Santa Cruz Vala – Présentation et prise en main

Parce que le Vala le vaut bien !

Pour une surprise, c’est une surprise ! Avec son nouveau VTTAE, le Vala, Santa Cruz passe non seulement chez Bosch, mais abandonne en plus la suspension arrière VPP pour une cinématique plus classique à quatre points de pivot. Une petite révolution pour les aficionados de la marque californienne si l’on en juge les récents commentaires qui fleurissent sur les réseaux sociaux depuis la présentation du vélo… Beaucoup de bruit pour rien de la part de gens, qui – pour la plupart – n’ont pas eu l’occasion de rouler dessus ? Est-ce que tout ça en valait la peine ? Premières réponses après une rapide prise en main sur mes terres…

Par Chris Caprin – Photos Santa Cruz et Chris Caprin

Santa Cruz Vala CC

  • Usage all mountain
  • Roues de 29 pouces AV et 27,5 AR
  • Débattement 160 AV et 150 AR
  • Cadre en carbone
  • Reach 460 mm et Stack 632 mm en taille M, offset (déport de fourche) 44 mm
  • Motorisation Bosch Performance Line CX New Generation 250 watts, 85 Nm, puissance maxi 600 watts en crête
  • Batterie Bosch Powertube de 600 Wh
  • Commande : Bosch System Controller, Mini Remote et console Purion 400
  • Modes d’assistance : 4 (Eco, Tour +, e-MTB et Turbo) + assistance à la marche
  • Réglages des paramètres : oui, avec l’application e-Bike Flow
  • Pneus Schwalbe Magic Mary radial Super Trail (AV) et Trail (AR) en 29×2.50
  • 5 tailles (S, M, L, XL, XXL)
  • Prix : cinq modèles entre 7 499 et 12 999
  • Prix du modèle testé :  €
  • Poids vérifié : 21,40 kg (sans pédales, en taille M)
  • Lien : www.santacruzbicycles.com

Alors bien sûr, certains vont dire : « Le Vala n’a plus la “gueule” d’un Santa Cruz »… Certes, il ressemble davantage à un VTTAE classique, mais autrement, du côté du choix des composants (dérailleur Eagle AXS T-Type et freins Maven pour quatre modèles de la gamme sur cinq), de la finition, de la qualité de fabrication et de la longévité, on est bien sur du Santa ! Et puis, si comme beaucoup d’amateurs de VTT à assistance électrique, vous considérez que la motorisation Bosch Performance CX et son Smart System représentent une valeur ajoutée au produit, alors finalement, de quoi se plaint-on ?

Surtout qu’au niveau du soin apporté à la fabrication du châssis, on retrouve les mêmes critères d’exigence, avec des roulements de diamètre supérieur garantis à vie, deux qualités de carbone (C et CC), une biellette sophistiquée qui apporte une grande rigidité grâce à des points d’ancrage judicieusement placés.

Et puis, plus de VPP, veux dire plus de place pour loger une tige de selle plus longue avec plus de débattement pour toutes les tailles de la gamme. Mais bon, si sur le papier, le Vala possède de sérieux atouts, reste à savoir quand même ce qu’il donne sur le terrain… Et c’est ce que l’on va voir un peu plus loin dans l’article après un bref tour d’horizon en statique.

Moteur et batterie

La puissance de la nouvelle motorisation Bosch Performance Line CX se déploie de manière dynamique et précise en fonction de chaque manœuvre et répond exactement à chaque coup de pédale particulier. Ceci a été rendu possible grâce à un remaniement des différents capteurs de haute performance, qui mesurent avec précision l’action de la pédale à un rythme de plus de 1 000 fois par seconde. Ils sont nombreux à intervenir, dont un capteur de cadence à haute résolution et un capteur doté d’une technique de mesure extrêmement précise du couple. D’autres capteurs inertiels (IMU) mesurent également l’accélération et les taux de rotation en six dimensions et détectent ainsi plus facilement les angles d’inclinaison et de pente, ainsi que les secousses. Le VTTAE ressent donc si la montée est raide et si le vététiste se trouve sur un chemin forestier ou un sentier parsemé de pierres ou de racines. La motorisation réagit de manière très sensible aux variations de l’accélération, de la puissance propre de l’utilisateur et de la vitesse réelle. C’est grâce à ces signaux qu’envoient les capteurs remaniés que les cyclistes bénéficient toujours de la puissance moteur la plus appropriée. Avec sensibilité, contrôle et réponse immédiate, ou alors de manière douce, discrète et fiable pour les longues randonnées. On peut donc dire, que, sur le papier, la nouvelle motorisation Performance Line CX a gagné en polyvalence.

