Évasion insolite sur l’île d’Elbe à VTTAE !

Tout le monde connaît la Corse, la Sardaigne, la Sicile… Les grandes et belles îles de la côte bleue ! Mais, il y en a une autre, moins connue, bien plus petite et située entre la Corse et l’Italie : c’est l’île d’Elbe !

Nous n’y étions jamais allés, alors, quand les E-enduro Italiens l’ont mis au calendrier de leur championnats une course de VTTAE là bas, nous nous y sommes inscrits et nous avons programmé un séjour de quelques jours pour découvrir cette petite île à VTTAE bien sûr ! Retour en images et vidéos sur notre périple réalisé au printemps dernier…

 


Temps de lecture estimé : 7 minutes 


 

 

Une arrivée sur les chapeaux de roues…

[dropcap size=big]N[/dropcap]otre aventure démarre par une petite mésaventure… Arrivés sur l’île à 9h le samedi, nous apprenons que la course a finalement été décalée au jour même, à la place du dimanche. Nous sommes à ce moment là en tongs, fraîchement débarqués du ferry, absolument pas prêts à prendre un départ de course !

 

 

Heureusement, les organisateurs sont au top, ils nous aident à marquer les vélos, faire les contrôles techniques… Ils nous recalent finalement nos horaires juste avant les 30 derniers concurrents. En 25 minutes, on s’est équipé, on a remonté les ebikes, mis nos tenues, pris nos casques intégraux et le départ (un peu en vrac quand même) !

On apprendra par la suite que la date de la course avait été avancée d’un jour pour des raisons de jours fériés Italiens… faute à moitié pardonnée !

 

 

Pour pimenter le tout, c’était alors ma première fois au guidon de l’Overvolt AMi team. Je ne connais pas le bike, je n’ai pas fait mes réglages car je comptais le faire lors des reconnaissances… Je profite de la première liaison pour essayer de faire au mieux et surtout pour roder les freins !

 

 

 

Cette anecdote passée, cette course E-enduro à Lacona, dédiée aux VTTAE, a regroupé 150 concurrents Italiens. Nous étions les seuls Français. Au programme, 4 belles spéciales, 35km et 1400m de dénivelé, de quoi s’amuser avec nos hybrides !

 

 

Le tracé empruntait principalement des petits sentiers de bord de mer, étroits, tortueux, vallonnés, piégeux avec des départs avec vue sur mer, splendide ! On est de suite immergé dans l’île qui me fait pensé à une mini Corse. C’est sauvage, préservé, c’est top.

 

 

La course est remportée par Andrea Garibbo chez les hommes et je remporte les féminines. François (Dola) termine 2ème de sa catégorie Masters donc même en vrac, on s’en sort plutôt bien. Maintenant, place à la détente et à la découverte de cette île pour 4 jours !

 

 

 

Jour 2 – Lacona et ses environs

Pour commencer, nous explorons le centre de l’île en partant de Lacona.

Tout d’abord, nous montons sur l’un des sommets les plus hauts de l’île en empruntant des sentiers pas trop fréquentés et ni entretenus d’ailleurs.

 

 

Sur le bas, le pilotage en montée n’est pas évidant mais en arrivant vers le haut le terrain devient plus souple.

 

 

Nous restons en “altitude” grâce à un chemin en balcon qui nous mène à un autre petit sommet. La vue mer est vraiment pas mal…

 

 

Enfin, nous basculons vers la grande bleue en rejoignant un petit bike park sympathique jusqu’au village de San Piero in Campo où séjourna Napoléon !

 

 

Pour terminer la boucle, nous décidons de passer par le bord de mer. Sur la carte, cela semble passer mais sur le terrain, cette portion n’est pas trop adapté aux vélos (très raide et caillouteux). On a droit à quelques bons coup de sueurs…

 

 

Sur la fin nous rejoignons une des spéciales de la veille, histoire de pouvoir un peu lâcher les freins et terminer en beauté cette journée !

 

 

Ce premier jour de découverte nous a permis de faire un beau tour de 50km avec 2200m de dénivelé sous le soleil et avec des vues imprenables !

 

 

Jour 3 – L’ouest de l’île

Au réveil du 3ème jour, le temps est très orageux, le mauvais temps vient de la mer, le ciel est très sombre mais la météo doit revenir au beau dans la matinée. Nous partons en voiture vers l’Ouest à Pomonte. En peu de kilomètres, le paysage change, le terrain est plus granitique comme le sud-ouest de la Corse. La forêt méditerranéenne est plus présente dans cette région.

 

 

Ce jour là, nous roulons seulement 25km pour 1400m de dénivelé car la première montée fût très longue sur un sentier très pierreux qui nous à pris beaucoup de temps. Moitié à pied, moitié en équilibre sur l’ebike… C’était une sacrée partie de pilotage et de poussage !

 

 

Au point culminant de notre parcourt, le vent souffle fort, une pause sur une dalle bien chauffée au soleil est la bien venue.

 

 

La descente qui suit commence bien malgré le manque de visibilité, le maquis reprenant ses droits.

 

 

À mi pente, pour éviter une piste, François repère un sentier en pointillé sur la carte. On s’y engage. Il est assez ouvert et raide au début. Et d’un coup, il n’est plus du tout entretenu. Les genêts, les ronces et les autres arbustes piquants nous lacèrent les bras et les mollets.

On avance à deux à l’heure (enfin surtout moi). En bas, on a les bras tous rouges sanguinolents et marqués… Donc petit conseil, avec une telle végétation, rester sur les “vrais” sentiers et mettre des manches longues !

