Présentation du Mondraker Neat

L’assistance légère selon Mondaker !

Après plusieurs générations de VTTAE full power depuis 2016, Mondraker s’attaque au segment concurrentiel du VTT à assistance électrique légère avec son Neat. Objectif du dernier-né : proposer aux aficionados de la marque une alternative/passerelle, quelque part entre un traditionnel VTT AM/enduro Foxy, véritable icône de la gamme ibérique et le très puissant et apprécié VTTAE Crafty. Présentation et premières impressions au guidon du Neat que nous avons découvert dans les Pyrénées espagnoles…

Par Quentin Chevat – Photos : Mondraker

Mondraker Neat

  • Usage all mountain / enduro
  • Roues de 29 pouces à l’avant et à l’arrière
  • Débattement 160 mm AV / 150 mm AR
  • Cadre full carbone
  • Reach 470 mm et Stack 626 mm en taille M, offset (déport de fourche) 44 mm
  • Motorisation TQ-HPR50 300 watts, 50 Nm
  • Batterie TQ amovible de 360 Wh + batterie additionnelle en option de 160 Wh
  • Commande au guidon et console OLED intégrée dans le top tube
  • Modes d’assistance : 3 (Eco, Mid, High) + assistance à la marche
  • Système pour réglages moteur personnalisés et connectivités : oui, avec l’application TQ E-Bike
  • Pneus Maxxis 29×2.4 WT EXO+ AV/AR
  • 4 tailles (S, M, L, XL)
  • Trois modèles à 7 999, 9 999 et 11 999 €
  • Prix du modèle RR SL testé : 11 999 €
  • Poids annoncé : 17,9 kg (sans pédales, en taille M)
  • Disponibilité : incessamment, sous peu…
  • Lien : mondraker.com

Pour s’attaquer à ce segment récent et très concurrentiel du VTT à assistance légère, Mondraker a pris son temps. Trois ans précisément. De quoi analyser le marché, se faire une idée des qualités et défauts des premières générations, tester tous les moteurs possibles, exploiter toutes les voies possibles en termes de design et de poids pour finalement aboutir aux solutions retenues sur le Neat.

Le Neat c’est avant tout un Mondraker. Un VTT stylé, aux lignes remarquables, doté d’une géométrie moderne et généreuse, capable de vous accompagner partout et en toutes circonstances avec sa cinématique de suspension Zero qui sait filtrer et encaisser tout élan de générosité…

Sur le papier

Pour plaire et répondre aux attentes du public cible – l’enduriste musculaire, Mondraker a fait des choix de conviction sur son Neat : 29 pouces avant/arrière, le débattement et le fonctionnement d’un Foxy (160/150) avec une cinématique légèrement revue, plus sensible en début de course, une géométrie moderne – mais pas extrême – en quête de polyvalence, des bases pas forcément très courtes pour un bon équilibre avant/arrière.

Le tout avec l’ADN stylistique d’un Mondraker et un poids cible sous les 18 kg en version haut de gamme.

Clé de voûte de l’ensemble, le Neat adopte la motorisation TQ-HPR50 (50 Nm) ultralégère, compacte, à l’assistance très naturelle, quasiment dépourvue de friction ou de bruit parasite de fonctionnement. Avec écran intégré au tube supérieur, manette au guidon minimaliste, batterie amovible de 360 Wh et range extender de 160 Wh en option via fixation Fidlock.

Sur le terrain

Pour dévoiler son Neat, Mondraker nous a conviés fin juin à Biescas avec une poignée de medias, sur les contreforts espagnols des Pyrénées à quelques encablures de la frontière française. Un spot mêlant traces naturelles, chemins ancestraux et pistes shapées de Gavin, qui ne sont pas sans rappeler les fameux spots de Nocito et Ainsa à peine plus au Sud, pour les connaisseurs.

Une journée en tout et pour tout, pauses photos comprises, au guidon du Mondraker Neat c’est assez court mais suffisant pour me faire une première idée du vélo et de sa motorisation.

En taille M pour 1,78 m, le Neat me sied parfaitement, bien posé sur le vélo, dans la fourchette haute des tailles médium du marché. De l’angle à l’avant, potence courte, triangle avant assez long… ceux qui apprécient les Mondraker seront “comme à la maison”.

À l’usage, j’ai particulièrement apprécié la polyvalence du vélo, ni taillé trop radical en terme de géométrie – il reste joueur et facile à faire tourner en montée comme en descente quand ça tricote autour des arbres à faible allure –, ni trop gros en terme de débattement. Sensible et confortable à basse vitesse, le vélo tient bien l’assiette au freinage, l’arrière encaisse quand le programme se gâte, en toute sérénité, on utilise le débattement sans pour autant laisser l’impression d’avoir du rab.

