Présentation du Scott Lumen eRide

Un VTTAE en mode furtif !

Ça s’affole drôlement sur le marché du VTT à assistance électrique légère. Après Trek, Focus, Transition, Haibike et BMC qui viennent récemment de porter leur pierre à l’édifice, c’est désormais Scott qui se lance dans l’aventure avec le Lumen, un VTTAE light équipé du système TQ HPR50. Une nouvelle motorisation légère et silencieuse qui bénéficie déjà d’une bonne réputation… Sur le papier, technologiquement, le vélo possède des arguments alléchants. Reste plus qu’à effectuer un vrai test terrain pour s’assurer que le ramage se rapporte bien au plumage ! En attendant, voici la présentation du Lumen eRide.

Par Chris Caprin, photos : Scott

Scott Lumen eRide 900 SL

Chez Scott, on a toujours cru au VTTAE et il n’est donc pas surprenant de découvrir qu’un modèle à assistance légère figurera au catalogue en 2023. C’est le créneau porteur actuellement, mais on ne peut pas dire que la marque suisse ait vraiment cédé à la mode, tant son ADN X-country et son esprit novateur la prédisposaient à développer ce genre d’engin. Comme s’il collait parfaitement à son image. Et avec ce Lumen eRide, un VTTAE en mode furtif ou tout (ou presque) est caché, lisse et on ne peut plus discret, on est pile poil dans la tendance.

En effet, pour un vélo en 130 mm de débattement, il était logique d’utiliser la plateforme testée et approuvée du Spark 900. Ce modèle est donc le résultat combiné d’années d’expérience en ingénierie et de nombreux retours d’informations récoltés auprès des plus grands noms du VTT mondial. Pour répondre aux exigences d’un système électrique, certains ajustements ont bien sûr été nécessaires, en commençant par l’épaisseur des couches de carbone, les cinématiques, la position de l’amortisseur et, bien sûr, la géométrie.

Le bloc propulseur

Pour motoriser son Lumen, Scott a décidé de porter son choix sur le système qui conviendrait le mieux à sa philosophie, à savoir le nouveau TQ HPR50. Un moteur très compact, idéalement centré autour du boîtier de pédalier et avec une batterie légère de 360 Wh qui ne monte pas trop haut dans le tube diagonal.

À cela, il faut ajouter une console intégrée dans le tube supérieur et une commande à la fois simple et ergonomique. Sans oublier la possibilité d’ajouter un Range Extender de 160 Wh qui vient se placer au niveau du porte-bidon situé sur le tube diagonal… Quasiment l’idéal lorsque l’on souhaite proposer le VTTAE le plus léger du marché. Et avec ses 15,5 kg sur la balance, le Lumen eRide 900 SL n’est pas loin du compte.

De plus, contrairement à la plupart des VTT à assistance électrique tout-suspendus, sur le Lumen, il n’est pas nécessaire de choisir entre rallonger sa sortie ou s’hydrater correctement. Grâce à l’amortisseur intégré, il y a suffisamment de place pour loger une batterie externe et un bidon. Un système de fixation coulissant optionnel permet également de basculer facilement entre le bidon arrière et le prolongateur d’autonomie, ce qui permet de transporter facilement l’un ou l’autre lors des longues sorties. 

Un châssis futuriste

Mais si l’on peut considérer que pour un VTT à assistance électrique (même light), le choix du moteur est le plus important, Scott a tenu à proposer à ses futurs clients un châssis novateur dotée d’une géométrie résolument moderne et d’un look futuriste. On pense évidemment au Spark de XC qui s’illustre avec brio entre les mains expertes du champion du monde Nino Schurter…

Mais attention, même si le Lumen eRide et le Spark sont extrêmement proches, le design du Lumen a été optimisé pour supporter les contraintes supplémentaires du moteur et de la batterie. Ceux-ci sont intégrés dans un cadre tout-suspendu, dont le volume est supérieur de 17 % seulement par rapport au Spark. De l’extérieur, impossible de savoir que c’est un VTT électrique.

Intéressant, même si j’ai du mal à saisir le fondement de cet argument… Comme si le fait de disposer d’une assistance devait se cacher comme une maladie honteuse. Mais trêve de digressions, je m’égare, j’extrapole !

Intégration high-tech

Encore une fois, le Spark de XC avait déjà introduit une plateforme de cadre avec un amortisseur intégré et, logiquement, le Lumen suit le même principe. Pourquoi l’intégration d’un amortisseur fait toute la différence ? Tout d’abord parce que l’aspect esthétique est carrément séduisant. Mais en y regardant de plus près, cette approche permet également d’améliorer les caractéristiques de suspension sans rien sacrifier en matière de poids. Et lorsqu’on développe le VTT électrique le plus léger au monde, inutile de vous dire que chaque gramme compte.

Pour que l’amortisseur offre des performances optimales, le transfert de puissance doit être le plus direct possible. Scott a donc cherché à éviter au maximum les mouvements latéraux (par rapport à la direction du débattement) lorsque l’amortisseur entre en compression. Le fait d’avoir un amortisseur intégré a ainsi permis d’améliorer cela de différentes manières. Tout d’abord, la construction du cadre autour de l’amortisseur et un montage de type Trunnion, offrent la possibilité d’augmenter la rigidité tout en favorisant un transfert de puissance plus efficace. Scott a pu également ajouter des roulements d’un diamètre beaucoup plus important sur le pivot du tube de selle, renforçant ainsi cette zone et réduisant les mouvements inutiles. Bien que ces améliorations puissent sembler mineures individuellement, leur somme engendre une plus grande performance de l’amortisseur. En outre, ce dernier est ainsi entièrement protégé des chocs et des projections de toutes sortes. 

Enfin, les modèles Lumen 900 SL et 900 sont dotés du combo cintre/potence Fraser IC DC de Syncros. Les ingénieurs ont travaillé sur la forme afin de permettre aux câbles de passer harmonieusement sous le cintre et de chaque côté de la potence, avant de disparaître dans le jeu de direction via des éléments en plastique. Cela permet au vélo de conserver un aspect épuré et un poste de pilotage minimaliste, tout en évitant les torsions ou l’écrasement des câbles.

De plus, tous les cintres et les potences fournissent différentes options de supports pour GPS, éclairage et caméra, aussi bien dessus qu’en dessous du cintre. Les modèles 910 et Contessa, eux, disposent d’un cintre et d’une potence plus standard, mais néanmoins conçus pour fonctionner avec la configuration intégrée des câbles. 

La gamme

Celle-ci se compose de quatre modèles, dont un Contessa dédié à la gente féminine.