Dossier GTMC – Nos conseils pour l’itinérance en bikepacking

Des petits plaisirs à partager le long de la GTMC, au retour d’expérience d’Éric à VTTAE, en passant par une belle aventure au coeur du Morvan, VTTAE.fr poursuit son éclairage estival de la Grande Traversée du Massif Central.

Cette fois-ci, on s’intéresse au bikepacking ! Un nouveau dossier pour voyager en quasi autonomie sereinement le long de la GTMC, en toute légalité, en transportant de façon optimale ses affaires (un peu…) sur le dos et (beaucoup…) sur le vélo !

 


Temps de lecture estimé : 6 minutes – Une production VTTAE.fr en partenariat avec la GTMC

Photos : GTMC / Aloha Studio / O. Octobre


 

 

Le bikepacking, qu’est-ce que c’est ?!

[dropcap size=big]N[/dropcap]é outre-Atlantique, le bikepacking est l’art de voyager à vélo tout chemin / tout terrain en itinérance, de manière simple, légère, compacte et pratique.

Le bikepacking est en pleine expansion avec des produits techniques et novateurs, des sacoches robustes, souvent étanches. À la différence du traditionnel voyage à vélo qui nécessite de l’équipement en “dur” type porte-bagages, la mouvance bikepacking opte pour des sacoches (de cadre, de selle, de guidon..) qui se fixent simplement et directement au vélo avec des boucles rapides, des sangles ou des attaches Velcro.

Ces produits sont particulièrement adaptés à une pratique sportive de l’itinérance à VTT(AE) et font la part belle à la légèreté, compacité, rigidité, bonne répartition des masses, robustesse

 

 

Zoom sur le matériel de bikepacking

Lorsque l’on parle matériel, il est conseillé de différencier le contenu du contenant. Bien que le volume de l’un dépende du volume de l’autre et vice versa..! Et que certains contenus peuvent se stocker en externe, arrimés sans contenant…

 

[toggler title=”Le contenu” ]

Le “contenu” de vos affaires pour la GTMC dépendra bien évidemment de la durée de votre aventure, du degré d’autonomie que vous vous imposez, du confort que vous vous offrez, de la saison mais aussi de la possibilité de se répartir les charges à plusieurs ou non…

Le contenu à étudier avant de partir : tente ou sursac étanche type Bivy, matelas autogonflant, sac de couchage, drap de soie, réchaud, popotes, aliments, nécessaire de toilette, pharmacie, vêtements sur et en dehors du vélo, veste technique de pluie/coupe vent, éclairage, nécessaire de navigation (cartes, GPS…), chargeur/batterie supplémentaire, outils, alimentation et hydratation à vélo…

Si vous voyagez à plusieurs, pensez à vous répartir les “incompressibles” : tente, outils pour la mécanique, pharmacie, “popotes” de cuisine !

 

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[toggler title=”Le contenant” ]

Concernant le “contenant”, plusieurs possibilités s’offrent à vous en matière de bikepacking. Quatre grandes familles se dessinent pour la GTMC : le sac à dos, la sacoche de selle, celle de cadre et la sacoche à l’avant sur le cintre.

Pour le stockage, il n’y a pas de recette miracle, chacun ses goûts et petites habitudes/préférences… Comptez tout de même 45 litres cumulés au total pour voyager sereinement en autonomie.

Pour une aventure sportive, où le pilotage a une place de choix, il va falloir trouver le bon compromis confort/plaisir entre volume de stockage et répartition des masses. Veillez notamment à ne pas surcharger l’avant du vélo ni votre sac à dos… Sachez aussi que les sacoches de selle les plus volumineuses ne font pas souvent bon ménage avec la tige de selle télescopique.

Attention aux matières, privilégiez des produits étanches compatibles tous temps, toutes conditions.

Très très pratiques, certaines marques proposent maintenant des sacoches amovibles à étui qui ne nécessitent pas d’être démontées du vélo pour disposer de leur contenu. L’étui reste fixe, la sacoche se glisse à l’intérieur. Rapide, le plus souvent étanche et efficace.

 

Parmi les marques qui se démarquent, on peut citer :

+ Apidura (anglaise) : acteur historique, spécialiste du light, gamme aventure étanche.

+ Ortlieb (allemande) : pour ses produits étanches, aux finitions soignées, durables et réparables.

+ Restrap (anglaise) : artisan particulièrement innovant, notamment avec ses sacoches amovibles.

+ Vaude (allemande) : acteur industriel réputé, récent en bikepacking, reconnu pour son engagement eco responsable et ses produits innovants (lights, bien rigides…).

+ NewbikeProducts (française) : sacoche de cadre innovante, compacte et bien équilibrée.

+ Type Deux Manufacture (française) : pour finir, un artisan tricolore qui vous fera la sacoche de vos rêves, sur-mesure, à votre vélo.

 

Pour compléter votre équipement et tout bien arrimer, on vous conseille d’opter pour des sangles de serrage telles que les pionnières Voile Straps, les hivernales Black Diamond ou encore les “cyclistes” XLC.

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Dernier point et non des moindres à VTTAE, à mi chemin entre contenu et contenant, si vous souhaitez utiliser une batterie secondaire, il n’y a pas d’autre choix raisonnable que de transporter la seconde batterie dans un sac à dos adapté. Pour votre sécurité, celle de la batterie et votre confort…

Pour vous éclairer à ce sujet, on vous invite à (re)lire notre grand dossier comparatif des sacs à dos VTTAE.

 

 

Aspect réglementaire du bivouac

Voyager à VTT en bikepacking le long de la GTMC, s’arrêter chaque soir camper dans la nature, ou en alternance avec du camping selon la durée de votre trip… À vous la liberté ! Oui, mais pas sans connaitre certaines règles !

