Prise en main des GASGAS Enduro Cross 9.0 et 11.0

Une autre alternative

Depuis le rachat de R Raymon par le groupe Pierer Mobility (KTM, Husqvarna, GASGAS), il ne s’est finalement pas passé grand-chose côté VTTAE. Si ce n’est l’apparition d’une gamme siglée GASGAS sur la base des cadres de la marque de cycles allemande. En attendant que ça bouge pour 2022, à l’occasion d’une bonne prise en main, nous nous sommes penchés sur les modèles GASGAS Enduro Cross de l’année. Bien placés au niveau des prix et encore disponibles dans certaines concessions moto, ils représentent une alternative pour qui veut se lancer dans la pratique du VTT à assistance électrique… Explications.

Par Chris Caprin, Photos Laurence Faure

GASGAS Enduro Cross 9.0 et 11.0

• Usage all mountain/randonnée sportive

• Roues de 29 pouces à l’avant et 27,5 à l’arrière

• Débattement 160 AV/AR

• Cadre en aluminium 6061

• Reach 480 mm et Stack 639 mm en taille M, offset (déport de fourche) 44 mm

• Motorisation Yamaha PW-X2 250 watts, 80 Nm

• Batterie Simplo Core S1 de 630 Wh

Console et commande : Yamaha Display A Side Switch

• Modes d’assistance : 5 (Eco+, Eco, Standard, High et Extra Power), + 1 mode auto (Automatic Support Mode) et assistance à la marche

• Pneus Schwalbe Magic Mary Soft 29×2.60 et Hans Dampf 27,5×2.60

•  tailles (S, M, L)

• Prix des modèles testés : 4 699 et 5 699 €

• Poids vérifié : 26,10 kg (sans pédales, en taille M)

• Disponibilité immédiate uniquement en concession moto

En faisant un rapide tour du propriétaire de ces GASGAS Enduro Cross, on constate immédiatement que le triangle avant en aluminium 6061 est assez imposant pour des modèles en taille M. Que les bases sont longues, aussi, et que la forme des haubans au niveau des points de pivot ne paraît pas mécaniquement très cohérente… En clair, c’est le cadre du R Raymon TrailRay sur lequel on a apposé une déco et un logo GASGAS. Autrement, rien à dire, l’ensemble est plutôt sympa, avec un look réussi, même si la taille du logo aurait gagné à être un peu plus discrète.

Côté géométrie, on se retrouve en face d’un montage de roues hybride avec du 29 pouces à l’avant et du 27,5 + à l’arrière, pour un empattement de 1 288 mm, un angle de fourche pas très ouvert de 66° et un tube de selle plutôt assez incliné vers l’arrière à 72,5°. On est donc assez éloigné des standards actuellement en vogue sur un VTTAE d’enduro, à savoir autour de 64° pour l’angle de direction et 76° pour l’angle de selle… Un gabarit un peu à l’ancienne, donc, qui ne sera pas forcément gênant pour une utilisation en randonnée, mais qui se révèlera nettement moins adapté à une pratique sportive et engagée.

Autrement, on trouve des bases de 475 mm, avec une hauteur de boîtier de pédalier de 345 mm et des manivelles de 160 de long… Sur le papier, des chiffres qui laissent présager d’une bonne tenue de piste, tout en soulevant quelques doutes sur la vivacité et la maniabilité de l’engin.

Composants

C’est vraiment à ce niveau-là que GASGAS fait très fort en proposant des accessoires de bonne qualité pour un prix très intéressant… En effet, sur le EC 11.0 à 5 699 euros, outre les suspensions Fox Factory Kashima dont on reparlera plus tard, on trouve une transmission Sram GX Eagle 12 vitesses, des freins Sram G2 RSC 4 pistons avec disques de 200 mm et une paire de roues DT Swiss E1900 Spline en 30 mm entre-crochets tubeless ready équipées de pneus Schwalbe Magic Mary à l’avant et Hans Dampf à l’arrière.

Pour l’Enduro Cross 9.0, avec une fourche ZEB et un amorto Super DeLuxe, c’est un peu moins prestigieux, mais on sait que ça fonctionne bien… Et puis côté transmission (Eagle SX), freins (Tektro) et roues (GASGAS), c’est un peu pareil, ça passe plutôt bien. Surtout pour un tarif de 4 699 euros !