Le poids de la motorisation Performance Line CX a également été réduit d’environ 100 grammes par rapport à la version précédente. Cela n’empêche en rien la motorisation de rester extrêmement robuste, comme en témoigne son boîtier en magnésium qui résiste aux conditions les plus difficiles. Et pour encore plus de fiabilité, un revêtement par poudre noire protège également des projections de pierres et des chocs, ainsi que de la formation de corrosion. 

Enfin, notez que Santa Cruz a choisi l’option (la plus judicieuse selon moi) de monter tous les modèles Vala avec une batterie Powertube de 600 Wh en proposant l’option du Range Extender PowerMore de 250 Wh pour augmenter l’autonomie si on le souhaite. L’avantage de conserver un VTTAE plus léger pour les sorties de trois heures, tout en montant à 850 Wh pour les raids de plus longue distance. En revanche – et c’est un peu dommage – on n’a pas droit à la nouvelle console Purion 400 super fonctionnelle, de taille modeste et placé idéalement derrière le guidon… Mais le cache situé sur le top tube en dessous du System Controller (comme sur l’Orbea Wild, d’ailleurs), laisse penser que dans un avenir proche, Bosch va nous proposer une console intégré “à la” Turbo Levo… A suivre !

Nouveau châssis

L’arrivée de la motorisation Bosch a obligé Santa Cruz à revoir complètement le cadre de son nouveau VTTAE, en adoptant une toute nouvelle cinématique de suspension plus classique. Au revoir le VPP, donc, un système difficile à faire fonctionner de manière optimale avec la présence d’un moteur plus encombrant, et ce quelle que soit la marque. Une décision qui n’a pas dû être évidente à prendre, tant le VPP fait depuis longtemps parti de l’ADN Santa Cruz… Mais si les dernières évolutions de ce système ne sont pas compatibles avec les contraintes qu’impose le logement d’un moteur full power dans le cadre et que, par voie de conséquence, le fonctionnement de cette suspension arrière pourrait finalement se révéler moins performant que sur un VTT musculaire, alors pourquoi s’entêter et ne pas tenter de donner le meilleur au consommateur en trouvant une autre solution ?

On a donc un châssis plus classique, que certains qualifieront même d’un peu rétro, mais qui est censé offrir au pratiquant un modèle plus polyvalent, qui, contrairement à la philosophie première de la marque, ne sera pas un vélo qui descend très bien et qui remonte pas mal, mais plutôt un engin qui monte aussi bien qu’il descend !

Un vaste programme, aidé par un recentrage des masses plus cohérent, une géométrie un peu moins agressives et une position de pédalage qui rend le vélo plus nerveux. Si l’on ajoute à cela un poids carrément revu à la baisse (21,4 kg le haut de gamme avec roues Reserve carbone), un cadre plus rigide, mais plus léger (pour cela, au revoir la batterie amovible…), un montage MX (29/27,5 pouces) et la possibilité de modifier séparément la géométrie et le ratio de l’amortisseur à l’aide de deux Flip Chip, vous avouerez que tout cela s’avère très intéressant. Reste plus qu’à aller voir ce que ça donne en action.

