Pour envoyer du lourd !
Labyrinth, c’est l’autre marque française des Vosges qui monte. Et quand des amateurs du travail soigné, véritables passionnés de vélo de montagne, enfoncent le clou dans le domaine du VTT à assistance électrique, impossible de passer à côté. Sans compter qu’avec l’E-Agile à cadre alu qui vient de débarquer, on est face à un véritable all mountain de qualité à un tarif relativement abordable… Comment se comporte-t-il sur le terrain ? Quels sont ses qualités et ses défauts ? Après une rapide prise en main, voici quelques premiers éléments de réponse.
Par Chris Caprin – Photos : Chris Caprin et Fagerbé
Labyrinth E-Agile alu Performance
- Usage all mountain / enduro
- Roues de 29 pouces à l’avant et 29 ou 27,5 à l’arrière
- Débattement 160 mm AV / 150 mm AR
- Cadre en aluminium, cinématique Adapt-Link Gen2 et Flip Chip 29/27,5
- Reach 458 mm et Stack 624 mm en taille T3 (M), offset (déport de fourche) 37 mm
- Motorisation Shimano EP8 250 watts, 85 Nm et 400 % d’assistance en crête
- Batterie Darfon de 720 Wh
- Console/commande : Shimano E500 3A
- Modes d’assistance : 3 (Eco, Trail, Boost) + assistance à la marche
- Système pour réglages moteur personnalisés et connectivités : oui, avec l’application Shimano E-Tube téléchargeable sur smartphone
- Pneus Michelin E-Bike Wild 29×2.60 AV et AR
- Trois tailles : T2, T3 et T4 (S, M, L)
- Trois modèles alu : Sport, Performance et Evo à 5 990, 6 990 et 7 490 €
- Trois couleurs : Bleu, Gris Factory et Menthe
- Prix du modèle testé : 6 990 €
- Poids vérifié : 26,20 kg (sans pédales, en taille M)
- Lien : www.labyrinthbikes.com
Avec ses 160 mm de débattement à l’avant et 150 mm à l’arrière, l’E-Agile Alu se veut un modèle all mountain polyvalent dont la conception moderne est censée offrir un comportement optimal en descente comme en montée. Tout en conservant potentiellement la même efficacité, qu’il soit équipé d’une roue arrière de 27 et demi ou de 29 pouces.
Le VTT modulable, la géométrie évolutive, c’est de plus en plus dans l’air du temps, mais on ne va pas s’en plaindre car cela permet à tout le monde d’y trouver son compte. Ainsi, sur l’E-Agile, c’est l’option de pouvoir choisir le diamètre de la roue arrière qui a été privilégiée, avec deux inserts positionnés de chaque côté de l’axe traversant qui permettent de passer facilement du 29 pouces au 27 et demi. Cela a pour effet de changer la longueur des bases (+ ou – 5 mm) sans modifier les différents angles du vélo, ni la hauteur du boîtier de pédalier.
Pour la base de la géométrie, on a un angle de fourche de 65° et un angle de selle assez droit (c’est la norme actuelle) de 77°… On constate aussi que le reach de 458 mm (en taille M) correspond à la moyenne de ce que l’on trouve aujourd’hui, à savoir un top tube un peu plus long et un tube de selle moins incliné vers l’arrière.
Autrement, la hauteur de boîtier est de 350 mm, alors que l’empattement de 1 233 mm en taille M reste cohérent pour une utilisation polyvalente, mais tout de même légèrement typée “Gravity”. Pour terminer ce tour d’horizon, toujours côté cadre et finition, on notera un design réussi, un passage des gaines soigné directement dans le jeu de direction et un petit sabot moteur à la fois rigide et discret. Un ensemble propre et classieux.
