Essai du Rotwild R.X1000 Pro à moteur et boîte de vitesses Pinion

Un vrai baroudeur !

Avec une batterie de 960 Wh qui possède la plus grande autonomie du marché et un ensemble moteur/boîte de vitesses Pinion forcément plus volumineux, on se doute bien que le Rotwild R.X1000 ne fait pas partie des VTTAE les plus fun à rouler… Plus baroudeur que voltigeur, si vous voyez ce que je veux dire ! Seulement voilà, une fois sur le vélo, si l’on respecte le gabarit de l’engin et que l’on adapte son pilotage, il y a quand même moyen de bien se faire plaisir. Et puis bon, on ne va pas se mentir, c’était aussi l’occasion rêvée pour nous de tester une transmission électrique sans dérailleur et une nouvelle motorisation. Bref, y avait de quoi faire. Alors sans plus attendre, on vous explique comment ça marche…

Par Chris Caprin – Photos : Chris Caprin et Fagerbé

rotwild pinion

Rotwild R.X1000 Pro

  • Usage Trail et all moutain
  • Roues de 29 pouces AV et 27,5 AR
  • Débattement 150 mm AV et AR
  • Cadre en carbone fibres HM
  • Reach 437 mm et Stack 617 mm en taille M, offset (déport de fourche) 44 mm
  • Motorisation Pinion MGU E1.12 (Motor Gearbox Unit) 250 watts 600 % d’assistance en crête
  • Batterie Fit de 960 Wh amovible
  • Console et commande : Pinion
  • Modes d’assistance : 4 (Eco, Flow, Flex, Fly) + assistance à la marche
  • Réglages et connectivité : via l’application Fit E-Bike Control
  • Pneus Schwalbe Magic Mary 29×2.40 à l’avant et Hans Dampf 29×2.40 à l’arrière
  • 4 tailles (S, M, L, XL)
  • 2 modèles à 9 999 et 11 999 € 
  • Prix du modèle testé : R.X1000 Pro à 9 999 €
  • Poids vérifié : 25 kg (sans pédales, en taille M)
  • Lien : www.rotwild.com

Sur ce vélo assez imposant qui reprend malgré tout les lignes et les couleurs que l’on retrouve habituellement chez Rotwild, la partie la plus intéressante – hormis la grosse batterie proéminente de 960 Wh –, c’est bien évidemment la présence d’un groupe propulseur particulièrement original.

En réunissant la transmission et l’assistance au pédalage à l’intérieur du moteur Pinion MGU E1.12, le Rotwild R.X1000 élimine d’un coup le besoin de dérailleur et de cassette, réduisant ainsi considérablement les risques de problèmes mécaniques tout en enlevant du poids sur l’arrière. A cet endroit-là, la masse n’étant pas suspendue, chaque gramme en mouvement en moins compte pour donner plus d’agilité à la suspension. On gagne ainsi en sensibilité face aux obstacles et sur les impacts divers et variés.

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Alors, vous allez me dire, le revers de la médaille, c’est que le moteur avec sa boîte de vitesses pèse un bon kilo de plus par rapport à la plupart des blocs concurrents… C’est vrai, mais ce poids supplémentaire situé au niveau du boîtier de pédalier est nettement mieux placé et forcément moins handicapant pour le fonctionnement global du bike.

Au niveau de la géométrie, sur ce cadre full carbone aux formes généreuses, le choix d’une roue arrière de 27,5 pouces a permis de travailler sur une base de chaîne plus courte (445 mm), ce qui, vu le volume plus imposant du moteur, était quasiment obligatoire. De même, en proposant un angle de fourche assez réduit (trop ?) de 66° et des débattements plutôt raisonnables de 150 mm, on sent bien que les ingénieurs allemands ont tenté d’atténuer légèrement le côté un peu encombrant de ce VTTAE. Malgré tout, sans pour autant avoir affaire à un “camion”, on est conscient que le R.X1000 ne sera pas non plus un exemple de vivacité et de maniabilité…

A voir sur le terrain ce qu’il en sera vraiment, mais je doute que l’on ait une véritable surprise de ce côté-là !

