpack de 725 ou 545 Wh (en option) que l’on retrouve sur ce VTTAE.

Réglages

Notez que d’origine, avec le moteur Race, Bosch a choisi de zapper le mode Eco… Pour moi, hormis peut-être en compétition, ce n’est pas forcément le meilleur choix. Puisqu’il n’y a pas la possibilité de disposer de cinq modes, j’ai donc préféré programmer l’Eco et enlever le Turbo, qui, entre un eMTB généreux et le Race, ne m’a jamais servi à grand-chose quand je roulais avec… Petit inconvénient : cette opération n’étant pas réalisable via l’application, vous devrez passer par un magasin pour faire la modif’.

Pour une utilisation sportive et intense en tout-terrain technique ou en compétition – ce qui correspond au moteur Race et au programme enduro du GLP3 Team que nous avions pour la réalisation de ce dossier, voilà les options de paramétrages que j’ai choisies…

Modes de série :

Tour + : +3 en assistance et +2 en accélération au pédalage

eMTB : +3 en assistance et +3 en accélération au pédalage

Turbo : +5 en assistance et +5 en accélération au pédalage

Race : +5 en assistance et +3 en accélération au pédalage

Mon choix de modes perso :

Eco : +5 en assistance et +5 en accélération au pédalage

Tour + : +3 en assistance et +2 en accélération au pédalage

eMTB : +4 en assistance et +3 en accélération au pédalage

Race : +5 en assistance et +3 en accélération au pédalage

Le Bosch CX Race sur le terrain…

Pour une grande partie des pratiquants de VTTAE en “full power”, on veut du Bosch, c’est clair… Il suffit de demander aux magasins de cycles pour en avoir la confirmation. Car si les autres constructeurs ne se sont pas endormis et ont largement progressé depuis un an ou deux, la marque allemande reste tout de même LA référence. Y compris (et peut-être encore plus) pour les amateurs qui roulent en enduro – compétition ou pas – et recherchent une motorisation dotée d’une assistance qui permet d’affronter de grosses difficultés, en bénéficiant d’une vitesse plus élevée en montée. Ce qui demande forcément plus de technique de pilotage et implique de revoir complètement sa façon de faire du VTT.

C’est donc pour cela, par exemple, que Commençal a choisi cette année de “passer chez Bosch” et ainsi de se rapprocher davantage de sa clientèle de base, à savoir des pratiquants qui souhaitent s’amuser sur le vélo et se lancer des petits défis en tout-terrain, en descente, bien sûr, ou désormais en montée avec des VTTAE de plus en plus performants.

Car jusqu’à nouvel ordre, même si un Rocky Moutain Dyname 3.0 est un peu plus puissant en crête (à condition de pédaler à une cadence entre 90 et 100 tr/mn), globalement, côté motorisation, c’est bien Bosch qui fait l’unanimité !

En effet, sur le terrain, grâce au Smart System et son application eBike Flow qui permet désormais de paramétrer facilement et très précisément chaque mode (Eco, Tour +, eMTB, Turbo ou Race), on dispose vraiment d’une motorisation qui fonctionne parfaitement et, surtout, aux goûts de chacun… De même, comme je l’ai souligné plus haut, les petits plus comme la large plage de cadence de pédalage, l’Extended Boost – qui prolonge l’assistance d’une petite seconde quand on arrête de pédaler ou le Bike Hold qui empêche le vélo de reculer en assistance à la marche, sont autant de petits bonus qui facilitent la vie du biker sur le terrain.

Et sur le GLP3 Team, un VTTAE déjà dynamique et loin d’être collé au pédalage, il est évident que la pêche légendaire du Bosch CX “booste” encore un peu plus les performances du vélo. On a donc tout ce qu’il faut – en eMTB ou en Race – pour bien se dépouiller dans les montées les plus raides et les plus techniques, avant de pouvoir se régaler en descente.

Autonomie

Le Lapierre GLP3 Team est un VTTAE plutôt léger et dynamique. Avec une batterie Powerpack de 725 Wh, si l’on décide d’utiliser un peu de Tour +, pas mal le mode eMTB et, de temps en temps, le Turbo ou le Race, on peut compter sur 62 km, 1 650 m de dénivelé positif et trois bonnes heures de roulage. Tout cela sur des sentiers techniques et avec un pilote de 70 kilos. Précisons aussi qu’avec leurs pneus plus légers (et donc plus fragiles), un Mondraker Crafty XR LTD, un Cannondale Moterra Neo LAB71 ou un Scott Patron LTD – en version Race eux aussi – possèdent un peu plus d’autonomie qu’un GLP3 monté en Schwalbe Super Gravity Soft plus en phase avec le programme enduro… C’est de l’ordre de 5 à 10 %, mais attention, si les pneus sont nettement moins collés, le risque de crevaison, lui, est multiplié par deux !