Composants
Vu le tarif, concernant certains accessoires, c’est tout de même un peu moyen. Pour 6 990 euros, on aurait pu s’attendre à mieux… Et la version Evo à 7 490 euros paraît même nettement plus intéressante (commande et console Shimano EM800 couleur, fourche Selva S à air, transmission et freins full XT…). Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à l’avoir remarqué, car il se murmure que pour 2023, Labyrinth aurait décidé de baisser légèrement le prix du Performance, ce qui serait somme toute plutôt logique. A suivre.
En attendant, sur ce modèle, on trouve l’ensemble commande/console un peu “cheap” E500 3A, un dérailleur Deore 12 vitesses Shadow +, des freins M6120 assez bas de gamme (disques de 203 mm et 4 pistons quand même) et une tige de selle télescopique KS Rage en 150 mm de débattement.
Et pour le train roulant, Labyrinth fait confiance à Shimano, avec une paire de roues MT 620, chaussées de pneus Michelin E-Bike Wild en 2.60 à l’avant comme à l’arrière. Un ensemble costaud, mais tout de même un peu lourd pour un programme all mountain.
Suspensions
Le système de suspension arrière est géré par une cinématique “Four Bar Linkage” de type évolutive appelée Adapt-Link 2. Celle-ci est dotée d’un pied d’amortisseur positionné à 90°, ce qui a pour effet de supprimer en grande partie les efforts latéraux qui sont exercés sur ce dernier et ainsi de le libérer pleinement lors de son fonctionnement.
Pour les deux éléments principaux, Labyrinth joue la carte Formula, avec une fourche Selva C (35 mm de diamètre) et un amortisseur Mod à ressort. Précisons que tous les modèles E-Agile Alu ou Carbone sont équipés Formula, avec seulement des versions différentes (fourche à air modèle S) un peu plus sophistiquées quand on monte en gamme.
Pour un pilote de 70 kilos de base, voici les réglages que je préconise pour ce vélo…
Fourche Formula Selva C 160
• Précontrainte du ressort (Medium) : – 18 du plus fermé (sur 20 clics), 4 ressorts de tarage différents, Soft, Medium, Firm et Super Firm disponibles
• Compression basses vitesses : – 9 du plus fermé (sur 12 clics)
• Lock : tout ouvert
• Rebond : – 8 du plus fermé (sur 14 clics)
Amortisseur Formula Mod Spring
• Précontrainte du ressort (tarage 500) : roue arrière décollée du sol, serrer l’écrou de réglage sur deux tours et demi en partant de la position du ressort la plus détendue (9 ressorts de tarage différents disponibles de 300 à 700)
• Compression : – 14 du plus fermé (sur 17 clics)
• Rebond : – 6 du plus fermé (sur 13 clics)
Moteur et batterie
Le nouveau moteur Shimano EP8 possède un rapport poids/puissance qui le situe parmi les meilleurs du marché et contribue à le rendre un peu moins énergivore. En effet, la réduction des frictions donne davantage d’autonomie à la batterie quand l’assistance est enclenchée, et un pédalage plus fluide, sans résistance, quand le moteur est coupé ou se débraye au-dessus des 25 km/h.
La nouvelle motorisation EP8 est également plus silencieuse, alors qu’un assemblage d’engrenages plus précis et un faisceau de câbles mieux agencé participent plus efficacement au refroidissement du moteur en cas de fortes chaleurs ou quand le moteur est sollicité au maximum. A ce titre, je précise qu’en optimisant aux maximum les paramètres du Boost, l’assistance monte jusqu’à 400 % en crête, ce qui le place désormais comme un concurrent direct de Bosch, Brose ou Rocky Mountain en terme de puissance.
Quant à la batterie intégrée, c’est une Darfon de 720 Wh qui devrait offrir une autonomie plus que correcte, même si, forcément, la référence du moment reste toujours la Bosch Powertube de 750 Wh.
