Même recette mais en meilleur !
Atypique et sans compromis, le Lapierre GLP 3 se dévoile aujourd’hui comme le digne héritier d’une lignée de vélos GLP (Gravity Logic Project), résolument sportifs voir compétiteurs qui occupent une place singulière sur le marché. Nous avons eu l’occasion de l’essayer sur les sentiers annéciens, voici notre présentation et impressions…
Par Quentin Chevat – Photos : Pierre Vieira / Lapierre

Lapierre GLP 3
- VTTAE full power
- Pratique enduro / compèt’
- Roues MX 29″ AV, 27,5″ AR
- Débattement 170 / 170 mm
- Cadre carbone UD SLI
- Reach 460 mm (M) & Offset court
- Moteur Bosch Perf. Line CX Race (sur Team et SE)
- Commande Mini remote et écran KIOX 300 intégré
- Batterie Bosch Powerpack démontable de 725 Wh (545 Wh en option)
- 3 modèles, 4 tailles, 8999 à 11 499 €
- 23,4 kg (poids annoncé du Team)
- Dispo à partir d’octobre 2023
- Fiche sur lapierrebikes.com
Née sous l’impulsion de Gilles Lapierre et Nicolas Vouilloz, la lignée GLP a été largement plébiscitée au fil des années, démontrant aussi toute son efficacité sur les spéciales chronométrées. La génération 2 du GLP commençant à dater, un peu, malgré quelques ajustements de débattement et sections/hauteurs de pneus qui lui ont permis de rester à la page, il était venu le temps de laisser la place au suivant.

Pas de révolution en vue concernant le GLP 3, l’équipe Lapierre veut le même en mieux. Et la recette est assez “simple” et connue : priorité à l’efficacité et à la performance, avec une répartition du poids toujours optimisée vers le bas, mais aussi un bon équilibre entre l’avant et l’arrière du vélo.
S’il semble de prime abord esthétiquement proche du GLP 2, la marque est bel et bien repartie d’une feuille blanche pour concevoir son GLP 3, afin notamment d’y intégrer l’environnement Smart System Bosch.


Le châssis, toujours asymétrique, hérite d’une construction en fibres de carbone avec les fibres IM et VHM les plus haut de gamme utilisées par Lapierre, alliant résistance et rigidité. Le tout pour un poids contenu, avec un cadre nu annoncé à 3,3 kg en taille M. La jonction très aérée qui lie le tube diagonal au moteur est désormais assurée par des pièces plastiques, ce n’est plus une partie du cadre carbone comme sur le GLP 2.
Le GLP 3e génération conserve son format de roues différenciées MX mullet mais dispose désormais de 170 mm de débattement avant et arrière, grâce à un amortisseur en 205x65mm, désormais compatible air/ressort.





Côté géométrie, le GLP3 évolue en douceur, avec des côtes dans l’air du temps sans extravagance. L’angle de direction s’ouvre d’1 degré à 64° tandis que l’angle de tube de selle se redresse d’1 degré à 77°. Reach à peine plus long et tube de selle raccourci suivent la même tendance, replaçant le GLP3 et ses 4 tailles dans la bonne logique du marché.

Niveau motorisation, on retrouve le moteur Bosch Performance Line CX sur les GLP 3, avec la version phare Race sur le Team. Avec écran Kiox 300 intégré au top tube, manette minimaliste Mini remote au guidon et enfin, cerveau de l’ensemble intelligent Bosch, le Sytem Controller à LED intégré au tuble digonal.
Tous les modèles héritent d’une batterie externe Powerpack 725 Wh, semi-intégrée au-dessus du moteur. En option, Lapierre proposera aussi la batterie 545 Wh et sa cale, pour optimiser le poids selon son usage.




Du poids d’ailleurs, parlons-en. Avec l’intégration de toutes ces technologies Bosch, d’avantage d’autonomie et plus de débattement, par la force des choses, le GLP 3 sort sur la balance avec 2 kg de plus que son prédécesseur. 1,4 kg de plus (et 50% de d’autonomie en plus au passage…) rien que sur la batterie d’origine entre GLP 3 et 2…
La gamme GLP 3 – M-à-J des tarifs
Deux modèles composent dans un premier temps la gamme GLP3, qui sera complétée dans le courant de l’automne par une 3e version, Spéciale Edition…




Premières impressions
Pour découvrir et tester le GLP 3, direction les rives du lac d’Annecy le temps de la présentation officielle en comité restreint. L’occasion d’échanger avec tout le staff Lapierre impliqué dans le développement du nouveau GLP et en particulier un certain Nico Vouilloz, que ça faisait vraiment plaisir de le revoir !


Deux grosses demi-journées de roulage sont au menu, pour prendre en main l’engin sur les trails escarpés du Semnoz et du Veyrier.
On alterne durant cette prise en main, montées et descentes au guidon du GLP 3 Team, avec de bons passages techniques comme je les apprécie, de la pente, du cassant, du tricotant et ce, dans les deux sens. Un vrai bon programme VTTAE sportif en somme.
J’en retiens que malgré ses 170 mm le GLP 3 m’a bluffé par sa polyvalence et sa facilité. C’est une machine d’efficacité en descente, je n’en attendais pas moins vu le pedigree de la lignée et des personnes impliquées… Mais c’est aussi et surtout une machine au pédalage, en montée technique et franchissement.
Forcément bien aidée par le puissant CX Race, on sent que le vélo a largement progressé d’une génération à l’autre. Là où l’on finissait par cabrer et se retourner avec GLP 2, le GLP 3 lui reste mieux équilibré, rivé au sol, et avec son moteur puissant et ses manivelles ultracourtes, on continue d’avancer et on maintient le cap, la trajectoire souhaitée.
À titre de comparaison, roulant au quotidien un Levo Gen 3 carbone, qui reste jusque-là le VTTAE AM/Enduro le plus polyvalent à mon goût et à mon usage perso/pro (reportages, couverture événements…) avec tout un tas de détails qui vont bien (batterie de minimum 700 Wh, AMOVIBLE, console digitale, personnalisation via appli, manette minimaliste…), une géo et cinématique qui fonctionnent, le tout pour un poids contenu sous les 23 kg d’origine… Et bien, après cette première expérience, je dois “avouer” que le GLP3 rivalise d’arguments, sur plus de tableaux que je ne l’aurais imaginé sur le papier, et coche lui aussi presque toutes MES cases.
Même si les deux vélos se positionnent différemment au regard du spectre de pratiques, le Lapierre est devant en termes d’efficacité et sérénité en descente mais aussi en franchissement grâce au CX Race, pourtant face à un Levo déjà très bon ; il est en revanche plus lourd même si ça n’a rien de significatif pour l’heure sur le terrain, ça ne se ressent pas dans la direction. En Enduro et en compétition, le GLP 3 est très certainement aujourd’hui la machine ultime.
Reste à voir aussi comment vont vieillir toutes les pièces plastiques rapportées… Pour l’heure, rien à noter de particulier. Enfin, j’ai trouvé le CX Race particulièrement bruyant et désagréable en “roue libre” avec son clac clac qui gâche un peu cette belle première expérience lorsque ça tabasse…
Ce nouveau GLP semble bien né ! Restez connectés sur VTTAE.fr puisque Chris prend le relais pour un verdict d’essai…