Enfin, sur les deux vélos, on note une multitude d’accessoires siglés GASGAS, comme la potence (40 mm), le cintre (760 mm), les poignées caoutchouc Lock-On, la selle, les manivelles (160 mm) et la tige de selle télescopique. Dans l’ensemble, la finition est assez basique, mais que voulez-vous, il faut bien tirer un peu sur certains composants pour arriver à un tel rapport qualité/prix.

Suspensions

Sur le EC 11.0, à l’avant, on trouve une magnifique Fox 38 Factory avec la fameuse cartouche Grip2 spéciale E-Bike qui offre à la fois du maintien dans la seconde partie du débattement et une accroche latérale assez extraordinaire. A l’arrière, c’est du Factory Kashima aussi, avec un amortisseur Fox Float DPX2.

Pour la fourche, avec un pilote de 70 kilos, je conseille les réglages suivants :

• 90 psi en pression d’air et trois tokens dans le plongeur gauche pour un Sag autour de 25 %.

• Compression basses vitesses : – 10 du plus fermé (sur 16 clics)

• Compression hautes vitesses : – 3 du plus fermé (sur 8 clics)

• Rebond basses vitesses : – 10 du plus fermé (sur 14 clics)

• Rebond hautes vitesses : – 6 du plus fermé (sur 8 clics)

Enfin, du côté de l’amortisseur, les réglages étant moins nombreux (mais suffisants), j’ai mis 165 psi de pression et – 5 clics en partant du plus fermé pour le rebond…

Sur le 9.0, pour baisser un peu le prix de vente, GASGAS a choisi de monter le vélo avec des suspensions RockShox. Pour la fourche, il s’agit d’une ZEB Charger R de 38 mm de diamètre, un choix cohérent sur un VTTAE disposant de 160 mm de débattement à l’avant et destiné à une pratique enduro sportive. La ZEB de base se comporte déjà plutôt bien d’origine et si l’on prend soin de ne pas mettre plus de deux tokens, 85 psi d’air (pour un pilote de 70 kilos) et d’ajuster le Sag à 25 %, on part sur une bonne base. J’ai aussi ouvert la détente à – 10 clics en partant du plus fermé.

Sur l’amortisseur Super DeLuxe, en ce qui concerne les réglages, vu le débattement de 160 mm, j’ai opté pour un Sag assez important entre 25 et 30 %, avec le rebond assez ouvert (– 4 clics sur 7 du plus fermé), mais pas trop non plus. En effet, si l’on exagère, la motricité s’en ressent en montée et ce n’est pas très agréable. Finalement, ainsi réglé, le résultat est plutôt bon dans tous les cas de figure et je n’ai pas jugé utile d’utiliser la manette qui fige l’amortisseur. Sur ce vélo, mis à part éventuellement sur du très roulant, ça n’a aucun intérêt.

Moteur et batterie

Apparu il y a plus de deux ans sur le marché, le moteur Yamaha PW-X2 s’est sensiblement amélioré par rapport à l’ancienne version. On trouve en effet désormais un couple plus important (80 Nm en Extra Power), un système Quad Sensor avec quatre capteurs (vitesse, couple, cadence et degré de pente), qui permet de modifier l’assistance donnée en fonction de l’inclinaison de la pente, ainsi qu’un mode Auto (Automatic Support Mode) capable d’alterner entre l’Eco, le Standard et le High sans l’intervention du pilote. Au fur et à mesure, avec ce système (Eco+ 50 %, Eco 100 %, Standard 190 %, High 280 %, Extra Power 360 %), on s’approche donc encore un peu plus du modèle Yamaha/Giant SyncDrive Pro (5 modes d’assistance et un SmartAssist automatique – 6 capteurs différents)… Globalement, les performances du PW-X2 restent encore légèrement inférieures à celles de la motorisation mise au point en collaboration avec Giant. Et puis malheureusement, l’ancienne version va forcément prendre un coup de vieux cet automne avec l’arrivée programmée du PW-X3.

Sinon, je me répète, mais je n’ai pas trop aimé la taille réduite ainsi que le côté un peu fouillis et pas très lisible de l’ensemble commande/écran… De plus, les deux boutons de celui-ci sont peu ergonomiques et, surtout, bien exposés à un arrachement involontaire et malencontreux, que ce soit avec un pouce ganté ou à cause d’une branche. Dans un autre registre, on peut regretter aussi l’absence d’une application dédiée qui permettrait de modifier le pourcentage d’assistance selon les modes et le comportement du moteur en fonction du pédalage.