Composants

Outre les éléments de suspension dont nous parlerons en détail plus bas, on peut dire que les accessoires qui équipent ce R.X1000 Pro (le moins cher des deux vélos de la gamme) sont plutôt à la hauteur. Du côté de la transmission, on aurait juste préféré le montage d’une courroie nécessitant aucun entretien en lieu et place d’une chaîne qui souffrira bien plus des projections diverses et qu’il faudra lubrifier régulièrement. Vu qu’il n’y a pas de dérailleur, cela aurait été pourtant bien plus logique d’aller au bout du concept

Pour le freinage, il est confié à une ligne Magura MT Five un poil légère pour le poids du vélo, alors que du côté du train roulant, on a des roues DT Swiss H1900 Spline Hybrid chaussées de pneus Schwalbe Magic Mary en 29×2.60 (AV) et Hans Dampf 27,5×2.60 (AR).

Pour le reste, on trouve une tige de selle télescopique Crankbrothers Highline (150 mm de débattement), une potence et un cintre Rotwwild (respectivement en 50 et 780 mm), auxquels on ajoute aussi une selle et des poignées Ergon, et un pédalier Pinion (plateau de 30 dents – cohérence avec la boîte de vitesses oblige – et manivelles en 165).

Rajoutons que le jeu de direction Acros RW 750 qui limite l’angle de braquage à 150°, bien pratique en cas de chute pour éviter de ruiner le cadre.

Suspensions

Concernant le débattement des suspensions, avec 150 mm à l’avant et à l’arrière, c’est bien à un VTTAE all-mountain auquel on a affaire. De quoi se faire plaisir en descente si l’on attaque pas trop – et, surtout si l’on n’est pas trop lourd… Car en effet, avec une fourche Fox Performance de 36, si l’on est au-dessus des 80 kilos, c’est tout de même un peu léger. Objectivement, sur un tel vélo, une 38 en 160 de débattement aurait été nettement plus adaptée.

Heureusement, son fonctionnement est irréprochable et avec mes 68 kilos, je n’ai pas eu à me plaindre.

Globalement, l’ensemble fourche/amorto fait plutôt bien le job, avec une capacité d’absorption des différents impacts tout à fait corrects.

Comme d’habitude, voici les réglages que j’ai validés pour un pilote de 70 kilos :

Fourche Fox 36 Factory Kashima FIT 4 150 : 

  • 70 psi en pression d’air et trois tokens dans le plongeur gauche pour un Sag entre 25 et 30 %.
  • Compression hautes vitesses : ouvert à fond sur trois positions
  • Compression basses vitesses : -16 du plus fermé (sur 22 clics)
  • Rebond : -12 du plus fermé (sur 20 clics)

Amortisseur Fox Float X Factory Kashima 150 :

  • 165 psi en pression d’air pour un Sag de 25 %
  • Compression basses vitesses : -7 du plus fermé (sur 10 clics)
  • Rebond : -6 du plus fermé (sur 12 clics)
Motorisation

Pinion MGU E1.12

  • Usage VTTAE et trekking
  • Poids du moteur : 4,1 kg
  • Carters : aluminium
  • Puissance : 250 watts
  • Assistance maxi : 600 % en crête
  • Couple maxi : 85 Nm
  • Changement des vitesses : moteur et boîte 12 vitesses deux en un, transmission par chaîne ou courroie
  • Modes d’assistance : 4 (Eco, Flow, Flex, Fly) + assistance à la marche
  • Batterie : IPU Ultraccore 1000  960 Wh, chargeur 4,8 A
  • Console et commande : Pinion Remote LCD RD1.2
  • Application pour réglages moteur : oui via l’application Fit E-Bike Control

Avec la Motor Gearbox Unit (MGU), Pinion a pour but de révolutionner drastiquement l’assistance au pédalage des VTTAE. En effet, cette unité motrice combine un moteur puissant disposant d’un couple généreux de 85 Nm et une boîte de vitesses aux performances impressionnantes, vendus comme extrêmement fiable et qui promet en tout cas d’apporter une toute nouvelle expérience dans la pratique du VTT à assistance électrique.