On reste bel et bien sur un vélo polyvalent. Une belle première impression de réussite qui demande à être explorée par la suite.

Côté motorisation c’est moins flatteur… Si vous lisez régulièrement VTTAE.fr, vous avez certainement noté que le moteur TQ n’a pas laissé des souvenirs impérissables à Chris lors de nos derniers essais (Scott Lumen, Trek Fuel eXe…). De mon côté, je serai plus nuancé, à peine plus optimiste sur son intérêt, pour peu qu’on n’en demande pas trop à ce petit TQ.

Le TQ permet au Neat d’allier un poids contenu à un look assez réussi, c’est vrai, mais ça ne fait pas tout. D’abord le TQ nécessite une certaine fréquence de pédalage pour exprimer ses capacités au mieux, aux alentours de 90 tr/min. C’est à noter et ça ne contentera pas tout le monde.

Ensuite, quel que soit le mode d’assistance sélectionné et les paramétrages perso via l’appli, le TQ propose une assistance ultra-naturelle à l’usage, qui se fait oublier et sans aucun doute très agréable pour un VTTiste musculaire mais qui reste toujours très/trop minimaliste. Au point de sembler anémique si on se trompe de programme.

En l’état, la cartographie TQ n’est pas faite pour faire du tout-terrain électrique, ou du franchissement un peu technique, elle est faite pour monter au train (et elle le fait bien, pour le coup) sur des pistes et sentiers relativement roulants comme avec la plupart des VTT enduro. Il manque clairement au TQ le coup de boost supplémentaire qu’offre aujourd’hui la concurrence (Fazua, Bosch SX…) en pareille circonstance : une assistance qui continue une fraction de seconde lorsque l’on arrête de pédaler pour pouvoir passer une marche en montée sur l’élan, un coup de boost de quelques secondes, des capteurs qui adaptent la puissance en fonction de la pente qui augmente…

Qu’en penser ?

Ayant les deux casquettes avec VTTAE.fr et fullattack.cc, et encore une pratique mixte mêlant du VTTAE full power et du VTT enduro classique ; de mon point de vue, si vous vous régalez aujourd’hui en Crafty (ou VTTAE équivalent, en exploitant tout le potentiel tout-terrain du full power), passez votre chemin, vous serez forcément déçu du vélo, à cause du moteur TQ. C’est frustrant tant le reste du vélo semble prometteur.

Maintenant, si vous avez un VTT AM / enduro / un Mondraker Foxy et vous êtes tentés par le VTTAE, parce que vous recherchez par exemple un coup de peps/motivation supplémentaire pour sortir rouler plus régulièrement, le Neat est certainement fait pour vous et vous allez vous régaler, sans rien concéder au plaisir de pilotage en descente.

Espérons que TQ daigne faire évoluer sa cartographie au cours d’une prochaine mise à jour pour permettre au Mondraker Neat d’exprimer son plein potentiel et sa polyvalence, en montée (un peu) technique comme en descente !

La gamme Mondraker Neat

L’ensemble de la gamme Neat bénéficie du même cadre en fibres de carbone, avec trois modèles différents : du haut de gamme Neat RR SL à 11 999 euros, au Neat R à 7 999 euros, en passant par le Neat RR à 9 999 euros.

Les trois modèles sont équipés d’un amortisseur Fox Float X et d’une fourche Fox 36, de freins à 4 pistons et de pneus Maxxis Minion DHF et DHR EXO+…

Rédacteur en Chef
  1. On dirait que les constructeurs se livrent a une course effrénée sur le secteur du vttae léger. C’est a qui sortira le ebike leger en premier quitte a ce que le produit ne soit pas aboutit !!! Et quand on voit les tarifs 🤔
    Bref il est urgent d’attendre mais peut-être que ce mondraker trouvera son public.
    Dans mon cas difficile d’investir une telle somme en espérant une hypothètique mise a jour du soft.

  2. Impossible de ne pas y aller de mon petit commentaire, forcément… De mettre mon grain de poivre !
    Ce Neat me paraît ressembler fort au Trek Fuel eXE, à savoir un gros potentiel en châssis et en descente, mais de piètres performances dans les vraies montées en tout-terrain…
    C’est là toute la différence avec le Scott Lumen, qui, avec ses 16,5 kg, ses 130 mm de débattement et son programme XC Marathon s’accommode bien mieux du moteur TQ.
    Et tout ça pour un tarif de 9 999 euros (cher, mais dans la moyenne)…
    Aujourd’hui, je crois vraiment que certains constructeurs se trompent de chemin avec le VTT à assistance légère.
    Pour avoir un vélo maniable et joueur – en-dessous des 20 kg, quoi – mieux vaut gagner 2 kg avec une batterie plus petite (400 à 500 Wh), que 800 g sur un moteur plus compact, certes, mais qui manque de couple et de puissance et va chauffer davantage si on le sollicite trop.
    Et puis bon, en 2023, en enduro, compétition ou pas, un VTTAE se doit d’être aussi performant en montée qu’en descente… Avec le Neat, je n’ai pas l’impression que ce soit le cas et c’est bien dommage !