Connectivité
Parallèlement à l’application E-Tube Project qui permet de paramétrer les différents modes d’assistance, une nouvelle mise à jour de l’E-Tube Ride permet aux vététistes de garder un œil sur leurs informations via l’écran de leur smartphone. Celui-ci affiche diverses options, comme le nombre de kilomètres parcourus sur les différents modes Eco, Trail ou Boost, ainsi que de nouvelles fonctionnalités, comme l’historique des sorties ou des cartes interactives. Tout cela dans des interfaces plus ergonomiques et plus agréables à utiliser.
Les deux applications sont téléchargeables sur iPhone et Android et sont entièrement compatibles avec le système Shimano EP8.
Sur le terrain
Grâce à la réactivité du garage Hyundai Thaon à Brignoles, j’ai pu effectuer une petite prise en main du vélo sur mes sentiers favoris du Centre Var. Cela m’a permis de me faire une bonne idée du potentiel de ce Labyrinth E-Agile Alu… Voilà donc ce que j’en ai pensé.
Montée et franchissement
Au départ, même si la géométrie met tout de suite à l’aise et que l’on est bien posé sur le vélo, on sent néanmoins une certaine inertie. Mais une fois sur les chemins, l’assistance gomme tout et du moment que l’on n’hésite pas à passer régulièrement sur le mode supérieur quand c’est nécessaire, ça monte plutôt bien. Même dans les secteurs étroits et cassants – à condition de ne pas s’attaquer non plus à du trop difficile –, avec de la vitesse, la partie-cycle encaisse bien les chocs et ça passe assez facilement. De plus, en dépit de manivelles assez longues pour un VTTAE en taille M (170 mm), la hauteur de boîtier de pédalier à 350 mm permet de ne pas trop toucher le sol.
En clair, il faut laisser la suspension et son système Adapt-Link Gen2 fonctionner librement sans vouloir les freiner par l’intermédiaire de certains réglages de l’amortisseur, comme un ressort trop comprimé ou une compression basses vitesses trop fermée, par exemple. En montée, l’Adapt-Link Gen2 n’est jamais aussi efficace que lorsque le Formula Mod travaille en souplesse sur la première partie du débattement. C’est tout l’intérêt du ressort, qui offre une sensibilité importante sur les petits chocs et un comportement linéaire lorsqu’il rentre dans le débattement. Cela permet d’avoir un certain maintien dans le milieu de la course et d’obtenir davantage de dynamisme de la part d’un VTTAE qui en manque un peu… Mais en revanche – et ça, c’est positif –, avec l’E-Agile, pas de cabrages intempestifs…
Sinon, j’ai donc dû changer un peu mes habitudes par rapport à d’autres vélos et modifier sensiblement les réglages (voir plus haut) pour tenter de trouver des options satisfaisantes dans le dénivelé positif, mais aussi en franchissement. En cela, dans le gras, j’ai bien été aidé par l’excellente motricité et le grip impressionnant des pneus Michelin E-Wild. Une fois les suspensions réglées comme il faut et la bonne pression mise dans les pneus – pour mon poids (70 kg), on est sur du 1 bar à l’avant et 1,2 à l’arrière – il devient nettement plus facile de s’attaquer à de la montée technique, glissante et cassante.
Alors évidemment, le vélo manquant légèrement de vivacité (poids élevé, train roulant un peu collé au sol), cela demande de travailler davantage en pilotage pour parvenir à le hisser en haut des côtes. De taper pas mal dans la batterie également, en enclenchant plus souvent le mode “Boost”. Mais finalement, une fois que l’on a pris le bike en main et que l’on s’est habitué à son côté un peu pataud, ça passe presque partout et pas trop mal.