Quant à l’assistance à la marche, irrégulière et pas assez efficace, elle risque de rebuter les pratiquants habitués aux parcours difficiles en montagne, qui, du coup, préféreront s’orienter vers une autre motorisation… Et donc un autre vélo. Dommage.

Dernier point, côté batterie, on trouve une Simplo Core S1 de 630 Wh livrée avec son chargeur de 4A.

Sur le terrain

Bon, le côté technique, c’est bien, mais maintenant, il est temps d’aller rouler et de vous donner des infos sur ce qu’il se passe réellement sur le terrain !

Comportement du moteur

Ce n’est un secret pour personne, le moteur Yamaha PW-X2 est très performant. Alors même si, au début, il faut s’habituer à appuyer davantage sur les pédales pour obtenir toute la puissance que l’on désire, j’ai trouvé le couple assez phénoménal pour une motorisation en fin de carrière qui va progressivement laisser sa place au PW-X3.

Bien sûr, le poids du GASGAS Enduro Cross, son inertie assez importante et son petit manque de vivacité au pédalage sollicitent davantage les performances du moteur – et obligent à taper un peu plus dans la batterie en réduisant d’autant l’autonomie. Mais globalement, comparé aux autres systèmes, ça reste dans la moyenne haute. Et puis franchement, au niveau puissance, pourvu que l’on n’hésite pas à enclencher le mode d’assistance le plus élevé, il y a vraiment de quoi faire et de quoi s’attaquer à des passages très raides et bien techniques.

En tout cas, ceux qui affirment que le mode Extra Power du Yamaha n’est pas utile ne sont certainement pas allé chercher des montées suffisamment extrêmes… Car croyez-moi, dans les côtes longues et difficiles, il est bon de pouvoir bénéficier d’un peu plus d’assistance en ayant la possibilité de mouliner davantage. Ça soulage et ça permet aussi d’aller plus haut sans mettre le pied à terre ! En revanche, je dois bien avouer que l’Eco +, lui, n’a effectivement aucun intérêt. On aurait préféré un mode de moins et une assistance à la marche digne de ce nom, si vous voyez ce que je veux dire…

Autonomie

Sur ce GASGAS, la batterie Simplo Core S1 de 630 Wh intégrée dans le tube diagonal est dans la moyenne de ce que l’on trouve aujourd’hui chez la concurrence, mais le poids élevé du vélo (26,10 kg quand même) et son côté un peu collé au sol réduisent forcément légèrement l’autonomie

Sur l’Enduro Cross, pour une utilisation en colline avec un relief assez accidenté, il faut tabler en gros sur 55 km et 1 210 m de D+. Sans faire plus attention que ça à la consommation et en utilisant un maximum de Standard ou de High et un petit peu de Turbo, ça reste convenable. En gros, pour un pilote de 70 kilos, ça permet de rouler trois petites heures. 

Notez également que lorsque l’on arrive sur les deux dernières barres de batterie, l’assistance Yamaha PW-X2 ne vous prendra pas au dépourvu. En effet, avec l’Enduro Cross, il reste de quoi rouler à peu près 5 km en montée, dont 3 km dès que la dernières barre se met à clignoter et que le moteur passe en Eco pour sauvegarder le plus possible l’énergie restante. Difficile donc de se faire surprendre et de devoir finir une sortie sans assistance… Ou alors, il faut vraiment le faire exprès !

À la montée

Avec son triangle avant assez imposant, ses bases longues et sa motorisation Yamaha PW-X2, le GASGAS possède de bons atouts pour se défendre comme il faut en montée. Et si l’on se contente d’être raisonnable au niveau des sentiers empruntés, tout en pédalant plutôt assis en laissant le vélo travailler, c’est vrai que ça fonctionne plutôt bien.