Notez qu’à la fin, lorsque l’on atteint les 30 derniers pourcents de batterie, le nouveau système Bosch ne vous prendra pas au dépourvu. En effet, une fois arrivé à 30 % d’autonomie, la console Kioxx 300 vous prévient de ce qu’il vous reste et réitère l’alarme visuelle, lorsque l’on atteint les 20, puis les 10 % restants. De plus, l’assistance reste optimale jusqu’au bout et ne se met pas automatiquement en mode “survie”… Donc si vous êtes un peu juste, c’est à vous d’anticiper et de choisir le mode qui vous permettra de rentrer en évitant de trop taper dans ce qu’il vous reste de batterie.

Enfin, une fois le dernier pourcent utilisé, la console vous indique que vous êtes en “réserve légère”, ce qui veut dire qu’en gros, il vous reste de quoi faire un petit kilomètre en mode Eco.

  • Vélos de test : Canyon Spectral:On CF 8
  • Poids : 2,7 kg
  • Carters : magnésium
  • Puissance : 250 watts
  • Assistance maxi : 600 watts en crête
  • Couple maxi : 85 Nm
  • Modes d’assistance : 3 (Eco, Trail, Boost)
  • Assistance à la marche : oui
  • Batterie : Canyon Trendpower 720 Wh
  • Console : EM800 écran multifonctions plus affichage de couleur (bleu, vert, jaune) selon le mode d’assistance
  • Commande : E7000 ou E8000
  • Application pour réglages moteur : oui (Shimano E-Tube Concept) 
  • Principales marques équipées par Shimano : Santa Cruz, GT, Haibike, Commençal, BH, Canyon, Merida, YT, Kona, Norco, Intense, Sunn, Yeti, Thok, Stevens…
  • Disponibilité fin 2023, début 2024

Mise à niveau…

Derrière un look que l’on connaît bien, on a pourtant affaire à du nouveau… En effet, l’EP801 reprend l’unité motrice de l’EP8, mais la capacité du système est plus étendue et offre une vitesse plus constante dans les ascensions et de meilleures accélérations à des cadences plus élevées. Dans un même temps, Shimano a encore trouvé des moyens pour réduire le poids des composants et ainsi améliorer la maniabilité et le dynamisme du vélo. 

Quand il s’agit de viser les performances optimales en VTTAE, le pilote recherche en premier une certaine sensation de légèreté et d’agilité. Avec ses 2,6 kg, l’EP801 pèse quelques dizaines de grammes de moins, ce qui en fait l’une des unités motrices les plus légères et les plus compactes du marché. Celle qui offre la meilleure puissance/poids de sa catégorie. Ce qui ne l’empêche pas de fournir une puissance élevée en crête de 600 % et un couple généreux de 85 Nm. En étant plus compacte, elle permet également une meilleure intégration dans le châssis des différents modèles de VTTAE, tout en augmentant la garde au sol, un point important en tout-terrain. 

Grâce à la combinaison de matériaux disposant d’une dissipation thermique élevée, une plus grande surface moulée et un cache-moteur entièrement repensé, l’EP801 peut gérer les hausses de température dans les ascensions, ce qui permet de bénéficier du couple et de l’assistance maxi pendant une période bien plus longue.

Ainsi, en maintenant un rapport de sortie constant, il fournit une assistance avec une réponse plus linéaire, sans à-coups ni baisses de régime. De plus, le mode Trail qu’il est possible de régler en de nombreux degrés d’intensité (contre un seul sur l’EP8) a été conçu pour optimiser davantage le contrôle du vélo en fonction du type de terrain que l’on rencontre et du pédalage que l’on adopte. Dans le même temps, il réduit aussi la consommation d’énergie lorsqu’il y a peu d’appui sur les pédales et fournit une assistance supplémentaire lorsque le pilote décide de pousser plus fort.

Coté batterie, sur le Spectral On qui nous a été fourni pour ce test moteur, on dispose d’une Canyon Trendpower intégrée de 720 Wh (démontable, même si ce n’est pas super pratique…), ainsi que d’un Range Extender (en option) de 180 Wh qui pèse moins d’un kilo. Précisons que sur ce vélo, il est possible (au choix et moyennant une hausse du tarif) de disposer d’un batterie de 900 Wh.

Transmission automatique

L’Auto Shift pour VTTAE vise à aider les pilotes à trouver le bon flow en montée, en descente et sur tous les types de sentiers. Le système de changement de vitesse automatique associe le confort de l’automatisation et la maîtrise manuelle. L’Auto Shift a été mis au point pour vous maintenir en permanence sur le bon rapport, tout en vous permettant de contourner l’algorithme si vous souhaitez réaliser un changement de vitesse manuel.

