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Destination Montagne – Épisode 3 : Du VTTAE dans l’envoûtant “Val Grana”

Pour ce troisième et dernier épisode estival, Nadine et François vous emmènent en VTTAE à la découverte d’une vallée connue grâce à sa petite route empruntée par la Fausto Coppi (course cyclosportive italienne) mais bien moins pour ces montagnes qui l’entourent. Crêtes, cols, nuages, sommet, un beau programme pour cette nouvelle mini aventure !

Après la Lombarde et le Mont Viso, direction l’envoûtant Val Grana…

 


Temps de lecture estimé : 5 minutes


 

 

 

[dropcap size=big]L[/dropcap]a météo conditionnant notre programme, nous sommes redescendus un peu plus bas dans les Alpes, plus vers la mer. Nous nous sommes alors engagés dans cette charmante vallée que nous n’avions encore jamais exploré en VTT : le Val Grana (Province de Cunéo).

La route qui la traverse monte jusqu’à deux cols (Esischie et Vallonetto) en passant par le majestueux sanctuaire San Magno perdu à 1760m d’altitude qui sera notre point de départ pour cette rando.

 

 

Toujours avec deux batteries et tout l’équipement nécessaire pour la montagne dans nos sacs, nous partons vers le col d’Esischie en empruntant exceptionnellement la route. Sur la carte, il y a bien un sentier en pointillés pour monter les 600m de dénivelé jusqu’au col mais de ce qu’on a pu voir, il n’est pas en bon état. Nous préférons économiser les batteries pour le reste de la journée.

 

 

Au col d’Eisischie à 2370m d’altitude où il y a bien plus de panneaux de signalisation que d’arbre, nous quittons le goudron et débutons enfin notre périple montagneux.

 

 

Le sentier qui longe la Val Grana, suit les crêtes qui semblent être interminables. Il est agréable à rouler avec de beaux points de vue sur les vallées. Des troupeaux de vaches toutes blanches nous regardent calmement passer à côté d’elles. Plus souvent couchées que debout, elles ont l’air très zens.

 

 

Pour varier notre sortie, nous grimpons le Tibert à 2650m, un petit sommet calcaire qui se monte en VTTAE jusqu’en haut.

 

 

Les nuages sont déjà arrivés et commencent à nous encercler ce qui crée une belle ambiance envoûtante. Pour en repartir, un sentier descend face sud du sommet mais bon il n’est pas très engageant pour le vélo.

On préfère faire demi-tour pour rejoindre notre sentier des crêtes. On attaque ensuite une légère descente sauvage jusqu’à 2250m qui nous fait basculer dans une petite vallée où se trouvent les granges de Tibert.

Sans y passer, nous gardons le sentier qui part à main droite jusqu’à la baisse de Narbona puis à la Creste del Balou.

 

 

A nouveau sur les crêtes, nous filons droit dessus en basculant un coup face sud , un coup face nord. C’est pas vraiment vertigineux mais la glissade est fortement déconseillée. On a l’impression d’être sur des pentes de neiges tellement celles-ci sont uniformes, raides et régulières. Nous enchaînons des crêtes larges et des vires étroites tout en restant à plus de 2000m d’altitude.

 

 

Par moment, j’ai l’impression d’être dans le cirque de Mafate à la Réunion avec cette végétation verdoyante, ces crêtes découpées et ces nuages envahissants.

 

 

Au Colle della Margherite, nous obliquons à droite sous le Monte Chialmo pour rejoindre un sentier qui nous permettra de redescendre dans le Val Grana.

 

 

Mais où est le sentier ? On le cherche encore… Il a complètement disparu alors qu’il est parfaitement indiqué sur la carte ! Reste quelques vieilles marques rouges et blanches de temps en temps mais rien d’autre. Pour descendre, ce sera donc tout droit dans la pente en “freeride” pas vraiment plaisant.

 

 

Heureusement, en rejoignant le Colle Arpet, on retrouve un sentier agréable à rouler.