Alors évidemment, le moteur Pinion est plus lourd et plus volumineux qu’un Bosch Performance CX ou un Shimano EP801… Eh oui, il faut bien loger la boîte de vitesses et ses pignons à l’intérieur des carters. Mais ce qui est certain, c’est que l’absence de dérailleur et de cassette simplifie énormément le travail de la chaîne et prolonge la durée de vie de la transmission – surtout si l’on prend l’option de monter une courroie. Reste juste à savoir comment va fonctionner le passage des vitesses par impulsion électrique et à quelle cadence se fera le changement de pignons. Ne sera-t-il pas trop brutal ou, au contraire, un peu long à la détente ? Est-ce que cette mécanique ne va pas se révéler plus bruyante ? Qu’en sera-t-il des performances de l’assistance ? Réponses plus loin !

En tout cas, concernant l’électronique, la commande Remote LCD RD1.2. est très complète et les nombreux tableaux permettent de disposer de tous les renseignements utiles en roulant (vitesse, horloge, autonomie, kilométrage journalier et total, moyenne, cadence de pédalage…) et seule la manipulation du petit joystick demande un petit peu d’habitude avant de le maîtriser comme il faut en roulant. Et pour la batterie de 960 Wh, il est clair qu’avec son volume important, l’intégration ne peut pas être aussi harmonieuse que la concurrence et que, par conséquent, Rotwild n’a pas pu la cacher complètement à l’intérieur du tube diagonal de son cadre en carbone… Mais bon, hormis une légère proéminence, ça reste relativement discret.

Enfin, on appréciera aussi la réduction importante des pièces d’usure (surtout en version à transmission par courroie), avec uniquement une vidange d’huile programmée tous les 10 000 km. Et bien que nous ne disposions pas d’un recul suffisant pour juger de la fiabilité de l’ensemble, il est certain qu’en éliminant le dérailleur, le câble et la chaîne, on évite un maximum les problèmes que l’on peut rencontrer régulièrement sur un VTT – qui plus est sur un modèle à assistance électrique.

Connectivité

Via l’application Fit E-Bike Control, tous les modes et les paramètres sont entièrement personnalisables et se font de manière simple et intuitive aussi bien chez vous que pendant votre balade à l’aide de votre smartphone. Cela permet à l’utilisateur d’adapter le système à son niveau, comme aux terrains sur lesquels il évolue. Ainsi, les modes Eco, Flow, Flex et Fly (tout comme la vitesse de l’assistance à la marche) peuvent être personnalisés chacun sur plusieurs niveaux, alors que le couple moteur peut être réglé au choix entre 20 et 85 Nm.

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Sur le terrain

Après toutes ces informations techniques, il est temps de passer aux sensations ressenties sur le terrain… En attaquant par le gros point d’interrogation : le moteur !

Comportement moteur

Pour moi, la principale qualité de ce moteur Pinion, c’est son couple assez exceptionnel. Sur les modes Flex et Fly, peu importe la cadence de pédalage (pas trop basse non plus, hein, faut pas exagérer !), il en donne toujours avec un certain tonus, mais aussi une grande douceur. Dans les montées techniques et assez raides, on a donc une bonne motricité, avec un vélo plus tracteur que fusée, certes, mais qui n’est pas dénué d’une certaine puissance pour autant. Efficace, serais-je tenté de dire, même si le gabarit assez imposant l’empêche parfois de se faufiler et de survoler les obstacles avec autant d’aisance que des VTTAE équipés d’une batterie de 625 Wh… Mais bon, globalement, j’ai trouvé le comportement en montée plutôt satisfaisant et l’étagement des modes d’assistance très cohérent, y compris le Flow quand ça ne monte pas des masses en tout-terrain.

Bien sûr, le couple très généreux reste quand même assez énergivore et après cet essai, je comprends mieux pourquoi Rotwild a décidé de monter une batterie de presque 1 000 Wh ! Si le pilote ne tourne pas les jambes suffisamment vite, qu’il a tendance à se reposer sur l’assistance et qu’en plus, il dépasse les 85 kilos, je peux vous dire que le niveau descend aussi rapidement, si ce n’est plus, qu’avec une Bosch de 750 Wh ! Autrement, en étant raisonnable, il y a quand même de quoi faire des bornes et du dénivelé positif.

En revanche, j’ai moins aimé le bruit assez élevé du moteur à pleine charge… Tant qu’on ne le sollicite pas trop, ça reste relativement silencieux, mais dès que l’on demande vraiment de l’assistance en montée sur les grands pignons, ça ronfle drôlement au point d’en être presque désagréable. Peut mieux faire, donc à ce niveau-là, c’est clair. 

Du côté de la boîte de vitesses, c’est vraiment sympa, avec un passage onctueux et, surtout, la même sensation qu’une sélection avec dérailleur… la douceur et la possibilité de changer de braquet dans toutes les conditions – y compris en force –, en plus ! Vraiment sympa et très proche de l’étagement d’une cassette 12 vitesses en 11/50. Bref, on s’y fait très rapidement.

Seul petit défaut, j’ai remarqué une réelle latence dans le passage des vitesses entre la 4e et la 5e et entre la 8e et la 9e… Ça prend trois fois plus de temps et si c’est moins gênant sur les rapports longs, en revanche, c’est assez désagréable en montée où l’on perd l’assistance un court moment avant de la retrouver, mais en ayant forcément perdu du rythme et de la vitesse.

Autonomie

Bien sûr, avec une batterie de 1 000 Wh, on se doute bien qu’il sera possible de faire des bornes et pas mal de dénivelé positif… Mais finalement, sans rouler à l’économie (pas mal de Flow et de Flex), ce n’est pas plus impressionnant que ça. Il faut dire que, même sans être trop lourd (25 kg), on a affaire à un beau bestiau qu’il faut emmener dans les montées et forcément, ça tape dans la réserve d’énergie – pourtant conséquente.

Et finalement, au bout du compte, avec mes 70 kg, j’ai parcouru 74 km et 1 890 m de dénivelé positif. Ce qui n’est pas beaucoup plus qu’un VTTAE de 23,5 kg équipé du Bosch Performance CX et de sa batterie de 750 Wh, comme le Cannondale Morterra LAB71, par exemple. Heureusement, l’assistance donne son maximum très longtemps, avec une charge qui diminue de manière très régulière quasiment jusqu’au bout.

Enfin, dès que l’on arrive aux 10 derniers pourcents, le moteur se met progressivement en mode survie pour vous emmener le plus loin possible avec ce qu’il reste de batterie. La fenêtre de l’autonomie devient rouge et l’assistance est à son minimum pour les derniers kilomètres.

A la montée

Je ne vais pas revenir sur ce que je viens d’écrire plus haut, car vous l’aurez compris, le bon comportement en montée du R.X1000 Pro repose quand même énormément sur le couple et la puissance du moteur… Il ne faut donc pas trop lui en demander en franchissements sérieux et ne pas s’attendre à des merveilles dans les passages trialisants. On sent immédiatement que ce n’est pas sa came et même avec une certaine technique de pilotage, il avoue rapidement ses limites dans ce type de conditions. Mais au fond, qui va s’aventurer avec un tel VTTAE dans des sentiers de chèvres étroits et des épingles où il est nécessaire de déplacer le vélo ? A part des petits rigolos comme moi pour essayer d’aller au bout du truc, pas grand monde, je vous rassure !