Pour une grande frange de pratiquants, on peut même dire que sur les modes Standard, High ou Extra Power (en fonction du pourcentage de la pente), le GASGAS est relativement facile à piloter et qu’il passe quasiment partout sans rencontrer le moindre problème. A l’instar d’un Giant Trance E+, son manque de vivacité et son côté un peu pataud lui donnent une stabilité rassurante et une certaine précision dans la trajectoire (merci la roue de 29 pouces à l’avant !). Ainsi, en se reposant sur le comportement particulier du vélo, mais également sur la puissance et le couple du moteur Yamaha, le vététiste débutant ou confirmé parvient la plupart du temps à arriver sans encombre en haut de montées relativement raides et cassantes.

Au cours de cette bonne prise en main des deux modèles EC 9.0 et 11.0, j’ai constaté aussi que la suspension arrière fonctionnait mieux avec l’amortisseur RockShox qu’avec le Fox… Globalement, les settings de base du Super DeLuxe conviennent mieux au vélo et à son comportement que ceux du DPX2. En effet, même si l’on parvient à trouver des solutions sur le Fox, le maintien supplémentaire du RockShox en début de course aide à relever le dynamisme de l’ensemble. Ce qui, sur les GASGAS, n’est pas un mal, loin de là !

Tout cela est donc positif et, finalement, il n’y a que lorsque l’on décide de s’attaquer à des sentiers à la fois raides, techniques et sinueux que l’Enduro Cross avoue ses limites… Qu’il semble un peu dépassé par les événements et que le pilote doit se battre pour réussir des passages en franchissement qu’il parvient à faire habituellement avec davantage d’aisance sur un VTTAE plus nerveux et plus maniable. Mais il faut bien se dire que nous ne sommes pas nombreux à aller chercher autant la difficulté et que, dans l’ensemble, le GASGAS s’en sort plutôt bien dans le dénivelé positif. Une chose est sûre, ce n’est pas le genre de monture qui va vous désarçonner ou se cabrer inopinément à l’abord d’une portion plus raide que les autres… Et ça, on peut dire que c’est un bon point qui en rassurera plus d’un !

En descente

Si le comportement du GASGAS Enduro Cross en montée m’a plutôt agréablement surpris, en revanche, lorsque la pente s’inverse, c’est un peu moins bien… Surtout si l’on décide d’attaquer en se lâchant un peu. Mais si, comme une grande majorité de pratiquants, on se contente simplement de descendre à sa main et non de dévaler à fond de train, le GASGAS fait relativement bien le job et vous permettra de passer quasiment partout, avec même une petite marge de sécurité. C’est l’un des avantages du VTT à assistance électrique : le poids embarqué situé au niveau du boîtier de pédalier a tendance à stabiliser le vélo, ce qui donne un côté plus sécurisant que sur un VTT classique. C’est ce que l’on ressent au guidon de l’Enduro Cross 11.0, mais également sur le 9.0…

En effet, le côté assez basique et un peu à l’ancienne de la géométrie s’accorde largement aussi bien (si ce n’est mieux) avec des suspensions moins pointues comme l’ensemble RockShox qu’avec du haut de gamme Fox Kashima ! Ça se ressent forcément en roulant et en fait, c’est juste mécanique… Le léger déséquilibre entre l’avant et l’arrière que l’on constate en descente, avec une cinématique pas géniale, des bases longues et un angle de fourche un peu trop fermé, est bien moins flagrant avec des suspensions plus basiques, alors qu’avec du Fox, il m’a fallu vraiment chercher dans les réglages (surtout la fourche) pour parvenir à un fonctionnement tout juste équivalent. Et pourtant, je connais très bien la 38 Kashima qui représente à mon avis ce qui se fait de mieux actuellement sur un VTTAE d’enduro ! Seulement sur ce vélo, les performances exceptionnelles de la Fox ne sont pas mises en valeur.

Mais encore une fois, tout cela se ressent uniquement lorsque l’on décide d’aller plus vite, de chercher davantage la limite, de freiner plus tard et de prendre de l’angle. Sinon, quelles que soient les suspensions, l’ensemble reste assez confortable et encaisse plutôt bien les chocs.

La précision n’est donc pas la principale qualité de ces GASGAS d’enduro, mais sinon, je dois avouer que j’ai été plutôt agréablement surpris dans tous les autres cas de figure.