Reste qu’en montée, ce n’est pas le meilleur VTTAE que j’ai essayé. En clair, il fait le job, mais au minimum syndical. Avec un petit manque de précision et quelques difficultés à tourner au plus court dans les épingles (tendance naturelle à survirer), qui obligent parfois à batailler davantage pour sortir “à zéro” d’une ascension sur un sentier de chèvres particulièrement sinueux… En plus, il faut quand même forcer un peu pour le mettre sur la roue arrière (je ne parle même pas de manual…) et lorsque l’on se retrouve à vouloir franchir une marche assez copieuse, si l’avant passe finalement pas trop mal, en revanche, il est plus difficile de faire monter l’arrière… A vitesse réduite (surtout), quand il s’agit de relancer le vélo, on note donc un certain manque de dynamisme et de vivacité.
Finalement, le Labyrinth m’a un peu fait penser au Yeti ou au Rocky Mountain Altitude, mais en plus lourd. C’est-à-dire un engin assez redoutable en descente, mais moins à l’aise dans les montées très techniques que certains aiment aller chercher en VTTAE. Des endroits où il faut énormément bouger le vélo, s’arrêter, déplacer, repartir… Là, comme les modèles concurrents cités juste au-dessus, on sent bien que c’est moins sa vocation, moins sa tasse de thé.
Aptitudes en descente
Dans le dénivelé négatif, à l’attaque des petits sentiers raides et techniques, étonnamment, ce que l’on peut ressentir en montées semble s’effacer comme par enchantement. Fini le côté lourd, pataud et le léger manque de maniabilité… Tout semble relativement naturel, pas besoin de forcer le vélo à virer – même dans les épingles bien serrées –, ni de se battre avec pour passer là où l’on veut. L’avant ne semble plus si lourd, les 26 kg se font oublier et c’est assez bluffant. Bon, forcément, on n’est pas non plus sur “l’agilité” (celle-là, je ne pouvais pas la laisser passer !) d’un Lapierre GLP2, mais dans l’ensemble, l’engin s’en sort vraiment bien.
De même, dès que l’on a la possibilité d’accélérer, de lâcher les freins, sa tenue de piste et sa précision dans le respect de la trajectoire facilitent la vie du pilote. Dans les passages relativement rapides, mais engagés et très cassants, même constat, le travail de la suspension donne vraiment confiance. L’accord entre l’avant et l’arrière est cohérent et quel que soit le pourcentage de la pente, l’équilibre du vélo reste excellent et offre une sensation de sécurité. Y compris avec une fourche de 35 mm de diamètre seulement… En tout cas, niveau rigidité, pour mes 70 kg, c’est nettement suffisant.
Il faut dire que la géométrie est particulièrement réussie et qu’avec le poids embarqué supplémentaire qui se charge de stabiliser encore plus l’engin, le E-Agile donne confiance et incite à lâcher les freins au fur et à mesure que l’on trouve ses marques…
Bref, en descente, on sent vraiment qu’il est parfaitement dans son élément. En tout cas, sur le terrain, mis à part un léger manque de dynamisme, on est largement au niveau d’un Giant Reign E+ ou d’un Moustache Game, ce qui est déjà plutôt bien comme références.
Enfin, seul véritable petit bémol quand il s’agit de dévaler les pentes : la qualité moyenne des freins Shimano M6120… Ça manque un peu de mordant et il faut quand même tirer assez fort sur les leviers pour avoir de la puissance. Sur les longues descentes (plus de 3 minutes), ça chauffe un peu aussi et on finit même par avoir les mains qui fatiguent légèrement !
Autonomie
Assez lourd et un poil collé au sol à cause de son train roulant, le Labyrinth E-Agile Alu s’en sort plutôt moyennement au niveau de l’autonomie. Et ce, malgré une batterie de 720 Wh… En gros, cela donne 1 350 m de dénivelé positif et 60 km maxi pour un pilote de 70 kilos sur des sentiers techniques en collines et petites montagnes dans la région PACA. Des chiffres finalement un peu décevants, surtout comparés à ceux du Santa Cruz Heckler, qui, lui aussi, dispose de la même motorisation Shimano EP8 alimentée par une batterie Darfon de 720 Wh… Mais qui pèse 3 bons kilos de moins.
