Test sous-vêtement de protection – Fox Baseframe Pro SS

Juste au corps !

Dans la série toujours aussi bien protégé pour encore moins lourd, voici le sous-vêtement de protection Fox Baseframe Pro SS… Contrairement à la majeure partie de la concurrence, Fox a choisi de proposer une protection dorsale et pectorale sans fermeture éclair. Un produit qui pourrait bien séduire tous ceux qui, jusqu’ici, pensait que ce type de gilet était trop lourd et trop encombrant pour rouler en VTTAE. Mais ça, c’était avant. Avant l’arrivée du D3O. A quoi ça ressemble ? Qu’est-ce que ça vaut ? On vous répond…

Par Chris Caprin

Sous-vêtements de protection Fox Baseframe Pro SS

Sur le papier…

Le Baseframe Pro a été pensé pour offrir aux pratiquants un produit léger, sans aucun compromis entre protection et mobilité. Le sous-vêtement est très discret, peu encombrant et se porte facilement sous un maillot. Il est en outre équipé d’une protection dorsale intégrée certifiée CE particulièrement confortable. Dans sa composition, on trouve une base en tissu ajouré antihumidité, des renforts en Cordura sur les épaules, et des panneaux souples et perforées D3O au niveau pectoral, dorsal, ainsi que sur les épaules. Un élastique en silicone autour de la taille maintient l’ensemble à sa place pour un meilleur confort en action, mais autrement, pas de poches extérieures pour y glisser clés ou outils, ni de possibilité de placer une poche à eau dans de dos.

Habituellement, pour les gilets de protection légers, il y a deux solutions, soit une fermeture Eclair latérale, soit une au milieu de la poitrine. Avec le Baseframe Pro, on en trouve une troisième, à savoir qu’il n’y en a pas et qu’on l’enfile par la tête, comme un simple tee-shirt.

Petit inconvénient, c’est un peu difficile à mettre en place et à enlever, surtout avec la protection dorsale… En revanche, cela apporte un côté encore plus ajusté au gilet ainsi qu’un meilleur placement du plastron D3O. Tout cela sans pour autant être trop serré… A condition, évidemment, de choisir la bonne taille, car ce système sans fermeture Eclair est encore plus exigeant à ce niveau.

A noter que tous les éléments en D3O sont amovibles et permettent ainsi de moduler le gilet comme on le souhaite, comme si, par exemple, on porte un sac à dos d’hydratation et que l’on n’a pas forcément besoin du panneau dorsal en plus.

Le D3O, qu’est-ce que c’est ?

Le D3O est une protection constituée de molécules flottantes qui forment un tissu souple capable de se verrouiller en cas d’impact. Ces molécules agissent comme une sorte de filet de protection qui répartit la force sur une surface plus large proportionnelle au coup reçu à partir de l’épicentre. Ce qui offre une diffusion naturelle de la force d’impact. Cette réaction est instantanée (10 millisecondes) et une fois le choc passé, les molécules redeviennent fluides.

Particulièrement léger, le D3O possède comme avantage d’être imperméable, de résister à la chaleur, de pouvoir se laver en machine (40°), mais aussi d’être découpé à n’importe quelle forme et même ajouré afin de faciliter la circulation d’air.

Comme beaucoup de nouvelles technologies, le D3O a été testé par l’armée pour équiper les soldats. Aujourd’hui, ce type de protection est utilisé en motocross, en enduro, pour le ski, le kitesurf, le skate, le roller et évidemment… le VTT.

Son avantage : protéger aussi bien que les anciennes protections, mais avec des coques et des panneaux moins épais, plus souples et donc plus confortables. Cela représente une avancée technologique certaine, qui est désormais adoptée par les plus grandes marques de protections pour les sports extrêmes.