Sur le terrain

Comportement moteur

Au départ, sur les réglages de série, on a un peu l’impression que le moteur a été adouci et qu’il est moins violent qu’avant. Ça peut surprendre un peu lorsque l’on descend d’un VTTAE équipé du modèle CX précédent, mais finalement, c’est normal. Bosch a cherché à donner plus de douceur à son modèle sportif et cela devrait convenir aux nombreux pratiquants qui souhaitaient rouler en Bosch, mais qui, en même temps, redoutaient un peu de se faire chahuter par une assistance trop violente pour eux. Là, en baissant les curseurs vers le moins, c’est-à-dire en dessous de zéro, il y a vraiment moyen d’évoluer en douceur et de bénéficier d’une puissance moins brutale… et aussi de taper un peu moins dans la batterie.

En revanche, pour les brutes comme moi qui cherchent à grimper des trucs toujours plus difficiles et franchir des montées “impossibles”, croyez-moi, en montant dans les + 4 ou + 5 en eMTB et en Turbo, il y a largement de quoi faire. Pas autant que sur le moteur Race, en mode Race, mais globalement, hormis les compétiteurs en enduro, qui se sert vraiment du Race ? C’est une option géniale, certes, (l’Extended Boost qui dure plus longtemps va me manquer…), mais un Turbo monté à + 5 en puissance et en réponse à l’accélération, ça envoie quand même largement assez pour s’amuser… Surtout avec un Vala largement aussi vif, dynamique et léger que le nouveau Wild de chez Orbea. Et pour ceux qui, comme moi, en veulent toujours plus, il n’y a plus qu’à espérer que l’on ne devra pas attendre trop longtemps le version Race du moteur nouvelle génération !

A la montée

Avec un Vala hyper nerveux et doublé d’une géométrie un peu plus sage qui facilite l’aisance au pédalage, je me suis immédiatement senti bien. La position de pilotage est excellente et donne vraiment envie d’être mobile sur le vélo, de se lever, de tirer sur le guidon, de se faufiler entre les obstacles ou de les franchir… Bref, de piloter !

Et là, déjà, on se dit que c’est gagné. Que Santa Cruz n’a pas renié ses origines et que l’on prend toujours autant de plaisir à évoluer sur un VTT de la marque. Et si l’on parle plus particulièrement de VTTAE, je dirais même que, au premier abord et grâce à sa polyvalence, le Vala m’a paru le modèle le plus réussi depuis l’arrivée de la marque sur le marché de l’électrique… En faisant toutefois abstraction du Heckler SL, qui, lui, ne joue pas dans la même catégorie (celle des assistances légères).

Attention, je ne m’emballe pas non plus et j’attendrais d’avoir parcouru bien plus de kilomètres sur ce bike pour afficher définitivement mon avis le concernant. Pourtant, après plus de deux heures de prise en main, je peux déjà vous dire que les sensations sont bonnes – et même très bonnes – surtout dans des secteurs comme la motricité (merci les nouveaux capteurs Bosch et les pneus Schwalbe à carcasse radiale), la vélocité (en position “High” des deux Flip Chip) et la maniabilité (équilibre général et répartition des masses bien meilleure que sur l’Heckler 2024).

Bien sûr, je ne me priverai pas non plus d’essayer les autres possibilités de réglages du ratio de l’amortisseur et de la géométrie, mais franchement, vu le boîtier de pédalier assez (trop ?) bas, déjà que ça tape parfois le sol avec les manivelles (pourtant en 160 de série), je ne pense pas que ça soit la solution. Peut-être avec le pied de l’amorto en position “Low” ? On verra ça en temps voulu.

En descente

Si le nouveau all mountain de chez Santa Cruz en 160 de débattement à l’avant et 150 à l’arrière se comporte assez brillamment en montée, je tiens à rassurer les fans de la marque, il reste aussi très performant quand ça descend… Ça reste un Santa, ça c’est clair !