Et d’ailleurs, dès que l’on s’attaque à du plus technique et du plus raide en montée, le Labyrinth étant nettement plus collé au pédalage, on descend à 1 200 m de D+ et seulement une cinquantaine de kilomètres. Dans ce contexte, les bons coups de Boost qu’il faut mettre plombent vraiment l’autonomie.
Points forts / Points faibles
Points forts
Points faibles
+ Géométrie
+ Stabilité
+ Suspension arrière très efficace
+ Capacités en descente
+ Tenue de piste
+ Option roue AR de 29 ou 27,5 pouces
+ Batterie de 720 Wh
– Poids
– Pas très vif et peu maniable en montée
– Console bas de gamme
Qu’en penser ?
Rouler différent, ça peut avoir son charme… Et avec le Labyrinth E-Agile, on est carrément dans le programme. Un VTTAE dessiné dans les Vosges, qui ne passe pas inaperçu et dont la cinématique de suspension originale attire forcément l’œil de l’expert, avouez que ça claque ! De plus, sur le terrain, le bike tient sacrément ses promesses, surtout en descente.
Car finalement, il n’y a guère qu’en franchissement et dans les évolutions un peu plus techniques et aériennes qu’une certaine lourdeur de l’avant et un manque de dynamisme certain viennent de temps en temps plomber l’histoire. En résulte un comportement un peu pataud en montée, pas très précis, qui, heureusement, disparaît complètement en descente.
Cependant, après quelques heures passées à son guidon, on va dire que j’ai compris comment tirer le meilleur de l’E-Agile en adaptant mon pilotage au caractère du vélo, mais aussi en optimisant les réglages et en essayant de profiter d’une suspension arrière très efficace et d’une fourche vraiment réactive sur les petits chocs. Ce qui, associé à une paire de pneus Michelin E-Wild au grip généreux, permet finalement de ne pas s’en sortir trop mal en montée… avant de laisser le bike s’exprimer à 100 % en descente.
En attendant de pouvoir me prononcer davantage à l’occasion de l’essai complet d’un E-Agile série limitée qui ne saurait tarder, je me contenterai de vous dire que, pour l’instant, s’il m’a bien plu, le Labyrinth ne m’a pas entièrement convaincu. Rendez-vous donc dans quelques mois pour le verdict définitif.
Vis-à-Vis de la concurrence ?
Pour moi, dans la même catégorie, mais nettement plus cher, il n’y en a que deux sur lesquels j’ai eu l’occasion de rouler récemment… Il s’agit du Santa Cruz Heckler C 29 à 7 999 euros et du Transition Repeater NX à 8 299 euros. De très bons VTTAE relativement récents sur le marché eux aussi et dont la réputation est déjà plutôt bonne. Alors évidemment, même si la motorisation EP8 du E-Agile, sa finition soignée et sa géométrie polyvalente le placent comme un concurrent de ces deux modèles, il n’empêche qu’avec son cadre en alu et ses suspensions Formula plus exotiques – allez, disons moins conventionnelles – que du RockShox ou du Fox, il perd quelques points dans la bagarre. En revanche, au niveau du tarif – absence de carbone oblige –, en dépit de certains composants un peu bas de gamme, le Labyrinth E-Agile Alu n’est pas si mal placé… À condition qu’il baisse un peu en 2023 !
La gamme
Outre le Performance de cette prise en main, on trouve deux autres modèles en aluminium. Le Sport à 5 990 euros et l’Evo à 7 490 euros qui m’a semblé le plus intéressant lorsque l’on parle de rapport qualité/prix/équipement.
Ajoutons qu’il existe aussi une gamme E-Agile Carbone avec trois modèles également. Le Sport à 7 690 euros, l’Evo à 8 990 euros et le très haut de gamme (full Shimano XTR et roues Mavic E-Deemax S), l’Ultimate à 11 490 euros.