  3. Bonjour, je rejoins Chris. Heureux possesseur d’un Orbea Rise M10, ce bike est maniable, joueur, assez léger 19 kg avec une géo moderne et un moteur pechu. Cet ep8 RS couplé à une batterie de 360 est largement suffisant ( pour un gabarit comme moi de 65 kg) , je fais entre 1500 et 2000m de d+ (sans l’extendeur)sur des pistes bien raides en pays de Savoie….et en descente, une merveille, très proche de mon enduro musculaire….un vélo très bien conçu et qui reste dans La référence dans cette gamme vttae léger….

  4. Entièrement d’accord avec Chris.
    Je reçois dans quelques jours un Scott Lumen Eride 910 soldé pour ma chérie afin qu’elle me suive un peu partout quand ça monte. La motorisation TQ lui convient mieux qu’à un Enduro de 20kgs comme le Trek Fuel EXE 9.5 .
    Elle a une pratique XC/AM, elle a plus besoin de légèreté et de maniabilité que de débattement.
    Pour de l’enduro léger, je lui aurais pris directement un Orbea Rise M10.

  5. Encore un article très intéressant et un magnifique vélo.
    Ces assistances light flirtent avec le minimum syndical. Elles sont d’ailleurs surement mieux adaptées au cross country et au gravel, ou à ceux qui ont juste besoin d’un petit plus pour retrouver leurs plus beaux jours de grande forme 🙂
    Le bon équilibre semble être entre 50 et 70 Nm, pour une bonne partie des pratiquants, en relativement bonne condition physique.
    Le plus important, selon moi, reste la fiabilité de l’ensemble. Car à trop miniaturiser, on perd aussi parfois, en solidité.
    Dans cette indiscutable avancée technologique, cela devient compliqué de savoir quel motoriste sera le meilleur.

  6. A chacun ses envies, à chacun son bike…ne tirez pas sur l’ambulance! Apres avoir eu plusieurs Full, je viens de recevoir mon Fuel EXE. Différent mais pas moins performant. Pour info, en customisant les modes du TQ (merci l’application TREK qui est très bien faite), on arrive à bien personnaliser selon ses attentes. Pour infos, 83 kg à sec et en alternant eco et mid, lors de ma sortie d’après TAF, je fais 600 D+ avec 35 % de batterie. Bref en pédalant un peu plus qu’avec mon Full et c’est bien là l’intérêt de ce type de bike pour ce qui se trouvent entre les deux mondes, 1000 D+ avec la batterie intégrée de 360W est envisageable. Je roule en Haute Savoie ;-). Enjoy the ride !

  7. Oui,il en faut pour tous les goûts, et c’est marrant,on plébiscite l’Orbea rise,et pourtant il n’est pas si parfait que ça. ayant eu un rise carbone,j’ai eu beaucoup de soucis avec ce train arrière très souple ! Conséquence, un pneu qui frotte le cadre🤐😥 et fini par l’user.
    Maintenant,j’ai trouvé mon bonheur avec le moteur Fazua et le vtt Pivot sl

  8. Bonjour à tous en ce qui me concerne je trouve que c’est vélo léger pourrait être une bonne solution .si le prix qui allait en face était aussi léger. mais faute de m’apercevoir que c’est tout le contraire

  9. Magnifique . VTT E . ça change. De mon VTT . Mondraker . que j’ ai hachetter en 2010 . super VTT . un vrais tracteur . mais le mien n’a pas de moteur . je l ‘ adore. Cordialement . ( Michel .Gameiro )

  10. Vu et essayé aujourd’hui chez mon fournisseur de vtt
    C’est une dinguerie

    La ligne est superbe et laisse présager de la nouvelle direction des cadres Mondraker

    Le poids est bluffant et il se pedale comme un vélo normal lorsque l’assistance est off

    J’ai été surpris par la puissance délivrée par le TQ sur les modes intermédiaire et high, mais il faut donner un bon rythme à la pedale pour que cela se déclenche

    Visiblement des forts belles nouveautés sont à prévoir dans les mois à venir sur ce segment donc l’aventure vttae n’en n’est qu’à ses débuts pour Mondraker

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