Même avec son programme axé davantage sur la polyvalence, le cadre en carbone et les suspensions Fox Factory Kashima forment un combo assez redoutable dans la pente négative. Et si la rigidité est bien au rendez-vous, le confort qui rassure le pratiquant amateur est présent lui aussi. Pour un full carbone dans sa version haut de gamme (cadre, cintre, jantes Reserve), je dirais même que c’est assez bluffant et que l’on est loin de se faire balader et secouer quand le terrain devient moins roulant, plus cassant et bien défoncé…

Et moi qui ai toujours une petite préférence pour le 29 pouces, qui correspond mieux au type de sentiers sur lesquels je roule et m’apporte plus dans les montées techniques qu’il me dessert dans le négatif, j’avoue que la décision de Santa Cruz de passer au montage MX sur tous ses VTTAE ne m’a finalement pas dérangé. Au contraire et dans la mesure où l’on a un bon pneu en 2.60 à l’arrière, j’ai trouvé l’ensemble très sympa quand ça monte et forcément plus vif et plus marrant dans les descentes.

Seul petit bémol : en dépit d’une batterie de 600 Wh positionnée au plus bas dans le tube diagonal, il y a toujours une certaine lourdeur de l’avant… Pas lorsqu’il s’agit de replacer l’avant dans le bon axe, de faire un bunny-up ou de lever la roue sur un coup de pédale pour franchir un obstacle, non, mais pour se mettre en wheeling (manual) rien qu’en tirant sur le guidon. Là (comme c’est d’ailleurs le cas sur le nouveau Wild d’Orbea), il faut vraiment tirer comme un malade et ce n’est pas l’idéal.

En revanche, côté freinage, bravo pour le choix des Sram Maven qui plantent très fort – y compris en disques de 200 mm de diamètre seulement. Avec ces modèles, que la pente soit bien raide, la descente très longue ou les freinages appuyés et tardifs, pas de risques d’être pris de court. Il y en a plus qu’il n’en faut pour un VTTAE all mountain comme le Vala.

Conclusion

Avant d’avoir pu effectuer un vrai test du Santa Cruz Vala, je me garderai bien de tirer des conclusions trop hâtives. Cependant, lors de mon premier galop d’essai, globalement, j’ai été agréablement surpris par le comportement général du vélo et sa grande polyvalence. Et ça tombe bien, vu qu’à la base, c’est quand même l’idée des concepteurs de l’engin !

Pari réussi au niveau technique, donc, avec un VTTAE qui a gagné en qualité de pédalage et en vivacité sans pour autant sacrifier l’image “Gravity” revendiquée par la marque californienne. Alors bien sûr, pour les inconditionnels de Santa Cruz, on perd forcément en originalité et en design ce que l’on gagne en efficacité sur le terrain… Adieu le VPP et la batterie amovible, donc, mais si c’est pour la bonne cause, personnellement, je ferai preuve d’ouverture d’esprit.

Car en ce qui me concerne, ce qui est positif, c’est que le poids réduit, le comportement dynamique et le côté joueur du Vala m’a carrément fait oublier le look que d’aucun pourront trouver un peu classique pour un Santa !

La gamme Santa Cruz Vala 2025

Elle se compose de cinq modèles C et CC très polyvalents, tous en carbone et à la vocation plutôt all mountain et petit enduro… Les tarifs sont de 7 499, 8 499, 9 799 11 499 et 12 999 euros pour le (très) haut de gamme.

santa cruz vala
  1. Merci pour cette prise en main, et justement pour avoir eu en main l’Orbea Wild récemment quelles différences en montée, en descente ou plus globalement as tu remarqué ? ( au premier abord, je comprends bien que c’est tout récent)

    J’hésite entre ces 2 modèles, en mode mulet justement.

    1. Salut,
      Si tu n’est pas trop pressé, je préfère attendre un peu et avoir davantage roulé les deux pour faire un petit débrief !!!
      A +

    2. Je possède le hecler SL,dont je suis très content, mais en ayant vu les commentaires sur le VALA,ça me donne envie de changer, pour cette motorisation Bosch,car Fazua un peu, léger dans notre région du VAR.
      Dite moi si je fais le bon choix,car je est que 1500 kms
      Cordialement. 🚴‍♂️🚴‍♂️🚴‍♂️👍

      1. Salut,
        Ce n’est pas tout à fait le même programme entre les deux, mais oui, pour moi, c’est une bonne idée !
        A + et bon ride

