Chaussures Leatt DBX 4.0 et 5.0 Clip Comp

8.9
8.9/10

Les deux font la paire !

Les équipements Leatt sont réputés pour leur robustesse et leurs innovations techniques en termes de protection. Pendant plusieurs mois, nous avons pu rouler avec les chaussures pour pédales automatiques DBX 4.0 et 5.0. Poussière, caillasse, boue, pluie, marche… elles ont tout enduré. Comment ont-elles encaissé cette longue mise à l’épreuve ? Réponses.

  • Prix : 119 euros la 4.0 et 129 euros la 5.0
  • Poids : 1 040 g la paire (en taille 44)
  • Construction : empeigne en tissu synthétique imperméable, renfort orteils et talon (protection malléole sur la 4.0
  • Semelle : Clip Grip pour l’accroche, crampons Ride Grip
  • Languette : basse, matelassée et déperlante
  • Serrage : serrage rapide (5.0), lacets (4.0) et sangles Velcro asymétriques
  • Coloris : noir, violet, bleu, marron
  • Tailles : 38,5 à 47
  • Lien : www.leatt.com

Est-ce pertinent ?

Je connaissais déjà les modèles Leatt pour pédales plates, mais c’est la première fois que je chaussais celles équipées de la semelle spécifiques pour cales. Aujourd’hui, toutes les marques de chaussures de VTT s’y sont mises – y compris celles spécialisées dans la Descente, le Freeride et le Dirt – et c’est donc devenu une option incontournable dans la gamme d’un équipementier.

Bien sûr, à VTTAE, par crainte de se sentir piégés, beaucoup de débutants préfèreront d’abord investir dans une bonne paire de pompes à semelle classique… Mais pour les autres, ceux qui pratiquent le mountain bike depuis des décennies, une fois l’habitude prise d’avoir les pieds accrochés aux pédales, difficile de revenir en arrière, tant la sensation de faire corps avec le vélo est incomparable. Pareil pour ceux qui s’y mettent après avoir pris la mesure du pilotage d’un vélo à assistance électrique en tout-terrain.

C’est donc un produit très demandé et on peut faire confiance à Leatt pour avoir bien étudié son coup avant de sortir ce type de chaussures et ainsi pouvoir proposer immédiatement un produit abouti, robuste et technique.

Qu’en est-il sur le terrain ?

Ce que j’attends d’une chaussure de VTT, c’est d’abord qu’elle me donne un certain confort proche de celui d’une paire de pompes de skate genre Vans. Cela me permet d’envisager de marcher à côté de mon vélo – où même sans – de manière naturelle. Il faut aussi que la semelle externe soit suffisamment rigide pour avoir un certain répondant au pédalage. Enfin, j’aime aussi être bien protégé au niveau des orteils et de la malléole, des parties du pied particulièrement exposées en mountain bike.

Avec les Leatt 4.0, que ce soit du côté du confort ou de la protection, j’ai vraiment trouvé chaussure à mon pied (celle-là, je ne pouvais pas m’empêcher de la faire…) !

Les deux renforts qui sont placés du côté intérieur évitent de se blesser sur les angles de la manivelle, la protection sur l’avant protège les doigts de pied d’un choc ou d’une pierre projetée par la roue avant, alors que, juste au-dessus, les petits trous d’aération sont suffisamment efficaces pour éviter de transpirer à outrance en plein été.

Une fois enfilées, les Leatt pour pédales auto se révèlent être de vrais “chaussons”. La mousse et le revêtement dans la chaussure et sur la semelle intérieure sont particulièrement souples et confortables, tandis que la semelle externe en caoutchouc absorbe parfaitement les chocs. Enfin, du côté de l’aptitude à la marche, l’excellente flexibilité au niveau des orteils fait des merveilles et l’on peut parcourir plusieurs kilomètres sans ressentir aucune gêne.

En ce qui concerne la 5.0, si l’on peut regretter l’absence de protection sur la malléole, en revanche, le système de laçage rapide est vraiment plus pratique… Surtout quand on n’a pas toujours la patience de s’asseoir tranquillement pour faire ses lacets !

Autrement, l’aération, la protection et le confort sont identiques à la 4.0 et j’avoue que depuis plusieurs mois, je suis passé d’une paire à l’autre lors de mes 5 ou 6 sorties de test hebdomadaires sans rencontrer le moindre souci. Y compris dans la boue, où le dégagement important autour de la cale évite les problèmes pour enclencher les pédales.

Est-ce utile ?

Encore une fois, j’insisterai sur l’importance de rouler à VTT avec un équipement adapté. C’est la raison pour laquelle, en semelle classique ou avec des cales, le choix d’une bonne paire de chaussures qui assure à la fois confort et protection est indispensable. On en voit tellement qui se contentent d’une simple paire de sneakers pour partir dans la colline ou en montagne sur leur vélo qu’il est important de le rappeler.