Il est indispensable de bien se renseigner sur la réglementation en vigueur pour ne pas que l’aventure tourne à la mésaventure… À commencer par la réglementation sur le “bivouac”.

[toggler title=”Généralités sur le bivouac” ]

Campement temporaire dans un endroit peu ou pas aménagé, le bivouac est généralement pratiqué en pleine nature par des personnes faisant des activités de plein air (VTT, randonnée…) sur plusieurs jours. Un bivouac se caractérise du coucher du soleil à son lever, sur une seule nuit au même endroit et avec un campement léger et sommaire, avec ou sans tente. Le bivouac n’est pas un droit, la pratique est toléré sous certaines conditions.

 

En lieu public, il est notamment interdit de camper :

+ En forêts, bois et parcs classés comme “espaces boisés à conserver”.

+ Sur routes et chemins.

+ En bords de mer.

+ À moins de 200m d’un point de captage d’eau potable.

+ Sur les sites classés dans les “zones de protection du patrimoine de la nature et des sites”.

+ À moins de 500m d’un monument classé “historique”.

 

Les préfectures ou communes peuvent également interdire des lieux publics de manière temporaire ou permanente. Ces interdictions sont généralement affichées en mairie ou signalées par des panneaux auprès des zones interdites.

Il est évidemment interdit de camper dans un lieu privé sans autorisation. Les règles énoncées ci-dessus pour les lieux publics sont aussi valables pour les lieux privés…

 

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[toggler title=”Le cas du Parc National des Cévennes” ]

Le bivouac est par ailleurs strictement encadré dans le cadre des Parcs Nationaux. C’est le cas sur la GTMC, dans celui des Cévennes. La zone du Parc est identifiée en rose saumon sur la carte officielle en fin d’article.

Pour préserver la tranquillité des lieux et de la faune sauvage, pour réduire les risques d’incendie et les nuisances visuelles, le bivouac n’est autorisé que sur certains secteurs et à certains horaires dans le Parc National des Cévennes.

 

Le bivouac est ainsi uniquement autorisé :

+ Aux randonneurs (pédestres, VTT, VTTAE…) non motorisés.

+ Le long des itinéraires balisés de grande randonnée (GR, GRP).

+ À 50 mètres maximum de part et d’autre de la voie, sans tente ou dans une tente légère ne permettant pas la station debout.

+ Pour une seule nuit d’affilée.

+ Entre 19h et 9h le lendemain matin.

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Les bons spots le long de la GTMC

Notre sélection des plus beaux spots pour bivouaquer, sous réserve bien entendu de respecter la réglementation énoncée ci-dessus…

+ Lac de Saint-Agnan (Morvan – 58)

+ Lac des Settons (Morvan – 58)

+ Lac de Servières (Puy-de-Dôme – 63)

+ Lac Pavin (Puy-de-Dôme – 63)

+ Bois de la Piniatelle (Cantal – 15)

+ Forêt de la Margeride (Ruynes-en-Margeride – 15)

+ Lac de Charpal (Lozère – 48)

+ Bois de Calo Rouge (Blandas – 30)

+ Lac du Salagou (Hérault – 34)

 

 

Vous avez des conseils, astuces, spots à partager ? Rendez-vous en commentaires !

 

À très vite pour de nouvelles aventures autour de la Grande Traversée du Massif Central sur VTTAE.fr…

Site officiel > https://www.la-gtmc.com/

Page Facebook de la GTMC > https://www.facebook.com/GTMC.VTT

 

Rédacteur en Chef
  1. Ah, le bikepacking sur la GTMC, c’est vraiment le pied ! On a roulé un petit tronçon de 7 jours depuis Volvic cet été, entre les volcans, c’était magnifique. Pas si facile que ça, quand on est chargé les étapes sont relativement longues et pentues. Le bivouac a toujours été possible, à condition de s’écarter de certains villages étapes.

    Mon conseil : ne pas laisser passer une fontaine ou une épicerie sans se ravitailler, elles sont parfois rares sur le parcours.

    Pour le sac de selle, très peu permettent le fonctionnement d’une tige de selle télescopique. Avec une sacoche Apidura 11L, avec un seul scratch sur la tige de selle et avec une Reverb 125mm, ce n’était quasiment pas possible. Avec une tige de selle plus longue, on peut utiliser le collier limitateur Enduro Collar Rockshox pour ne pas se soucier de faire forcer les sangles d’attache.

    Go out an ride your bike !

  2. Bonjour,
    Je viens de parcourir le texte concernant le bikepacking avec intérêt. Je le pratique à pieds, en VTT je préfère être léger. Je ne fais pas suffisamment de km pour avoir les jambes de champion et mon niveau (peut-être pas que) fait également que ça ne roule pas partout, donc comme mon vélo fait déjà 12/13kg je ne transporte que le strict, strict minimum.
    Bon, voilà ce qui m’amène, en plus de ne pas avoir des jambes de champion, j’ai des genoux qui apprécient de moins en moins ce que je leur impose, je suis donc attiré par les VTT électriques. Ce qui me retient, hors mis le surcoût élevé par rapport au VTT traditionnel, c’est d’évaluer l’autonomie. En effet, lorsque j’ai fait la GTMC je faisais des étapes de 1000/1100m D+ et 50/60km. Avec un VTT électrique et un réglage qui soulage bien les jambes, puis-je faire au moins autant, voir plus? Un VTT électrique étant nettement plus lourd qu’un VTT tradi il n’est pas question pour moi de tomber en panne de jus, la section en franchissement par portage seront déjà difficile, n’en rajoutons pas.
    Autre question, comment recharger sa batterie lorsque l’on fait du bickpacking en autonomie sur plusieurs jours?
    Un grand merci d’avance pour vos réponses et avis.

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