        1. Salut Chris et merci pour ton travail, nous sommes nombreux à checker le site quotidiennement à l’affût de tes nouveaux articles. Je roule sur un Yt decoy cf pro de 2019, je souhaite en changer pour un vttae plus leger et bénéficiant des dernières évolutions. Je roule sur le même types de sentiers que toi (alentours de Marseille). J’aime bien envoyer dans le défoncé , bien qu’à 56 ans (et 85 kg) et quelques fractures j’ai ralenti le rythme et les prises de risques !
          Même si les programmes ne sont pas exactement les mêmes, 3 vélos me font de l’œil : les nouveaux rise et wild, et le vala. Quel serait ton choix, ton coup de coeur entre les 3? (Ou même un autre bike que ces 3?)
          Merci

          1. Salut !
            Je vais d’abord rouler le Wild et le Vala plus longtemps avant de te donner mon avis…
            En tout cas, vu ton poids et par chez nous, je pense que les deux full power ont déjà ma préférence !
            A suivre…

          2. D’abord bonjour…
            Sinon, le tarif est le même pour tout le monde : je dis ce que je pense, que ça plaise aux marques ou non et je ne tiens surtout pas compte des commentaires désobligeants du style du votre…
            Si ce que je dis ne vous convient pas, vous n’êtes pas obligé de me lire !
            A bon entendeur…

  2. Je comprends, je vais essayer de patienter, mais tellement frustré depuis que je me suis fais voler mon Santa Heckler SL que j’ai hâte de me retrouver un bon vélo.

    Ça devrait être pour Novembre ?

    1. Merci pour ta réponse, j’attends avec impatiences les 2 tests! par contre je suis surpris que tu ne considères pas le nouveau rise, même avec un moteur shimano adouci, comme un full power. Une fois les niveaux réglés au max, il n’est pas comme un full power?

      1. Et non… Contrairement à un BH iLynx + avec son moteur 801 classique, par exemple, le Rise et son RS n’est pas vraiment un full power. En Boost, on n’en est pas loin, mais autrement, il en manque quand même un peu.
        Voilà pourquoi je ne peux pas le comparer avec le Wild et le Vala.
        A +

  3. Salut Chris et merci de ton avis.
    Que pense tu du fameux silence en monté et descente de ce moteur Bosch ?
    Et niveau autonomie ? J’ai eu vent que la nouvelle batterie de 600wh serait équivalent de l’ancienne 750wh .

  4. Salut, pour le poids du vélo testé c’est noté 2 kg en haut dans la fiche. Je suppose 22 kg et quelques? Comment expliqué une différence de env. 2 kg entre le Vala et le Moterra SL? Certe, le Bosch reste un peu plus lourd que Shimano mais la comparaison batterie 600 wh est similaire et la différence ne peut pas venir uniquement des pneus très costauds sur le Vala. Le cadre serait-t-il 1 kg plus lourd que celui du Moterra SL.? Difficile à s’imaginer… un avis là dessus? Merci car le vélo est franchement bien reçu à mon avis et assez proche du Moterra SL qui lui a aussi une belle gueule.

    1. Oups, merci, c’est corrigé… 21,4 kg en fait !
      Personnellement, je ne comparerai pas le Moterra SL et le Vala… Le concurrent du Moterra SL chez Santa, c’est le Heckler SL !
      Et sinon, face au Vala, c’est le Moterra tout court…

      1. Ok merci Chris, 21,4 kg se relativise face au Moterra SL. Mais à mon avis le Moterra SL est un hybride qui se veut full power tout en étant léger. Mais j’avoue que ce nouveau Bosch a des sacrés arguments face à Shimano.

        1. Le gros avantage de Bosch vs les autres c’est la communication de Bosch. Ils sont plutôt bons, voire très bons, et à l’inverse, Shimano est vraiment mauvais, voire très mauvais.

          Le EP801 est sorti dans une quasi intimitée et Shimano a même communiqué des conneries à sa sortie. Dans leur premières communications, Shimano communiquait que le EP801 était similaire à l’EP8 à la gestion du Di2 près alors que le EP801 n’a strictement plus rien à voir avec le EP8.