 

 

Heureusement, on termine notre boucle par un beau single en bord de mer qui nous fait oublier les petites galères de la journée.

 

 

On vous fait partager en vidéo quelques moments de cette journée “galère”…

 

 

 

Jour 4 – Un peu plus au Nord

Après notre mésaventure de la veille, on espére trouver des sentiers plus ludiques en se rendant un peu plus au Nord, à La Guardia.

 

 

Aujourd’hui nous commençons par longer le bord de mer. Mais ça commence mal car le premier passage sous Zanca est très raide, obliger de descendre et monter à pied. À quelques mètres de l’eau, nous croisons d’ailleurs un bouquetin bien plus agile que nous !

 

 

Par la suite, on évitera de prendre les sentiers en tous petits pointillés sur la carte et du coup, le terrain est beaucoup plus agréable jusqu’au port de Marciana Marina.

 

 

Pour revenir, nous rentrons par la montagne avec une belle montée jusqu’au petit village médiéval de Marciana.

 

 

S’en suit pour finir, un chemin en balcon et une sacrée descente sauvage jusqu’à La Guardia.

 

 

Cette boucle 30km et 1300m de dénivelé est une des plus belles du séjour. On est passé de la mer à la montagne sur des sentiers plus “roulants” en comparaison de la veille. Ils ne sont pas en très bons état, c’est technique et accidenté mais au moins c’est sauvage et on aime ça ! La preuve en vidéo…

 

 

 

Jour 5 – La péninsule de Cavo pour terminer

Enfin, pour finir notre séjour, nous avons traversé l’île pour se rendre sur les sentiers de Cavo.

On se réveille une fois de plus avec un grand soleil. “C’est pas sympa un tel petit déjeuner sous les premiers rayons du soleil !”

 

 

Pour ce dernier jour, comme quelques descentes sont indiquées sur les topos de l’application “MTB project”, nous avons essayé de faire les principales en les rejoignant par les sentiers pour exploiter au mieux nos VTTAE.

 

 

Le parcours est assez roulant, les sentiers sont plus larges et bien plus entretenus. Un VTTAE ou un VTT avec un bon débattement est tout de même recommandé car il y a des bons petits passages techniques en descente bien typé Enduro.

Dans la journée, nous n’avons pas échappé à un dernier portage à la “François”, droit dans la pente pour aller faire une dernière boucle mais ça fait partie de la découverte (même si je râle un peu sur coup) 😉 !

 

 

Voilà un dernier tour de 40km et 1800m de dénivelé qui se termine par une séance de natation glaciale, de quoi nous mettre en appétit avant de repartir le soir même.

 

 

 

Ce séjour de quelques jours, nous a permis de rouler presque partout sur l’île d’Elbe. Les vieux sentiers ne sont pas trop adaptés aux VTTAE en montée ce qui corse les sorties mais le paysage, la nature (un peu trop piquante par endroit) et la mer permettent de s’évader facilement et différemment des “randonnées” classiques.

 

 

Le potentiel VTT(AE) de l’île d’Elbe est loin d’être “exploité” au niveau des sentiers, excepté au niveau des 2 “bike parks”. Notez aussi qu’il existe aussi des pistes qui permettent de faire de jolis tours moins sportifs et moins engagés pour profiter plus simplement de cette belle île si le cœur vous en dit !

À très vite pour de nouvelles aventures…

  1. Bravo , belle virée et jolis coups d’oeil sur la côte … Pour éviter les ” galères ” liées au portage y a-t-il sur place un organisme ou un guide qui pourrait nous …guider , justement ? Les traces GPS c’est bien mais ça ne te dit rien quant aux lieux que tu visites …Merci de ta réponse et encore bravo pour ce reportage

    1. Bonjour Claude
      Nous partons toujours à l’aventure en utilisant des cartes et nos GPS. Si pour vous ce n’est pas le cas et que vous voulez aller rouler sur l’ile d’Elbe, à vous de prendre contact avec les offices du tourisme ou les guides de VTT du coin. Une petite recherche sur internet prend 5min et au moins cela correspondra bien à vos attentes. Nous ne sommes pas là pour promouvoir tel ou tel organisme, nous rapportons juste nos belles sorties en espérant vous faire voyager un peu le temps d’une lecture. Au plaisir et bon ride. Nadine

      1. bonjour, amoureux de l’ile D’Elbe, après plusieurs séjours “classiques”, nous souhaiterions la parcourir à VTT. Avez vous connaissance d’organismes prenant en charge le portage de bagage d’une étape à une autre sur l’île ou vers qui devons nous tourner.
        Merci de votre retour.
        Olivier

        1. Bonjour Olivier,
          non pas d’info pour ce type de prise en charge.
          Il y a un club de VTT au nord de l’île, vous pouvez essayer de les contacter. Sinon, faut voir avec les agences de voyage sur place.
          Nadine

  2. Splendide ! bravo pour vos reportages. Belles photos glanées le long de votre périple et donc nécessité de s’arrêter pour les prendre : un travail qui est j’espère reconnu par vttae.fr … Je suis satisfait que vous utilisez les cartes IGN que je dessine. Ce que tu appelles “les pointillés” sont les sentiers mono-trace que François apprécie. Méfiez vous des courbes de niveaux très resserrées qui indiquent une pente sévère ! Perso, j’utilise mon téléphone avec une cartographie embarquée hors réseaux. Mais la carte est indispensable pour avoir une vue d’ensemble et improviser… Vous êtes de parfaits free riders !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *