Test des gilets de protection 100% Tarka et Bluegrass Armour B&S D3O

Un ADN en commun…

Le VTTAE permet de repousser ses limites, d’étendre son champ d’action et de rouler plus vite, en descente et surtout en montée. Partant de là, il n’est pas inutile d’envisager un équipement approprié, comme une paire de genouillères, un casque intégral ou même… un gilet de protection. Dans cette catégorie, pour vous inciter à “sortir couvert”, nous avons mis face à face deux modèles très réussis : le 100% Tarka et le Bluegrass Armour B&S D3O. Techniques, légers et confortables, ils ont beaucoup d’atouts dans leur jeu. Voilà ce que nous en avons pensé…

Par Chris Caprin

Gilet de protection 100% TARKA

  • Prix : 199 euros
  • Poids : 620 g (en taille M)
  • Composition : tissu Mesh antimicrobien, SmartShock CE niveau 2 et empiècements en Cordura
  • Protection : épaules, dorsale et pectorale
  • Rangements : non
  • Tailles : S, M, L, XL
  • Lien : www.100percent.com

Sur le papier…

Sur les trois modèles Tarka (sans manches, manches courtes ou manches longues avec coudières), on trouve une base en tissu mesh antimicrobien, des panneaux en Cordura sur les épaules et les coudes, et des protections souples SmartShock CE niveau 2 (avec choix d’épaisseur) au niveau pectoral, dorsal et sur les épaules. Un élastique en silicone autour de la taille maintient l’ensemble à sa place en action, mais autrement, pas de poches extérieures pour y glisser clés ou outils, ni de possibilité de placer une poche à eau dans de dos.

En revanche, j’ai apprécié la fermeture Eclair latérale qui apporte un côté encore plus ajusté au gilet de protection ainsi qu’un meilleur placement du plastron SmartShock. Tout cela sans pour autant être trop serré… A condition, évidemment de choisir la bonne taille.

A noter que tous les éléments SmartShock sont amovibles et permettent ainsi de moduler le gilet comme on le souhaite. En ce qui me concerne, pour ce test, j’ai préféré choisir l’ensemble manches courtes moins encombrant, quitte à rajouter une paire de coudières quand je le souhaite.

Sur le terrain…

Le placement des protections des épaules est orienté légèrement vers l’avant et permet un ajustement parfait dès que l’on roule. On ne les sent pas et elles sont à l’endroit idéal en cas de choc. Le plastron, lui, est plutôt serré et ajusté, mais à l’usage, ça ne m’a finalement pas dérangé plus que ça… Mais si vous n’aimez pas être gêné aux entournures, prenez la taille au-dessus de celle à laquelle vous êtes habitué.

Seul petit bémol au niveau de la dorsale, on aurait aimé qu’elle se prolonge un peu plus bas vers les lombaires… Sinon, même si le tissu mesh n’est pas le plus aéré du marché, le fait qu’il sèche particulièrement rapidement rattrape le coup.

De plus, j’aimerais saluer l’efficacité des panneaux en Cordura au niveau des épaules (et des coudes sur le modèle à manches longues), qui sont vraiment résistants aux frottements et aux griffures, ce qui prolonge forcément la durée de vie du gilet.

Autrement, comme vous l’aurez compris, il faut se méfier au niveau de la taille car le gilet a tendance à tailler petit… Ce n’est pas énorme, mais si vous êtes entre deux tailles, je vous conseille encore une fois de choisir la plus grande.

Enfin, je rajouterai qu’après de nombreux lavages en machine (programme léger, évidemment), l’Armour comme le Tarka ont toujours l’aspect du neuf. En gros, si l’on en prend soin (chutes mises à part !) et que l’on n’est pas trop bourrin au moment de l’enfilage et en tirant sur la fermeture Eclair, c’est fiable, costaud et bien fini.