          Il y a au moins autant d’écart entre un EP801 et un EP8 et la Gen4 et Gen5 du Bosch et pourtant regarder la communication de Bosch vs celle de Shimano à la sortie du EP801.

  5. Merci pour ce pré-test Chris!

    J’ai des Santa depuis … des années et des années. Pour l’AE j’ai un Heckler 9 en full 29. Quelques remarques et tant qu’obstervateur et aussi en tant que ‘Santist’:

    – Le VPP ne passe plus à cause du moteur Bosch plus volumineux que le Shimano. Santa a fait le choix du moteur avant celui de la géo et du VPP.

    – Le VPP est la marque de fabrique de Santa depuis des plombes et tout a été axé la dessus. Bonne chance à Santa dans sa communication car aller expliquer que le VPP c’est génial … mais pas pour pour les AEs (alors que les AEs étaient en VPP jusqu’à présent) me parait relever du grand écart.

    – Look totalement impersonnel. De part son look et sa géométrie ce n’est plus un Santa. Il faut bien avoir en tête que Santa c’est un peu comme Alfa pour l’automobile. Il y a une sorte de culte. Santa prend de gros risques à mon avis. Il faudra qu’il soit ‘top-notch’ sur le terrain.

    – La géo s’est encore allongée (Reach de 480 en L et 500 en XL et un wheelbase long comme un train vers londres). L’angle du tube de selle se redresse. Attention aux tailles. Si vous avez de longues jambes, l’angle du tube de selle étant très droit, on ne s’éloigne pas beaucoup du cintre en montant la selle. D’après la géo, ca taille petit (c’est du Santa, rien de nouveau). Un XL chez Santa c’est un L chez Canyon (par exemple) et cette géo semble encore le confirmer.

    – Avec une telle géo, heureusement que le vélo est un mulet, autrement c’était 2cm de plus en wheelbase! Bonjour la péniche. Plus de possibilité d’être en full 29. Perso, je trouve ça dommage peinant à trouver de l’interet au mulet

    – Le moteur Bosch s’est … ‘Shimanisé’: plus léger et compact (mais pas encore autant que l’EP8/EP801), l’ergonomie est un cut&paste de Shimano, il est plus silencieux (il semble même avoir dépassé Shimano dans ce domaine), et enfin moins violent et plus naturel comme les Shimano.

    – Cintre avec un Rise de 35cm !!! c’est un chopper 😀 Une descente de selle de … plus de 200mm !! A quoi ça sert !? Outre l’interet que je questionne, ça donne un look hideux au vélo avec des sorties de selle type ‘canne à pêche’

    – Il faudra viser une finition S au minimum. Ticket d’entrée à €8500 en finition S. Santa est redevenu fou après une période ou ils viennent de brader. Peut être faudra t-il juste un peu attendre pour ceux intéressés par ce modèle.

    – L’extender est une très bonne chose mais la batterie qui ne se démonte pas c’est très moyen. Perso, le bike est dans mon garage et l’hiver les batteries n’aiment pas le froid. Je la démonte systématiquement. Dans les trips ou on loge dans des hotels c’est bien pratique et partout nécessaire de démonter la batterie pour la recharger dans le chambre. Ce sont des use-cases qui ne sont jamais mentionnés mais qui existent.

    – Autrement il y a des Heckler et Bullit en promo en ce moment à €5500 (assurez-vous que c’est un moteur EP801 qui est monté et non pas un EP8). C’est à mon avis de supers affaires.