D’ailleurs, sur des parcours un peu extrêmes avec des marches, des rochers et des ornières profondes, j’ai déploré l’absence totale d’un Extended Boost ou assimilé. L’assistance s’arrête vraiment de manière trop brutale et il est difficile de replacer ses manivelles au bon endroit pour passer plus facilement dans les portions très étroites. Quand on a l’habitude du Bosch CX, je peux vous dire que ça fait tout drôle et que l’on est un peu perdu.

Et puis du coup, ces manivelles en 170 mm de longueur, quelle erreur ! Déjà, en 165, c’est parfois limite, mais là, avec un VTTAE, dans les montées un peu techniques, avec la coupure immédiate du moteur quand on arrête de pédaler, ça touche forcément encore plus. Encore une fois, je le répète, dommage que la majorité des marques ne fassent pas encore comme Specialized, qui équipe tous ses VTT à assistance électrique de manivelles en 160. Et ce, quelle que soit la taille du cadre. Pour une pratique un peu technique en vrai tout-terrain, c’est tellement plus logique.

Et puis, j’ai un dernier petit reproche à faire concernant la géométrie et son tube de selle à 74° un peu trop incliné vers l’arrière… Surtout avec une tige de selle télescopique à chariot déporté ! Si l’on ne prend pas soin de déplacer la selle sur le chariot au maximum vers l’avant, la position de pédalage en montée n’est pas terrible et quand ça devient raide, le bike a même un peu tendance à cabrer sans raison… Dommage.

En descente

Encore une fois, le gabarit du R.X1000 et son empattement assez important conditionnent énormément son comportement et en descente, il n’y a pas de miracle non plus ! Si le vélo est forcément stable et assez rassurant, en revanche, il n’est pas joueur du tout, ce qui n’est pas étonnant… On sent vraiment qu’il y a du poids sur l’avant et même si le centrage des masses embarquées est relativement bien pensé, la grosse batterie vient évidemment plomber l’ensemble et freiner l’enthousiasme du biker qui souhaiterait avoir un pilotage aérien à base de sauts, de bunny up et autres manuals ! Non, là, il faut se rendre à l’évidence, ce Rotwild n’est vraiment pas fait pour ça… Et ce n’est d’ailleurs pas son programme non plus. Avec un tel engin, il ne faut donc pas se tromper de produit et, surtout, d’utilisation. Pour ne pas être déçu, il est donc impératif de privilégier la randonnée sportive et d’oublier l’attaque à outrance sur des spéciales d’enduro bien engagées.

Mais franchement, pour un vélo de 25 kg en 150 mm de débattement à l’avant comme à l’arrière et un angle de fourche pas très ouvert, le R.X1000 Pro se comporte plutôt pas mal en descente. Il faut juste ne pas trop attaquer et rouler plus coulé, tout en douceur. En gros, c’est un peu comme à moto avec un gros réservoir bien rempli… Il ne faut pas piloter le Rotwild R.X1000 comme une bécane d’enduro classique, mais plutôt comme un modèle de rallye-raid avec le plein d’essence ! En gros, il faut respecter le caractère de la monture et ne pas la brusquer, sous peine de se voir rappeler à l’ordre rapidement…

Points forts / faibles

Points forts

  • Stabilité
  • Rigidité
  • Plus de dérailleur
  • Couple du moteur généreux
  • Autonomie
  • Console avec de nombreuses fonctions
  • Plutôt sympa à rouler pour un gros vélo

Points faibles

  • Choix d’une chaîne au lieu d’une courroie
  • Moteur bruyant à pleine charge
  • Tube de selle trop incliné vers l’arrière
  • Coupure du moteur trop brutale
  • Manivelles trop longues (170)
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Qu’en penser ?