En clair, la technologie de la transmission automatique surveille votre dynamique de pédalage afin de vous maintenir sur le bon rapport et de vous permettre de vous concentrer sur ce qui compte… A savoir le pilotage. Plusieurs capteurs du système mesurent en continu la cadence, le couple développé et la vitesse pour choisir automatiquement le meilleur rapport sans avoir besoin de réaliser un changement de vitesse manuel. Quand la vitesse et la cadence diminuent, le système choisit un rapport plus facile. Quand vous commencez à pédaler et que la vitesse augmente, il passe progressivement sur les pignons plus bas de la cassette, vous permettant ainsi d’être toujours sur le bon rapport au bon moment. De plus, le réglage fin via l’application E-Tube Project offre la possibilité de se faire une sélection des vitesses aux petits oignons en fonction de sa cadence de pédalage et de la réponse que l’on souhaite en fonction des sentiers plus ou moins techniques que l’on emprunte.

Ensuite, grâce au Free Shift, le fait de pouvoir se retrouver sur le bon rapport sans devoir pédaler va changer également la manière dont vous abordez les virages en vous aidant à rester concentré sur votre trajectoire et sur le maintien d’une position stable du corps, pour ensuite obtenir une meilleure maîtrise et une accélération supérieure à la relance. Alors, comment ça marche ? Eh bien comme avec le Sram Eagle Powertrain, en roue libre, l’unité motrice utilise juste ce qu’il faut d’énergie pour faire tourner le plateau – qui, du coup, entraîne la cassette en vue d’un changement de vitesse fluide –, tout cela, bien sûr, sans aucun impact sur l’accélération du vélo. 

Notez bien qu’en toute logique, l’Auto Shift et le Free Shift ne sont opérationnels que sur les VTTAE équipés d’une transmission électrique Shimano Di2.

Connectivité

Intelligente, personnalisable et tournée vers l’avenir, l’application eBike Flow est l’outil de connexion avec votre futur VTTAE équipé d’une motorisation Bosch. La clé qui vous fera pénétrer dans le monde du vélo connecté. Les mises à jour en direct permettront d’améliorer sans cesse l’expérience d’utilisation grâce à de nouvelles fonctionnalités innovantes. Avec cette application, les modes d’assistance peuvent être réglés individuellement, les activités enregistrées de manière totalement automatique et les applications de remise en forme de type Apple Health peuvent également être intégrées.

Dans le cadre du perfectionnement technique des composants que l’on trouve sur les vélos à assistance électrique, on peut s’attendre à de belles optimisations dans les années à venir…

Réglages

Via l’application E-Tube Project, tous les modes et les paramètres sont entièrement personnalisables, aussi bien chez vous que pendant votre balade à l’aide de votre smartphone. Cela permet à l’utilisateur d’adapter le système à son niveau, comme aux terrains sur lesquels il évolue. Ainsi, les modes Eco, Trail et Boost peuvent être personnalisés chacun sur 12 niveaux différents, alors que le couple moteur peut être réglé au choix entre 20 et 85 Nm.

Il existe également 5 paramétrages possibles du mode de démarrage de l’assistance qui peuvent tous être enregistrés sous différents profils d’utilisateurs et pour différents types de sorties, comme par exemple une simple balade ou, au contraire, une séance engagée sur terrain très accidenté. Toutes ces informations peuvent être sauvegardées comme préférences personnelles du pilote sur les deux profils. L’utilisateur peut ainsi basculer facilement de l’un à l’autre sur le terrain via l’écran de contrôle.

Ci-dessous, voilà les différents réglages de paramètres que je préconise pour une pratique sportive avec réglages généreux de l’assistance (Profil 1) ou plus intuitive et un peu moins énergivore (Profil 2). Pour ce dernier, même s’il est possible de monter jusqu’à dix modes Trail différents, après pas mal d’essais, j’ai choisi de n’en sélectionner que trois… C’est mon choix, mais ça n’a pas forcément valeur de référence.

Profil 1 (Mode de base) :

Puissance : Eco : niveau 6, Trail : niveau 8, Boost : niveau 10

Couple : Eco 49 Nm, Trail 85 Nm, Boost 85 Nm

Force au démarrage : Eco, Trail et Boost 5 sur 5

Profil 2 (Mode réglage fin) : 

Puissance : Eco : niveau 1, Trail 1 : Niveau 3, Trail 2 : niveau 4, Trail 3 : niveau 5, Boost : niveau 7

Couple : Eco 20 Nm, Trail 42, 56 et 70 Nm, Boost 85 Nm

Force au démarrage : Eco 3, Trail 4, Boost 5

L’application E-Tube Project permet également de personnaliser les paramètres de changements de vitesses des nouvelles fonctions Auto Shift et Free Shift, tout cela afin d’offrir à chaque pratiquant une expérience à VTTAE taillée à sa mesure. L’application E-Tube Project permet d’adapter les paramètres du système à vos besoins et de mettre à jour le micrologiciel sans difficultés via une connexion sans fil. Les versions ultérieures offriront aux cyclistes de nouvelles options  qui les aideront à encore mieux profiter de leur VTTAE.