    1. Salut Mitch,
      Il y a des choses intéressantes dans ton commentaire, mais il ne faut pas trop en rajouter avant d’avoir testé…
      Ce qui est certain – comme je le précise dans l’article –, c’est que si la nouvelle version du VPP ne s’accorde pas bien avec les moteurs volumineux, alors inutile de vouloir persister dans l’erreur.
      A ce niveau là – et tant pis pour le look et la perte d’une certaine identité – je salue la prise de risque de la marque…
      D’autres constructeurs n’auraient pas hésité une seconde à nous induire en erreur en continuant pendant des années à nous proposer une solution qui n’aurait pas été idéale.
      Pour le reste, il y a du vrai dans ce que tu dis.
      A +

      1. Chris, Crestline (https:/ /crestlinebikes.com/) a sorti un ebike basé sur un moteur Bosch et du VPP. Finition qui est visiblement au top, batterie qui se démonte et prix qui démarre à $6400. D’après les tests c’est tuerie (https:/ /youtu.be/GQfMPE-rpCI).

        Il ressemble à ce qui aurait pu être un Santa à VPP basé sur un moteur Bosch même dans l’allure et la finition (avec un prix un peu plus doux en plus)

        Ok, la marque est confidentielle, mais cela ne change rien au fait qu’une géo ‘à VPP’ et moteur Bosch est non seulement parfaitement possible mais en plus ca marche visiblement très bien.

        Note personnelle: Dommage que cette marque soit pour le moment encore confidentielle. Avec de tels produits et le ‘boom du VTTAE aux US, il se pourrait qu’on en entende parler en Europe très bientot.

        1. Toujours sur Crestline, on peut choisir sa batterie (600Wh ou 800Wh) et choisir entre full 29 et MX et suprême raffinement on ne peut acheter que le cadre si on le désire. Tout ce que Santa Cruz a eu fait en fait en somme … et à visiblement cesser de faire.

          Cela montre bien que c’était faisable de faire ebike, à base de VPP, qui fonctionne très bien, avec batterie amovible, et enfin le choix entre Mx et 29.

          NB: j’ai contacté Crestline pour en savoir plus.

          1. hello Mitch , suis interressé si tu as des news de cette marque , il coche toutes mes cases à part peut etre le prix

      2. Salut Chris,

        Je te remercie pour ce test.
        Je comprends qu’un court test n’est pas aussi parlant qu’un test de publi-reportage. Toutefois, si je peux m’exprimer ainsi, je te trouve trop « clément » envers ce Santa Cruz.

        Je possède quelques modèles de Santa Cruz et j’ai également possédé un Heckler, que tu mentionnes comme étant excellent. Je regrette de ne pas te voir mentionner ce modèle dans ton évaluation rapide, car il est « concurrent » avec le Vala.

        Ce n’est pas une diatribe contre toi, mais plutôt contre Santa Cruz, car, comme le souligne Mith, Santa Cruz se tire une balle dans le pied en matière de communication.

        – ne pas pouvoir retirer la batterie.
        – ne pas avoir le choix d’une batterie de 800 W.

        Alors oui, je dois être un « cas à part », mais pour une sortie alpine, si tu veux attaquer plusieurs cols, tu le sais bien, une seule batterie ne suffit pas pour attaquer tout le parcours en mode eMTB, par exemple une sortie au départ de Thones, montée sur la Clusaz, en direction du BP à la pédale, puis le col du Aravis et Beauregard, pour revenir sur Thones, tu mets à vide ta batterie, sauf en roulant en éco et off, ce qui est dommage pour un AE.

        À la rigueur, ne laisser qu’une batterie de 600 W démontable serait peut-être une bonne chose pour le comportement, le poids et également le poids de la seconde ou troisième batterie dans le sac. Mais là, rien n’est possible, si ce n’est se cantonner à des sorties d’environ 40 km/2 000 m de D+ , certes bien pour la plupart du temps, mais sans plus.

        J’attends de voir ce que Cannondale va sortir, un Monterra en Cx5, en MX et en 29″, comme l’actuel, serait un excellent VTTAE, et qui, appartenant au même groupe, peut faire de la casse !

        Après la crise de 2019 et les remises exceptionnelles, voilà que SC vend un premier prix à 7599 €, sans avoir de VPP. À croire que la puissance du marketing est supérieure à celle de l’ingénierie aux USA !