Sur le terrain…

Pas de fermeture éclair égale un enfilage de type tee-shirt, par la tête, forcément sans grande aisance lors du passage des bras et qui demande plus de temps à trouver sa place. Cependant, une fois enfilé comme il faut, le placement des protections des épaules est parfait, orienté vers l’avant, ce qui permet un ajustement parfait quand on roule en tout-terrain. On ne les sent pas et elles sont à l’endroit idéal en cas de choc.

Le plastron, lui, reste bien en place, même s’il n’est pas particulièrement serré. Ce qui, comparé à d’autres produits du même genre, m’a paru un excellent compromis… En revanche, si vous n’aimez pas être trop serré, pour faciliter l’enfilage et surtout le déshabillage, prenez la taille au-dessus de celle à laquelle vous êtes habitué.

Ajoutons également qu’une fois qu’elles ont pris la température du corps, les protections dorsale et pectorale s’assouplissent, le polymère prenant ainsi la forme la plus proche de votre anatomie. Et il est vrai qu’une fois sur le terrain, on ne se rend même plus compte que l’on porte une protection. Plutôt comme si on avait une seconde peau et non une carapace !

Autrement, comme vous l’aurez compris, il faut se méfier au niveau de la taille car le sous-vêtement a tendance à tailler petit… Ce n’est pas énorme, mais si vous êtes entre deux tailles, je vous conseille encore une fois de choisir la plus grande.

Enfin, je rajouterai qu’après de nombreux lavages en machine (programme léger, évidemment), le Baseframe SS a toujours le même aspect. En gros, si l’on en prend soin (chutes mises à part !) et que l’on n’est pas trop bourrin au moment de l’enfiler et de l’enlever (attention à ne pas tirer n’importe où et n’importe comment sur le tissu en maille), c’est plutôt costaud et bien fini.

Vis-à-vis de la concurrence ?

Tout aussi légers, avec la dorsale amovible, les manches courtes, mais dotés d’une fermeture éclair, on a le 100% Tarka à 199 euros, le Bluegrass Armour B&S à 189 euros et le Leatt Airflex Body Tee Stealth à 210 euros. Le premier fait confiance à ses propres protections SmartSchock, alors que le deuxième, comme Fox, a choisi d’utiliser du D3O. Quant au Leatt, c’est peut-être le mieux aéré avec son tissu AirMesh ajouré. Que ce soit au niveau du poids, de l’encombrement, du confort, de la facilité du nettoyage ou de la protection, avec ces trois gilets, bien qu’ils soient encore un poil chers, on en a quand même pour son argent.

Les nouvelles genouillères Fox Enduro Pro

La nouvelle genouillère Fox Enduro revisite la protection légère en proposant un produit qui allie protection maximale tout en minimisant le volume et le poids. La grosse nouveauté, c’est évidemment les inserts généreux en D3O F3 moulés sur mesure et dessinés en exclusivité pour Fox.

Toujours dans un souci de confort, la jambière est en micro-lycra qui évacue rapidement l’humidité, complétée par un panneau arrière en filet de nylon pour une meilleure aération.

De même, pour réduire encore l’encombrement, on note l’absence de sangles de serrage classiques et le maintien se fait grâce à une bande élastique située à l’arrière du genou et deux bandes en silicone au niveau de la cuisse et du mollet.

Enfin, on peut noter que le revêtement en matériau KPU offre une excellente résistance à l’abrasion et à l’usure, alors que pour un lavage plus facile, les inserts D3O sont évidemment amovibles.

Confort, légèreté et protection…

Sur le terrain, on note que le maintien est excellent, avec une genouillère qui reste bien en place sans pour autant comprimer les muscles de la jambe.

Alors bien sûr, revers de la médaille, c’est une genouillère légère et par conséquent, elle n’offre pas la même protection qu’un modèle plus encombrant et enveloppant… Mais en tout cas, grâce à la taille généreuse des inserts en D3O, dans la plupart des situations que l’on rencontre en tout-terrain (chutes, glissades, chocs contre des branches ou des pierres), la Fox Enduro Pro remplie parfaitement son rôle en protégeant vos genoux du pire.