Le Shimano EP801 sur le terrain

J’ai d’abord commencé par le profil de base qui se rapproche de ce que je connais déjà, à savoir une configuration classique à trois modes paramétrables. En montant légèrement les curseurs pour disposer d’une assistance généreuse (même en mode Eco), j’ai rapidement constaté que le moteur Shimano EP801 était plus dynamique, répondait mieux aux sollicitations du pilote quelle que soit la cadence de pédalage (surtout en Trail) et possédait une puissance doublée d’un soutien en Boost nettement plus conséquents. En gros, sur le mode le plus performant, on n’est pas loin du Race de chez Bosch et peut-être légèrement un poil au-dessus du Sram… 

On a la sensation que le moteur est plus libre, qu’il y a moins de friction et qu’aller chercher l’assistance maxi est bien moins dicté par la cadence de pédalage, dont la plage est plus large. En gros, il y a du couple (le mode Trail étant toujours celui qui en possède le plus) et il n’est pas obligatoire de tourner les jambes autour de 80/90 tr/mn pour obtenir le maximum de puissance. Après, en Boost, c’est peut-être là que la différence se fait le plus sentir et en moulinant bien dans les passages un peu moins raides, le moteur donne vraiment la sensation qu’il y en a toujours sous le pied. Ça va vite, tout en permettant de récupérer… A condition bien sûr d’avoir un bon cardio ! Mais à ce niveau-là, c’est un peu pareil avec le Bosch.

Que ce soit dans les montées très raides parsemées de franchissement ou simplement dans les faux-plats où il est possible de souffler un peu tout en restant assez facilement à la limite de la coupure des 25 km/h… Dans sa version 801, l’EP8 a donc nettement gagné en coffre et ça se sent. Les compétiteurs ou les simples amateurs de longues montées difficiles apprécieront. J’ajouterai cependant que par rapport au Bosch en mode Race (et même un poil en Turbo), il manque toujours un petit peu de pêche dans les passages bien raides où il faut en rajouter encore un peu à la pédale pour franchir un obstacle comme une marche… C’est à ce moment-là que l’EP801 semble s’effondrer légèrement pendant une bonne seconde avant de repartir, mais souvent trop tard. En Boost et en moulinant pas mal, ça se sent moins, mais ça a malheureusement ses limites, car il manque tout de même toujours un peu de couple et de niaque.

Ensuite, sur le Profil 2 avec les réglages fins qui offrent la possibilité d’obtenir jusqu’à 12 degrés (!) d’intensité différents en mode Trail, il est nécessaire de chercher un peu pour trouver le bon nombre à programmer et les solutions qui conviennent le mieux au pilote et aux sentiers qu’il emprunte. Au début, j’en ai mis 12 en plus de l’Eco et du Boost… Cela permet de monter très progressivement en assistance au fur et à mesure que l’on enclenche les modes et ainsi de vérifier quels sont les paliers les plus utiles et ceux que l’on ignore le plus souvent. J’ai ainsi pu effectuer ma sélection et passer d’abord à sept, puis enfin “seulement” à cinq. Notez que dans ce cas de figure, si le Boost se comporte toujours pareil, l’Eco, lui, est à 20 Nm d’origine pour ne pas entrer en concurrence avec le mode 2 (ou Trail 1) qui prend le relais… Vous me suivez ?

Après, selon le terrain et le dénivelé, il suffit de “zapper” pour avoir plus ou moins d’assistance jusqu’à arriver en Boost si l’on s’attaque à du costaud. Mais bien que je privilégie souvent le choix de la simplicité et que dans le cas de l’EP801, on est diamétralement opposé au concept de Sram et ses deux modes seulement, je dois avouer que le fait d’avoir 7 niveaux d’assistance ne m’a pas gêné plus que ça… On s’y fait très bien, même si, au final, j’ai terminé l’essai avec 3 modes Trail et 5 au total. Pour moi qui ai l’habitude de partir d’assez haut en assistance avec un Eco généreux, c’est l’idéal et largement assez progressif.