  6. Le choix du 600 Wh est plutôt pertinent avec l’option Powermore. Total de 850 Wh qui permet d’envisager de grosses sorties.
    Le non démontable peut être un gros handicap quand on a pas une prise près du vélo

  7. Pour en rajouter sur l’impossibilité de démonter la batterie j’ai eu récemment une avarie sur mon Bosch 2023 qui coupait d’abord aléatoirement puis sans arrêt.
    Seule solution : reset batterie et maj forcée du moteur.
    Pour le reset batterie il faut tenir 5 secondes le bouton power présent sur cet élément.
    On fait comment ici ?
    D’autant plus que c’est un problème qui peut surgir à nouveau.

  8. Je reviens du Roc ou j’ai vu ce Vala ‘en vrai’. Esthétiquement il est un peu moins moche que sur les photos mais d’une banalité sans nom. Il y avait au moins 5 ou 6 marques qui avaient des vélos totalement identiques à ce Vala.

    La ‘prise de risques’ de Santa a été mentionné. Je suis dubitatif. On pourrait le voir totalement à l’opposé et mentionner la ‘non prise de risques sur l’architecture’ et sur le moteur. Une immense banalité qu’à mon avis Santa va payer.

    Il y a des acteurs nouveaux qui arrivent sur le marché, dont ZF (qui équipera Raymon) et surtout DJI Avinox et sa spin-off pour les ebikes qui s’appelle Amflow (leader mondial des drones à usage commercial) qui arrive avec un produit qui pourrait vraiment être un game changer et le chainon manquant entre les AE light et les full power (amflowbikes.com/fr).

    Je pensais à changer mon Heckler. clairement ce ne sera pas pour ce Vala. Je vais attendre Avril/Mai et voir ce que DJI propose. Il y a à présent de plus en lus de concurrence sur ce marché et c’est super.

  9. J’ai bien mon avis aussi sur Santacruz, ma marque de cœur. Il faut bien entendu du recul et un essai approfondi pour que Chris soit clair sur son avis. Perso, j’aime bien le VPP…
    Mais j’écris seulement pour constater que tous les essais de Chris sont parfaitement orthographiés et conjugués. Merci pour ça et de plus, les commentaires le sont aussi. Les articles VTTAE sont plaisants à lire ainsi que leurs commentaires
    Longue vie à Santa

    1. Un petit bémol tout de même dans l’article : « et moi qui est une préférence pour le 29… ». Avec le verbe avoir ce serait mieux 🙂

  10. J’avoue que Chris nous fait languir…
    Je suis a 2 doigts de confirmer ma commande, mais j’aimerais bien avoir les retours Chris qui est toujours de bon conseil !

    1. C’est bon les gars, ça va venir…
      Je n’ai pas que le Vala à tester et j’en parlerai bientôt !
      En tout cas, pour faire bref, je dirais que l’ensemble est très convaincant et que même si, visuellement, ça change des autres Santa, sur le terrain, ça marche vraiment bien.
      Et puis avec le nouveau Bosch CX un peu moins brutal, les pneus Schwalbe Magic Mary à carcasse radiale, les freins Maven et la transmission AXS T-Type sur quasiment tous les modèles, les chefs de produits ne se sont pas loupés pour optimiser les performances du nouveau châssis…
      Validé, l’histoire !
      A + pour davantage de détails.

      1. Merci Chris
        Bon…même si je n’ai pas tous les détails… je vais me lancer et valider ma commande
        Livraison prévue début janvier il semblerait

  11. Bonjour Chris. Pourquoi Santa Cruz met il une fourche en 38. J en avais une et c est un peu lourd à l avant . Je suis passé à 36 sur le moustache trail et c est vraiment mieux et suffisante. Qu en pensez vous ? Merci

  12. Salut Chris, premier commentaire pour moia après avoir consulté nombre de tes essais, écrits, vidéo, que du bonheur, merci !!

    Quelles différences ferais-tu entre le VALA de SC et le nouveau CRAFTY de MONDRAKER ?
    Les deux m’intéressent avec un léger atout pratique pour le second concernant la batterie amovible…

    Merci d’avance pour té réponse ! Bon ride !

    Greg

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