Test des freins Sram Code Ultimate Stealth

Taillés sur mesure !

Pourquoi changer un produit qui marche ? C’est ce qu’ont dû se dire les ingénieurs de chez Sram au moment de faire évoluer les nouveaux freins Code et Level Ultimate Stealth. Alors au lieu de repartir d’une page blanche, ils se sont contentés de les redessiner et de modifier quelques petits détails pour les rendre encore plus performants, résistants et ergonomiques. Des freins taillés sur mesure pour être en parfaite harmonie avec les tendances et les exigences actuelles que l’on trouve sur les VTTAE. Mission accomplie !

Par Chris Caprin

Sram Code Ultimate Stealth

  • Prix : 360 euros la ligne de freins complète
  • Poids : 245 g pièce
  • Matériau du levier : carbone
  • Matériau du corps du levier : aluminium forgé
  • Matériau du corps de l’étrier : aluminium forgé
  • Nombre de pistons : 4
  • Technologie : SwingLink et Lever Pivot Bearing
  • Orifice de purge de l’étrier : Bleeding Edge
  • Fixation de l’étrier : titane
  • Réglage du point de contact : oui
  • Réglage de la garde du levier : oui, sans outil
  • Type de liquide hydraulique : DOT 5.1
  • Type de plaquettes : métal frité
  • Coloris : noir anodisé
  • Lien : www.sram.com

A quoi ça ressemble ?

La nouvelle ligne de freins Sram Code Ultimate Stealth représente ce qu’il se fait de mieux chez Sram en termes de freins Gravity, avec, entre autres, les technologies SwingLink et Lever Pivot Bearing qui offrent un confort de pilotage appréciable. C’est aussi la première fois que le Code reçoit le label “Ultimate”, même si l’on note qu’une deuxième ligne complète est également disponible en finition Silver à 320 euros.

Dès l’ouverture du carton, j’ai immédiatement remarqué le look plus moderne, la ligne affinée en parfaite harmonie avec le look épuré du groupe AXS Eagle T-Type et la conception du corps du levier qui permet à la durite d’être le plus possible dans l’alignement du guidon. Ce qui permet évidemment un accès direct au jeu de direction par lequel passent de plus en plus souvent ces mêmes durites sur les VTTAE d’aujourd’hui. Résultat, on a un poste de pilotage plus épuré en harmonie parfaite avec la nouvelle transmission électronique sans fil.

Côté disques, il va sans dire que les nouveaux Code Ultimate s’accordent eux aussi à merveille avec les HS2 plus épais (2 mm au lieu de 1,85 mm) apparus l’an dernier. Sram annonce 7 % de puissance de freinage en plus, ainsi qu’une température globale plus basse de 40 degrés. Il va sans dire que sur de longues descentes et avec des VTTAE qui tournent généralement autour des 25 kilos, le montage de ces disques représente un avantage non négligeable.

Dans un registre différent, pour gagner un tout petit peu de poids, on note que sur les modèles haut de gamme Code et Level Stealth Ultimate, les leviers sont en carbone et les éléments de fixation en titane. Autrement, pas de changements révolutionnaires sur ces nouveaux freins, si ce n’est la cosmétique et les petits détails qui apportent malgré tout un vrai plus au niveau du design et un meilleur feeling en action sur le vélo.

Qu’en est-il sur le terrain ?

Dès ma première incursion dans les chemins et après la petite période de rodage obligatoire, le freinage s’est montré immédiatement très puissant et particulièrement progressif. L’ergonomie des leviers est vraiment proche de ce que l’on avait sur les anciens Code, mais l’angle plus fermé du corps procure un toucher sensiblement différent. Une fois habitué, j’ai trouvé le feeling excellent, avec l’impression de devoir tirer un peu moins fort sur le levier pour obtenir la puissance maximale quand c’est nécessaire. C’est léger, certes, mais on “sent” un peu plus son freinage. Le point entre le côté progressif et celui où ça mord, où ça plante davantage, est vraiment plus sensible. Ceci permet donc de freiner de manière plus efficace, que l’on souhaite ralentir légèrement ou carrément tirer sur les leviers au moment souhaité.

J’ai également apprécié la régularité dans le comportement des Code Ultimate Stealth. Quels que soient la longueur de la descente et le degré d’inclinaison de la pente, le feeling à la poignée reste constant, sans que l’on soit obligé de forcer davantage au fur et à mesure.

C’est flagrant lorsque que l’on s’engage dans de longues descentes de plus de 500 m de dénivelé qui dépassent les 5 minutes – celles qui séparent souvent les bons freins des médiocres… C’est à ce moment-là que j’ai été plutôt bluffé par le comportement carrément irréprochable des nouveaux Code Ultimate. Sur mon Orbea Wild, avec le disque de 220 mm à l’avant et celui de 200 mm à l’arrière, du haut jusqu’en bas, je n’ai vraiment constaté aucune faiblesse et je ne me suis jamais posé la question de savoir si les freins allaient répondre immédiatement à mes sollicitations ou pas. Après quelques heures de roulage, on sait qu’ils vont faire le boulot et que l’on peut se reposer sur eux, sans craindre une garde fluctuante, une puissance qui faiblit ou une quelconque surchauffe. De vrais freins d’enduro particulièrement adaptés à la pratique du VTTAE engagé. Au top !

Est-ce utile ?