Enfin, avec ses 24 kg, son côté très polyvalent, ses débattements raisonnables et un montage de pneus cohérent sur des roues de qualité moyenne, équipé du moteur Shimano EP801, le nouveau Canyon Spectral s’est révélé nettement plus performant dans les montées bien raides et très techniques… Bien sûr, on n’est pas encore tout à fait au niveau du Bosch Race, mais le soutien en mode Boost est nettement plus solide, alors que le couple en Trail m’a semblé encore meilleur que sur l’EP8.

Transmission automatique…

Chez Shimano, j’ai apprécié le fonctionnement naturel du Free Shift, qui se charge de repositionner la chaîne au bon endroit sur la cassette lorsque l’on ne pédale plus… En roue-libre, selon que la vitesse baisse ou augmente, on est pratiquement certain de se trouver sur le bon rapport pour repartir à la relance après un virage ou à l’attaque d’une montée.

En revanche, du côté de l’Auto Shift, même après m’être bien pris la tête à chercher les meilleurs réglages pour avoir le bon compromis, je n’ai jamais vraiment trouvé la solution pour arriver sur le même ressenti que j’avais avec le système Sram… Un peu moins agréable et pas aussi intuitive, la transmission automatique signée Shimano change un peu trop souvent et de manière inopinée pour retrouver le feeling de pédalage et le timing de changement des braquets qui se rapprochent le plus de ceux que je préfère manuellement. C’est moins instinctif et en plus, ce qui n’arrange rien, c’est le bruit et la violence (relative, quand même, hein !) avec lesquelles la chaîne change de pignons… On sent bien que le dérailleur n’aime pas les passages en force et comme ce n’est pas le pilote qui commande, on est loin de la souplesse du Eagle XX T-Type, qui, lui, accepte beaucoup mieux le changement de braquet sans soulager le pédalage.

Finalement, après avoir passé pas mal de temps à jongler entre les réglages sur l’application, confirmés (ou pas) par les sensations sur le terrain, je me suis rapproché du Powertrain, sans pour autant arriver tout à fait à égaler ses performances. Niveau réglages, pour ma pratique et ma cadence de pédalage en tr/mn, voilà comment j’ai réglé l’ensemble.

• Type de terrain : VTT

• Cadence de pédalage pour changer de braquet : 80 tr/mn

• Réaction au terrain : niveau 1

Pour ce réglage, notez que sur les 5 niveaux, plus on descend par rapport au 3 (réglage de série), plus la réactivité en côte dans le changement des vitesses est importante. Et au contraire, si l’on monte (niveau 4 ou 5), l’Auto Shift réagit plus tard et il est nécessaire d’appuyer fort sur les pédales en utilisant davantage le couple pour que le système ordonne à la transmission de changer de braquet.

(photos Shimano Auto Shift 1, 2 et 3)

Autonomie

J’ai profité d’avoir sous la main un Santa Cruz Heckler et un Canyon Spectral On pour rouler pendant l’hiver sur les deux vélos en compagnie d’un pote du même poids, sur un parcours et des réglages de paramètres strictement identiques. Et là, il s’est avéré que la différence d’autonomie était importante entre la batterie Darfon de 720 Wh du Santa et celle de 720 Wh également du Spectral. Différence en faveur du Canyon. Et pas des moindre, puisque l’on parle quand même de 26 % !

En effet, alors que le Santa Cruz est arrivé au bout de la réserve après 45 km et 1 150 m de D+, il restait encore plus de 25 % dans la Trendpower du Canyon, ce qui m’a permis de repartir pour un tour de 18 km et 520 m de dénivelé positif… Renseignements pris, il semblerait que la batterie Darfon n’apprécie que modérément le froid, ce qui expliquerait la différence entre ce test et celui du modèle 2022 que j’avais effectué en été et qui s’était montré nettement plus positif au niveau de l’autonomie. Au final, bien que plus performant, l’EP801 ne serait donc pas beaucoup plus gourmand en énergie que l’EP8… Ce qui tendrait à confirmer ce que j’avais noté sur le BH iLynx +. Bon à savoir !

Mais quoi qu’il en soit, selon les régions où l’on roule, il faudra forcément tenir compte de ce petit détail sur les VTTAE équipés en Darfon. Je précise également que la batterie Shimano de 630 Wh est nettement moins sensible aux changements de température et tient nettement mieux la distance, au point d’être quasiment équivalente en termes d’autonomie avec pourtant 100 Wh de moins.

  1. Salut Chris,
    l’année démarre sur les chapeaux de roues, ça fait plaisir ! Pleins de beaux ride pour 2024.
    Tu compares le Bosch Race à la concurrence dans cet article, est-ce à dire que le Bosch Line CX est un peu en dessous de la concurrence désormais ?