 

Lors de la descente, on traverse un premier hameau abandonné : Cauri. Le temps semble s’être arrêté d’un coup ici. Il n’y a plus que des ruines qui laissent libre cours à son imagination pour imaginer la vie de ces Italiens perdus dans la montagne.

 

 

La descente continue et le sentier est juste fabuleux. Pas trop technique, pas trop raide, de beaux virages, un vrai petit sentier “nature” comme on aime. Fini les paysages dégarnis, la végétation est maintenant épaisse et sauvage. Ce sentier longe en hauteur la vallée et nous mène jusqu’à un deuxième village déserté : La Croce. Un gros vallon le sépare de Coletto, un village habité cette fois-ci. On aurait bien pris le petit téléphérique pour s’y rendre mais bon, il n’aspire pas confiance.

 

 

Quelque temps après nous arrivons sur la route du Val Grana et nous en profitons pour faire un petit ravito à l’épicerie bien achalandée de Castelmagno.

 

 

Pour finir la journée, il nous reste à remonter la vallée jusqu’au monastère. Pour cela, nous prenons le sentier de pèlerinage qui suit le lit de la rivière et la route. La végétation y est toujours luxuriante. Il se monte parfaitement bien en VTTAE. Il vaut le coût à lui tout seul !

 

 

Voilà un parcours en moins haute altitude que les autres mais tout autant intéressant et varié. Le VTTAE en montagne permet de découvrir et d’explorer de nouveaux horizons avec une approche différente. Restons tout de même prudent et vigilent car la montagne est magnifique mais elle ne pardonne pas les fautes. Profitons en tout en la respectant ! 😉

  1. Bonjour
    Merci pour ce super reportage qui donne vraiment envie !!! Juste magique 😍😍
    Ps:
    J’ai adoré la mise en page avec plein de photos. .
    Sportivement

  2. Bonjour,
    Je suis cartographe pour l’IGN Français et me demande si vous vous guider exclusivement sur carte et si vous avez un moyen gps de vous situer par ailleurs (?). Improviser en terrain inconnu n’est pas évident (cyclable ou pas…).
    OpenStreetMaps a une carto assez détaillée sur cette région et je peux suivre les sentiers de votre parcours via l’ordinateur.
    En tout cas bravo pour vos reportages !
    Eric

    1. Bonjour Eric,
      nous partons toujours avec une carte mais nous avons aussi un GPS Garmin avec nous. François est doué pour se guider et trouver les beaux sentiers (enfin pas toujours, mais ça fait parti du jeu).
      On consulte aussi des sites de topos comme VTTrack pour se donner une idée du potentiel des prochaines destinations.
      Au plaisir, Nadine

  3. Avec Vttrack, Visugpx… Je fais de même pour voir si les sentiers ont déjà été roulés… Et puis, comme François, je construis mes parcours sur carte. J’utilise l’appli AlpineQuest qui fonctionne hors réseau sur mon tél. avec une batterie de secours car l’écran consomme ! Cela m’a valu une nuit à 1700m aux Granges de la Brasque un 1er mai avec 10cm de neige au réveil… Tu y passes à la TransV. La montagne, ça s’apprend ! Je passe vous dire bonjour à la Roue Libre (?) Eric

  4. Bonjour,

    Je connais cette région car nous allons chaque année 10 jours à Monterosso Grana, mon épouse randonne à pied et moi en VAE.

    Il y a nombreux villages isolés en forêt, certains abandonnés, d’autres en reconstruction, l’office du tourisme essaye de promouvoir et entretenir les sentiers, le Piémont est une terre pour VTT..

    Sur les sommets dans le mineral les rando sont plus engagés et techniques mais le paysage et les sensations sont en retour.

    Le Français est parlé couramment et la gastronomie du Piémont..

    Merci à Nadine et François pour ce reportage nature !

    PS/ Nadine, après avoir lu tes impressions sur le Moterra LT, je l’ai acheté et j’en suis vraiment satisfait.. Merci encore

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