 Avec le Rotwild R.X1000 Pro, on touche à une autre approche du VTTAE. Toujours sportive si on le souhaite, mais plus calme, moins à l’attaque et en adoptant un état d’esprit proche de celui d’un randonneur au long cours.

Si l’on garde ça bien en tête, alors, il est impossible d’être déçu par ce vélo, certes différent, mais non dénué de qualités et d’atouts technologiques. Le moteur Pinion et sa boîte de vitesses intégrée en sont d’ailleurs les parfaits exemples. Un système vraiment intéressant, fiable, complètement en phase avec l’évolution du vélo à assistance électrique et qui a su se montrer convaincant sur le terrain dans quasiment toutes les conditions.

Je me permettrai donc de saluer Rotwild pour son excellente initiative et les risques pris en osant proposer un VTTAE différent à l’opposé de ce que la marque allemande nous avait proposé il y a quelques années avec le R.X375, bien plus léger et disposant d’une autonomie volontairement réduite.

Entre le R.X1000 et le R.X375, Rotwild fait le grand écart et nous montre que la passion pour l’innovation pousse les ingénieurs à bouleverser régulièrement l’ordre établi. Une démarche qui rend service au consommateur, fait évoluer les choses et que nous approuvons à 100 % !

La gamme

Si on enlève le modèle Pro de notre test, il ne reste plus qu’un autre vélo équipé du moteur Pinion et de la batterie de 960 Wh. Il s’agit du R.X100 Ultra, la version la plus haut de gamme à 11 999 euros, équipée de suspensions Fox Factory Kashima et d’une paire de roues DT Swiss H1500. Pas forcément la meilleure affaire des deux, si je peux me permettre…

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  1. Trés bel essai, comme à l’accoutumée, et qui me conforte dans l’idée que l’ensemble moteur/boite de vitesse est l’avenir du VTTAE, mais un peu plus tard peut-être…

  2. Pas un vélo que j’achèterai mais il faut reconnaître qu’il y a une vraie innovation et une prise de risque certaine. Bravo à rothwld.

  3. Ce moteur Pinion est peut-être l’avenir du VTTAE, mais en attendant qu’il ait pignon sur rue, je continuerai encore un moment avec mon dérailleur et ma cassette.
    Ce n’est que mon opinion…

    Sinon, merci à Chris pour ce test,j’ai enfin compris ce qu’était ce moteur dont j’avais entendu parler.

  4. …j’imagine juste le merdier pour arriver à faire la dernière photo et à monter l’engin de 25kg sur le mur…😅

  5. En parlant de nouvelle techno, il y a également un autre nouveau concept de moteur mis au point par une société belge et qui a été choisi par Decathlon pour équiper un vélo de ville. On a aussi un système intégré mais ce n’est pas vraiment une boîte de vitesse comme la Pinion, c’est plus une sorte de variation continue automatique qui utilise en fait 2 moteurs au lieu d’un seul, soit un concept encore bien différent : voir sur le site : https://e2drives.com/technology
    Selon ce site, ce système s’adapte automatiquement pour garder toujours une cadence agréable.
    On est donc encore un step plus loin en terme d’automatisme (pas besoin de changer manuellement de vitesse)
    Ils planchent sur un modèle adapté au VTTAE : vraiment curieux de voir ce que cela va donner.

  6. Beau test comme d’hab sieur Chris. Le vélo se rapproche de plus en plus de la moto (mon rêve la SEDNA RFN OFFROAD 43AH) sauf que le prix du ROT le réserve à une élite. ROT ne connait pas la crise…
    La boite intégrée c top pour la simplicité et l’agrément, au détriment de la customisation et de la réparabilité by yourself.
    On aurait aimé une version Alu pour espérer le rendre abordable.
    En parlant d’Alu Merida a sorti une nouvelle gamme Alu et Carbon E-one avec l’amortisseur à l’horizontal. Ils ton l’air pas mal du tout. Un test en cible ?
    Merci

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