  2. Meilleurs vœux à toi aussi !
    Non, je parle surtout du Race, car c’est la nouveauté actuellement…
    Mais je peux te dire que le modèle classique – qui est aussi le plus courant – reste le plus puissant en Turbo.
    Ce qui, en tout-terrain, n’est pas toujours synonyme d’efficacité !
    C’est d’ailleurs ce que j’ai constaté en réalisant ce dossier, en particulier avec le Sram Powertrain…
    Et pour le Bosch, un eMTB bien paramètré reste certainement le plus polyvalent.
    A +

  3. Bonjour Chris,
    Meilleurs vœux pour cette nouvelle année !
    J’ai une question et une remarque :
    -Le range extender shimano n’est évoqué que très succinctement sur le site canyon, pas d’article en boutique. As tu une date de dispo à nous communiquer ?
    -le moteur d’un vttae est, je trouve, très impacté par le type/géométrie du vélo. Je possède un spectral on cf9 depuis cet automne avec le nouvel Ep 801 donc, et j’ai beaucoup rouler un mondraker level avec le BOCH performance cx. Et mon ressenti (aucune démarche scientifique) est que le combo spectral/ep801 (22kg) est plus performant, puissant, accessible que le combo level/bosh (28kg!)
    Je pense, avec ma petite expérience et surtout en lisant attentivement ce beau dossier, que c’est la qualité intrinsèque du vélo « hors motorisation » qui fait la différence.
    Que si on met à part le mode race de bosh, les moteurs sont somme toutes équivalent.
    Reste que le marketing utilisant les chiffres de couple/puissance fonctionne bien auprès des consommateurs et de la presse spécialisée😁
    Qu’en penses-tu ?

    1. Salut Charly, je te rejoins totalement sur le couple cadre-moteur qui est de mon point de vu aussi fondamental. Avant mon SC Heckler, j’ai eu aussi un Moustache Trail 8 avec moteur Bosch, donc sensé être plus puissant que mon Heckler à moteur EP8. Je ne cours pas après les temps Strava mais force est de constater que j’ai pulvérisé tous mes temps en montée avec le Heckler qui est très largement plus agile et mieux équilibré que le Moustache.

  4. Bonjour Chris, et meilleurs vœux pour 2024,

    Si j’ai bien lu, le Canyon Spectral dispose d’une batterie non démontable.

    Pourtant, une photo montre la possibilité d’enlever la batterie par le dessous du cadre semble-t-il. Est-ce facilement réalisable?

    Merci pour ces tests qui nous aident à nous faire une idée un peu plus précise sur ces VTTAE qu’il est impossible d’essayer la plus part du temps en condition réelle tout terrain.

  5. Meilleurs vœux à toi aussi…
    La batterie est bien démontable, mais ce n’est pas super pratique.
    Disons que ça prend un peu plus de temps que sur la plupart des VTTAE…
    Mais au moins, c’est faisable et c’est bien là l’essentiel !
    A +

    1. Merci Chris, c’est vrai qu’une batterie démontable est un véritable plus.

      Heureux possesseur d’un Rise H10 (EP800), j’ai toujours une grande difficulté lors de mes escapades à trouver un logement avec un abri à vélo équipé d’une prise pour le recharger en toute sécurité.

      Bon ride.

  6. Merci pour ce dossier très complet et super intéressant.
    Il manque toutefois le rependu Yamaha ou les moins connus comme Polini, Bafang.
    J’espère que tu auras l’occasion de les tester pour nous.

  7. Hello Chris,

    Super ce dossier 🙂

    Je rejoins les commentaires de Flow.
    Que penses-tu du moteur , le Panasonic GX Ultimate avec ses 95 Nm ?

    J’avais testé rapidement l’Uproc X de chez Flyer. La puissance en montée m’avais bluffé.
    Mais je n’ai pas eu l’occasion de tester durant un long moment.
    Pourrais tu nous donner ton ressenti comparé aux autres moteurs de ce dossier ?

    Sinon, bonne année ; et merci encore pour tes différents articles. 🙂

  8. Bonjour Chris et merci pour tes articles toujours très documentés. Je possède un RISE M10 2023 avec un EP 801 et je ne vois pas la possibilité d’avoir plusieurs niveaux pour le mode Trail ? Est-ce que c’est à cause du logiciel ORBEA ou c’est moi qui ne trouve pas ? D’avance merci pour ton retour.
    Denis

        1. Quand tu est dans les profils, slide les graphique vers la gauche pour obtenir celui où il y a plusieurs courbe, puis tu clique sur ce graphique, et là tu auras en dessous la possibilité de cocher ou décocher des lignes du graphique en modifiant aussi les paramètres de chaque ligne.
          En espérant t’avoir aider !

          1. Ok merci Charly, je viens de le faire, effectivement je n’avais pas vu cette option d’ajouter un profil fin ! Merci beaucoup pour ton aide.