Au niveau du design et de l’ergonomie, il y a franchement un plus. Surtout avec l’arrivée en force des transmissions AXS sans fil et l’intégration des durites avec passage par le jeu de direction qui est désormais de plus en plus courant. En épousant davantage l’angle du cintre, le corps du levier guide naturellement la durite vers la colonne de direction et c’est forcément mieux.

De plus, les disques de 2 mm d’épaisseur montent moins en température, mais ils sont aussi nettement plus rigides latéralement, ce qui améliore la précision du freinage et la fiabilité du disque en cas de choc. Et si le poids de l’ensemble est un peu plus élevé que celui de certains modèles de la concurrence, j’avoue que sur un VTTAE, je ne pense pas que ce soit réellement un problème. En gros, si les Code Ultimate Stealth sont très efficaces, ce ne sont pas les plus légers, avec, sur les disques seulement, quelques petites dizaines de grammes supplémentaires par rapport à du 1,85 mm d’épaisseur… Mais comme les performances et la fiabilité sont au rendez-vous, moi ça me va.

Quelle durée de vie ?

Même si je n’ai pas encore testé ces freins sur une très longue période, une utilisation pendant presque trois mois d’été m’a permis de constater qu’il n’y avait pas eu de perte de puissance, ni aucune dégradation des performances de freinage. Le toucher est resté le même et durant ces quelques mois, je n’ai jamais été obligé d’effectuer la moindre purge. Le mordant, la puissance et la progressivité sont restés les mêmes tout au long de ce test, y compris sur les descentes typées enduro de plus de 10 minutes où le freinage est constant. Aucune faiblesse à signaler de ce côté-là. Et en plus, comme les disques plus épais sont évidemment plus costauds, cela augmente leur résistance aux impacts et, forcément, leur durée de vie…

Vis-à-vis de la concurrence ?

Avec les Sram Code Ultimate Stealth, on est sur la même ligne de performance que les freins Shimano Saint, les TRP DH-R Evo ou les Magura MT7. On peut même dire qu’ils les dépassent sur certains points… Comme la régularité dans le toucher, la puissance, le design, l’ergonomie des leviers et la fiabilité. Sans oublier les disques plus épais qui résistent nettement mieux à la chaleur et aux chocs. D’ailleurs, en trois mois, je n’ai absolument rien touché et même l’usure des plaquettes métal s’est montrée plus que raisonnable. Ce n’est pas le cas pour toutes les marques et cela peut aider tous ceux qui recherchent une paire de freins sans soucis à accepter le tarif un peu plus élevé.

Principales qualités et défauts ?

Qualités

  • Design novateur
  • Puissance
  • Progressivité
  • Fiabilité
  • Ergonomie
  • Disques HS2 plus épais

Défauts

  • Un peu chers

Qu’en penser ?

Même si pas grand-chose ne change sur ces nouveaux freins Code par rapport à ce que j’ai l’habitude de trouver, il va sans dire que Sram les a fait évoluer dans la bonne direction. Comme c’est déjà le cas avec la transmission Eagle T-Type AXS, on sent que le désir d’offrir un produit d’avenir, plus pratique, plus solide et davantage dans l’air du temps est bien là. Qu’une harmonie avec les nouveaux standards tels que l’intégration maximale et les accessoires sans câbles ni fils est bien présente.

En résulte une ligne haut de gamme au freinage à la fois puissant, progressif, endurant et toujours aussi efficace pour une utilisation VTTAE orientée “Gravity”. Avec une paire de freins Code Ultimate Stealth équipée de plaquettes en métal frité et de nouveaux disques plus épais, vous serez paré pour les descentes les plus difficiles en sachant que vous en aurez toujours suffisamment sous les doigts quoi qu’il arrive… Et en plus, vous bénéficierez d’un poste de pilotage encore plus épuré et ergonomique.

Pour moi, à une époque où certains accessoires sont un peu dépassés par les performances de plus en plus exceptionnelles des VTTAE d’enduro, ce genre de freins spécifiques s’impose. En clair, le jeu en vaut carrément la chandelle !

  1. C’est toujours un plaisir de lire tes essais toujours complets, objectifs et techniques (tu as vraiment un meilleur look sans la barbe).

  2. “Pourquoi changer un produit qui marche ?” 😂😂😂 Les freins SRAM/avid n’ont jamais marché, c’est les freins les moins fiables du marché…

  3. Bonjour,
    L’assurance de vos propos me laisse songeur…
    Le jour où vous aurez testé autant de vélos que moi équipés de freins Sram, peut-être accorderais-je un semblant d’intérêt à votre commentaire !

  4. J’ai des doutes sur le supplément de puissance vis à vis d’un Saint même les nouveaux XTR/SLX monté en disque de même diamètre en sachant que par exemple en montage disque 220mm ils sont quasi impossible à doser, mêmes les MT7 poignée HC3 ou la puissance vient plus tard sur le levier je doute du supplément de puissance.

    Par contre je suis convaincu par le disque HS2 comme les disques Galfer ou Magura ou TRP plus épais qui amène vraiment.

    Pour le levier c’est vrai là par contre le roulement et switch Link donne une ergonomie meilleure que la concurrence, mais le DOT a purgé tout les 2 mois comme sur tout les SRAM non merci d’ailleurs je rêve d’un DB8 avec ce levier de Code(roulement switchlink).

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