Gilet de protection Bluegrass Armour B&S D3O

  • Prix : 190 euros
  • Poids : 690 g (en taille M)
  • Composition : tissu extensible Vaportech, tissu mesh et protections D3O
  • Protections : épaules, dorsale et pectorale
  • Rangements : poche ceinture et poche d’hydratation (1 L)
  • Tailles : S, M, L, XL
  • Lien : www.met-helmets.com

Sur le papier…

Le gilet de protection Armour B&S D3O est constitué d’un ensemble en tissu extensible Vaportech, d’empiècements en mesh et de protections D3O. C’est actuellement ce qui se fait de mieux et de plus léger pour protéger des chocs, tout en conservant un maximum d’aisance dans les mouvements. Le gilet est dessiné pour être le plus respirant possible, tout en séchant extrêmement rapidement. De plus, le mesh extensible offre un confort bien agréable, que ce soit pour les garçons ou pour les filles.

Côté pratique, on trouve trois poches ceinture sur l’arrière, ainsi qu’un compartiment pour un petit sac d’hydratation d’1 L. Le grip en silicone et le clip pour le pantalon permettent à l’ensemble de bien rester en place quelles que soient les positions empruntées au pilotage.

Enfin, les pads de protection du dos, du torse et des épaules sont tous amovibles, ce qui permet de moduler le gilet à son goût et en fonction de la saison ou de sa pratique du jour.

Sur le terrain…

Pour une taille identique, on se sent moins serré avec le Bluegrass, c’est une évidence. Le plastron en deux parties (et non en une seule comme sur le 100%) et la fermeture Eclair centrale donnent la sensation d’être un peu moins comprimé, mais comme je l’ai déjà dit, une fois en action, quelle que soit la marque, on oublie carrément qu’on porte un gilet et c’est tout ce que l’on demande. Mais pour ceux qui ne supportent pas d’avoir des protections trop ajustées, l’Armour B&S D3O sera certainement le meilleur choix.

Autrement, j’ai bien aimé l’aération que procure le tissu mesh léger et les ouvertures sous les aisselles. En été, avec un simple maillot à manches courtes un peu ample, c’est l’idéal. Même avec la dorsale assez imposante qui descend davantage sur les lombaires par rapport à la Tarka, on ne transpire pas plus que ça et c’est très confortable.

J’ai aussi apprécié le côté pratique de pouvoir remplacer la dorsale par une petite poche à eau d’un litre. Tout comme celui d’avoir trois petits compartiments extérieurs de rangement qui permettent d’y glisser des clés ou quelques outils. Bon, il n’y a pas trop de place, mais c’est mieux que rien – ce que l’on constate d’ailleurs avec le 100%, qui, lui, en est dépourvu ! Des détails qui n’ont rien à voir avec la protection proprement dite (au top sur les deux gilets), mais qui rajoutent un plus au niveau du confort d’utilisation.

Le bilan

Ce qui ressort en premier lieu de ce face-à-face, c’est avant tout la qualité de ces deux produits. Que ce soit au niveau du poids, de l’encombrement, du confort ou de la protection, on en a vraiment pour son argent. De plus, le nettoyage très facile une fois les divers pads enlevés représente un gage de bon vieillissement et renforce la durabilité.

Les deux gilets ont sensiblement le même ADN et à l’heure du bilan, il est assez difficile de les départager. Ce qui est somme toute plutôt bon signe et prouve la qualité de ces protections dorsale et pectorale. En passant régulièrement de l’une à l’autre, on ne sent qu’une petite différence au niveau de l’emplacement des pads sur les épaules et de l’ajustement – un peu plus serré sur le 100%. Mais une fois sur le vélo, on les oublie presque immédiatement et c’est bien là l’essentiel !

Côté aération, on peut ajouter que les ouvertures situées sous les aisselles du Bluegrass Armour sont bien agréables lorsque la chaleur s’intensifie… Et si le Tarka n’est pas non plus une étuve, on sent tout de même clairement la différence entre les deux.

En revanche, revers de la médaille, si la robustesse est de mise sur les deux gilets, le mesh plus fin du Bluegrass le rend un poil plus fragile.