  9. Salut Chris,
    encore un bel article !
    je souhaite tout de même apporter une petite précision au sujet de l’autoshift shimano (possédant un Mondraker Crusher RR).
    L’autoshift au pédalage n’est utilisable qu’avec les nouvelles transmissions shimano linkglide, avec l’hyperglide il ne sera possible de l’utiliser que partiellement, uniquement lorsque l’on ne pédale pas.
    Il serais intéressant pour moi que tu testes ce Crusher RR afin d ‘avoir ton avis sur un vélo vraiment bluffant sur tout les plans (et j en suis pas a mon premier vttae …)
    Bon ride

  10. Salut Chris
    Encore un superbe article 👍🏼
    J’ai un santa Cruz Heckler 9 full 29 avec batterie Dafon.
    Effectivement je vois une sacrée différence d’autonomie suivant la température extérieur 🤨.
    J’habite dans l’arrière pays niçois, actuellement les sortie du matin sont fraîche 0 degré à 5 degré.
    En moyenne je fais 30km 1500 de dénivelé, et je pèse 84kg .
    En fin d’article tu parle de la batterie Shimano 630 moins sensible à la température , et du coup moins lourde 😉
    Est il possible de la mettre sur mon santa ?

    Je t remercie d’avance pour ta réponse .

        1. Salut,
          Chez Santa, ils sont bien conscients du problème d’autonomie avec la batterie Darfon par temps froid… et même pas par des températures “extrêmes”, en plus.
          Mais pour l’instant, ils n’ont pas vraiment de solution pour régler ça rapidement…
          A +

    1. Salut Ginop06,
      On habite dans le même coin et j’ai aussi un SC Heckler 29 depuis 1 an et je confirme le très gros impact de la température sur l’autonomie. J’ai un Eco à 3/42Nm, un Trail à 6/63NM et un Boost à 9/78Nm. Je fais 1900m de d+ et 38km l’été. L’hiver de suis à 1500m de d+ l’hiver (en faisant super gaffe), soit une chute de de 20%. Si on y rajoute que ça a été super compliqué d’avoir une seconde batterie (mais finalement cela s’est fait) c’est clair que ces batteries Darfon ne sont pas impressionnantes

      1. Salut Mitch
        Je suis encore plus bas que toi!!
        C’est bien dommage car c’est vraiment que ça qui me dérange sur le bike.
        Personne a eu un retour sur cela au niveau de Santa Cruz ou Darfon ??
        Je trouve que pour des vélos à 10 000 (je suis tout en AXS) c’est pas top .

        1. Oui, tout est top sur ce bike … sauf la batterie l’hiver (l’été c’est ok – j’arrive à faire mes 1850m de d+ – certes avec 80% d’eco).Je ne vois pas trop ce que Santa peut faire. Le Heckler 10 ne sera sans doute pas équipé d’une batterie Darfon et voila tout. En ce moment pour faire plus de 1300m de d+ en confort, je pars avec une autre batterie dans le dos. C’est une purge à porter mais pas le choix pour faire des boucles longues. Autre solution: la seconde batterie dans la voiture et sortie ‘en étoile’

  11. Salut Chris, puisque tu nous parles “moteur”, ce samedi moteur ep8 en rideau “E010 > E01002” sur un spectral de 2021 et c’est maintenant que je m’aperçois que pour le SAV çà se complique. Aucun Velociste n’ouvre les moteurs, aucune piéce détaché disponible en direct particulier. Un dossier pourrait être sympa pour comparer les SAV et les garanties (là shimano 2 ans)

    1. Salut Joël,
      Je sais que, malheureusement, les magasins se contentent très souvent de vendre sans expliquer, mais après, les périodes de garantie sur les diverses motorisations sont connues de tous… Comme l’interdiction d’ouvrir les moteurs par les revendeurs !
      Donc, sous garantie, on a droit à de l’échange standard avec des périodes d’immobilisation du vélo très variables selon la chance (ou la malchance) de chacun et la rapidité d’intervention du magasin.
      Aujourd’hui, c’est de notoriété publique que Bosch, Specialized et Rocky Mountain (plus récemment) sont très réactifs en cas de problème.
      Les “bons” magasins ayant parfois un ou deux moteurs d’avance pour dépanner un client fidèle en qui ils ont entière confiance.
      Pour répondre brièvement à ta question, avec un Canyon acheté en VPC, un moteur qui a dépassé la période de garantie et des mécanos qui ne peuvent pas intervenir dessus et doivent le renvoyer, tu ne seras pas le premier servi, c’est clair !
      C’est dommage pour toi, mais c’est comme ça…
      De plus, devant la multitude de problèmes et de cas différents selon les consommateurs, un dossier là-dessus n’apporterait pas grand-chose selon moi.
      A +