Enfin, j’accorderai une mention bien aux pneus Schwalbe Magic Mary Soft que l’on retrouve à l’avant sur les deux modèles de notre test, ainsi qu’aux freins Tektro du EC 9.0 qui s’en sortent largement aussi bien en puissance et sur la longueur d’une bonne descente que les Sram G2 relativement moyens du EC 11.0… Bref, vous l’aurez compris, dans le dénivelé négatif, globalement, j’ai presque préféré le vélo à 4 699 euros que celui à 1 000 euros de plus. Comme quoi…

Points forts / points faibles

Points forts

+ Composants

+ Motorisation

+ Position de pédalage

+ Confort

+ Stabilité

+ Prix

Points faibles

Triangle arrière

Bases trop longues

Poids

Qu’en penser ?

Bon, on ne va pas se leurrer, la base du GASGAS reste avant tout celle d’un R Raymon TrailRay, avec un cadre et une motorisation qui n’ont pas évolué depuis trois saisons… On a donc un VTTAE un peu à l’ancienne, mais qui cependant, ne sera pas dépassé pour une grande majorité de pratiquants. Car si les modèles GASGAS EC ne sont pas des bêtes d’enduro dernier cri, cela ne les empêche pas de bien s’en sortir pour une utilisation sportive pas trop engagée. Globalement, c’est donc plutôt pas mal, surtout si l’on tient compte du prix relativement raisonnable des EC 11.0 et 9.0.

Après, on se doute bien que ces vélos sont un peu en fin de parcours et que les versions 2022 devraient changer radicalement côté cinématique, géométrie et motorisation… Nous serons d’ailleurs curieux de les tester dès qu’ils seront disponibles sur le marché. Il sera alors intéressant de voir si les différences de comportement sont importantes ou pas.

En attendant, je dois avouer que les deux modèles 2021 s’en sont assez bien sortis sur les parcours exigeants que j’emprunte lors de mes essais. Une fois que l’on a pris la mesure des vélos et de leur comportement, il y a largement de quoi se faire plaisir, que ce soit sur l’un ou sur l’autre.

Mais au bout du compte, la bonne affaire pour l’enduro soft, c’est bel et bien le modèle EC 9.0 à 4 699 euros. A ce tarif-là, au niveau du rapport qualité des composants/prix, je confirme que l’on en a vraiment pour son argent. Ça tombe bien, il en reste encore pas mal en concession !

A ce titre, un grand merci à Hervé Ricord et au magasin CTM 83 pour le prêt des deux vélos…

Vis-à-vis de la concurrence ?

S’il y a bien un VTTAE qui peut rivaliser avec l’EC 11.0 au niveau du rapport prix/qualité des composants, c’est sans nul doute le Thok TKO1 à 5 250 euros. Avec son moteur et sa batterie Shimano, c’est aussi une bonne affaire. (lien)

A 5 699 euros, le Haibike AllMtn 6 est également intéressant, surtout qu’il reprend le même cadre et la même motorisation que les modèles plus haut de gamme. Freins Magura MT5, transmission Sram GX Eagle, fourche Fox 38 Performance et amortisseur Fox Float DPS Performance… Du tout bon !

Dans le même style, mais en un peu plus enduro/freeride, le Scott Ransom e-Ride 920 à 5 499 euros n’est pas mal non plus, même s’il est motorisé par Bosch et qu’il n’est pas monté en roues dépareillées, mais en full 29 pouces.

Plus proche, le Giant Trance X E+ 2 Pro 29 à 4 950 euros, représente peut-être la meilleure “affaire”, avec une transmission Shimano SLX/XT, des freins Deore et des suspensions Fox (fourche 36 Rhythm et amortisseur DPS Performance)… Et même si la batterie n’est qu’une 500 Wh et pas une 630, le reste des composants plaide énormément en sa faveur !

La gamme

Hormis le modèle haut de gamme de notre prise en main, il existe deux autres version Enduro Cross chez GASGAS. D’abord, il y a le EC 9.0 à 4 699 euros que nous avons également pu tester et qui n’a finalement pas grand-chose à envier à la version qui coûte 1 000 euros de plus… Les suspensions RockShox sont au top pour ce vélo et le freinage confié à Tektro est irréprochable pour une pratique en randonnée sportive.

Et puis aussi, à 4 099 euros, on trouve le EC 8.0, qui, lui, est à conseiller exclusivement pour une pratique VTT basique sur des chemins plus roulants. Ses composants ne sont pas à la hauteur des deux autres modèles, mais en même temps, à ce tarif-là, on ne peut pas s’attendre à quelque chose d’extraordinaire non plus.