Par conséquent, investir dans une paire de Leatt à un peu plus de 100 euros me paraît plutôt un bon investissement. Le VTTAE offre la possibilité de découvrir de nouveaux horizons, mais n’oublions pas que le tout-terrain se pratique dans un milieu parfois hostile qui fourmille de branches, de racines, de pierres, d’épineux, tous susceptibles de vous agresser au détour d’un sentier ou à la sortie d’une épingle… Alors de la tête aux pieds, sortez couvert !

Quelle durée de vie ?

Au vu de la qualité de ces chaussures et de l’excellent état dans lequel elles se trouvent après six mois passés à rouler avec, je ne me fais aucun souci sur la longévité des Leatt DBX 4.0 et 5.0. En effet, sans les avoir ménagées, mais en en prenant soin, elles ont parfaitement supporté plus de six mois d’un usage intensif sur le bike, mais aussi en marchant dans la terre, sous la pluie et dans les cailloux lorsque je partais pour une séance de débroussaillage et d’entretien des sentiers… La semelle n’est pratiquement pas usée, aucun décollement n’est à signaler, les impacts ou les frottements sur l’empeigne comme au niveau de la malléole sont à peine visibles et une fois passée à la machine, les chaussures ressortent quasiment comme neuves. Du costaud !

Ce qui peut progresser ?

La question concernant ce qui pourrait être amélioré pour rendre ces deux paires de chaussures Leatt encore meilleures, est : pourquoi ne pas avoir fait un mix des deux modèles ? En proposant sur la même chaussure ce qui manque à la 4.0 – à savoir un laçage rapide – et ce qu’il n’y a pas sur la 5.0, c’est-à-dire une protection pour la malléole, on aurait ainsi quasiment la paire parfaite !

Et je dirais aussi que si la pièce en scratch qui sert à fixer le Velcro de la sangle asymétrique était un peu plus longue, cela permettrait à celle-ci de s’appliquer sur une plus grande surface et ainsi de ne pas avoir l’extrémité qui se relève, avec le risque qu’elle s’accroche dans une branche.

Vis-à-vis de la concurrence ?

Quelque part, ces DBX 4.0 et 5.0 possèdent les mêmes caractéristiques et les mêmes qualités que les Ride Concepts Transition et les Five Ten Hellcat Pro. A savoir, des chaussures Enduro/DH solides, un peu lourdes, mais qui offrent une très bonne protection globale et permettent de marcher confortablement si l’on doit pousser son vélo ou aller reconnaître à pied un passage délicat.

La Ride Concepts Transition à 179 euros est un modèle assez cher, certes, mais particulièrement robuste. Il possède également une semelle en D3O qui assure un meilleur amorti des chocs, ainsi que des embouts de protection autour des orteils et du talon.

Quant à la Hellcat Pro à 169 euros, elle représente une véritable référence pour ce type de chaussures et a fortement inspiré la concurrence. Un modèle qui a fait ses preuves sur le circuit de coupe du monde de DH, avec une bonne protection sur le devant du pied, une semelle rigide et confortable et un scratch asymétrique.

Est-ce que ça les vaut ?

Il suffit de se référer au tarif de la concurrence pour constater que les Leatt 4.0 à 119 euros et les 5.0 à 129 euros sont très bien placées au niveau du rapport qualité/prix. Surtout si l’on ajoute que la finition et la robustesse sont au rendez-vous… En ayant quasiment les mêmes atouts que des modèles à 50 euros de plus, elles représentent donc un choix plus que judicieux pour une pratique enduro en VTTAE.

Chaussures Leatt DBX 4.0 et 5.0 Clip Comp
Conclusion
Pour un tarif légèrement au-dessus de 100 euros, les Leatt DBX pour pédales automatiques proposent des qualités de finition, de protection et de confort d’un très haut niveau. Entre les deux modèles, peu de différences. Si l’on désire être encore mieux protégé (malléole), on choisira le modèle 4.0, alors que si l’on a la flemme de faire ses lacets, on se dirigera plutôt sur la 5.0 et son laçage rapide. Dans les deux cas, impossible d’être déçu…
Pertinent ?
8
Pratique ?
8
Utile ?
9
Durable ?
10
Abouti ?
8
Concurrentiel ?
9
Bon marché ?
10
Principales qualités
Protection
Finition
Confort
Aptitude à la marche
Principaux défauts
Poids
Laçage un peu long sur la 4.0
8.9
8.9/10
  1. Bonjour,
    Complètement d’accord avec ton analyse et personnellement entre ces deux modèles, j’ai choisi les DBX 4.0 pour être encore mieux protégé (malléole), et tant pis pour le laçage rapide des 5.0. Et franchement je ne suis pas déçu…De plus on se sent en sécurité…
    J’ajouterai qu’elles chaussent plutôt serré et que pas conséquent les premières fois qu’on les enfile ce n’est pas forcément très agréable mais une fois aux pieds, ces chaussures se font oublier…

    Merci pour tes fiches de tests très intéressantes et enrichissantes…
    Bon ride à tous

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