  12. Vivement demain 😂
    Obligatoire pour un certain nombre de produits depuis le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité consiste en une note sur 10 évaluant la facilité de réparer un produit en cas d’un dysfonctionnement survenu en dehors de la période de garantie légale.
    Son objectif est de lutter contre l’obsolescence programmée en informant le consommateur sur le caractère réparable ou non d’un produit au moment de l’achat et ainsi allonger sa durée de vie et d’utilisation.
    Selon le ministère de la Transition écologique, il est prévu que cet indice devienne, à l’horizon 2024, un indice de durabilité, en prenant notamment en compte de nouveaux critères comme la robustesse ou la fiabilité des produits.

  13. Bonjour ,
    je me permet de revenir sur le “range extender” du CF8 évoqué dans votre article, celui-ci est introuvable,
    Possesseur d’un CF9 ,pouvez vous me donner plus d’info ou me procurer ce produit .

    Merci d’avance
    Cdt

  14. Super essais ! Beaucoup de connaissances en la matière !

    Au plaisir de te relire sur de nouveaux essais !

    Merci Chris a bientôt !

    PIERRE.

  15. Bonjour Chris,

    Tout d’abord un grand merci pour tes tests qui sont de grande qualité et très instructif.

    J’ai actuellement un Santa Cruz Heckler (moteur EP8), et suis sur Suisse. Autant j’adore ce bike (géométrie, suspensions, etc.) autant je deviens fou car en hiver, je rentre aux vapeurs d’électricité et dois même des fois abréger mon tour alors que mes compangnons d’aventures (Bosch avec batterie de 630, Brose batterie de 700) n’ont pas ce soucis.

    Je suis actuellement sur le point de vouloir changer de bike. car cela devient fatiguant de ne pas pouvoir faire un tour correct juste parce que le température est froide.

    Malheureusement je ne trouve pas de bike qui me plait avec une motorisation Bosch, et j’hésite actuellement entre un Yeti 160E (donc moteur Shimano EP801 avec batterie Shimano 630) ou je suis assez attiré par le nouveau GasGas ECC ou MXC avec le nouvelle motorisation Brose.

    J’ai deux questions:
    1) Penses tu que le EP801 du Yeti et avec sa batterie Shimano 630, bien réglé sur leur application, peut m’offrir une meilleure autonomie en hiver que le Santa avec son EP8 et sa batterie Darfon ?
    2) Je n’arrive pas à savoir si tu trouves que la motorisation Sram/Brose est au niveau (je n’arrive pas à lire entre les lignes sur ce coup là)

    et éventuellement une question supplémentaire… as-tu pu essayer ces nouveaux GasGas ? et si c’est le cas, qu’en penses tu ?

    Un grand merci par avance pour ton éclairage

  16. François Renaudin
    28 janvier 2024 à 11 h 13 min
    Salut Mitch, et Laurent G,
    Gros désagrément après bientôt 2 mois d’utilisation du Santa Cruz Heckler 9 CS MX 2024.
    Le Profil Economique me permet de gagner 200 m de D+ pour me retrouver avec la dernière barrette Rouge. Avec la sensation que le frein à main est bloqué !
    Alors que le profil Sport, à 1022 m de D+ et 18 km de montée, me sanctionne avec la dernière barrette Rouge.
    J’ai beau mettre une enveloppe autour de l’emplacement de la batterie, réduire mon sac de 3 kg
    rien n’y fait. Je sors d’un contrôle après 335 km.
    Tout est normal, le moteur et la batterie, ce sont mes paramètres qui sont réglés trop forts.

    Puissance ECO : 7, TRAIL 10, BOOST 15
    Couple. ECO 63 Nm, TRAIL 78 Nm, BOOST 85 Nm
    Force au Démarrage : Eco, Trail,et Boost 5/5. Assez proche du réglage préconisé par Chris Caprin !
    D’après le technicien, la Force au démarrage pourrait résoudre la voracité du moteur ?
    Il faut prendre en compte qu’avec mon équipement je fais 18 kg de plus que lui ainsi que le poids des 72 Printemps à venir.

    Les sorties se font à 75% en Eco, 20% en Trail, et 5% en Boost.

    Autrement pour ton problème de pédales qui touchent trop souvent, regarde si le Flip Chip n’est pas sur la position Basse. Dans ce cas passe en position Haute.

    Mon sac à dos ne peut pas s’accorder le poids d’une autre batterie. Même avec une sortie à 13°C je n’ai pas remarqué de meilleures performances qu’avec les sorties par -2°C !

    Darfon va nous proposer des batteries 4 Saisons ?

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