Une bonne affaire !
Depuis quelques années, dire qu’un VTTAE Cube représente souvent le meilleur plan au niveau du rapport qualité/prix/composants est loin d’être une affabulation… c’est un fait avéré ! Mais en plus, pour 2025, avec la sortie du AM One 44 et celle, plus récente, du Stereo One 77, on s’est aperçu que la marque allemande avait travaillé dans le bon sens sur la réalisation des châssis. Au point que l’on puisse désormais les considérer vraiment comme une vraie bonne affaire… Après vous avoir dit du bien du modèle à assistance électrique légère en début d’année, nous avons décidé de vous parler aujourd’hui de la version enduro “full power”, le Stereo Hybrid One 77 TM 800. Un VTTAE à 6 499 euros, bien sous tous les rapports, tout du moins sur le papier. Et sur le terrain, ça donne quoi ? On vous dit tout !
Par Chris Caprin – Photos : Chris Caprin et Fagerbé

Cube Stereo Hybrid One 77 HPC TM 800
- Usage all mountain/enduro
- Roues de 29 pouces AV et 27,5 AR
- Débattement 170 mm AV et AR
- Cadre en carbone C:68X, triangle arrière en aluminium
- Reach 450/452 mm et Stack 635/637 mm en taille M, offset (déport de fourche) 44 mm
- Motorisation Bosch Performance Line CX 250 watts, 55 Nm, puissance maxi 600 watts en crête
- Batterie Bosch Powertube de 800 Wh démontable + PowerMore 250 Wh (en option)
- Commande : Bosch Mini Remote et System Controller, console Purion 200
- Modes d’assistance : 4 (Eco, Tour +, e-MTB et Turbo) + assistance à la marche
- Réglages des paramètres : oui, avec l’application e-Bike Flow
- Pneus Schwalbe Magic Mary 29×2.40 (AV) et Tacky Chan 27,5×2.40 (AR)
- Tailles (S, M, L, XL)
- 5 modèles à 4 599, 5 299, 6 499, 7 499 et 9 090 €
- Prix du modèle testé : 6 499 €
- Poids vérifié : 23,80 kg (sans pédales, en taille M)
- Lien : www.cube.eu
Pour 2025, Cube a décidé de remodeler son Stereo Hybrid en profondeur. Le vélo typé enduro a considérablement évolué, s’est modernisé avec des lignes un peu plus fines et est enfin passé à un montage MX” avec roue de 29 pouces à l’avant et 27,5 à l’arrière. Un choix cohérent et bien plus dans l’air du temps que l’ancienne version en full 27 et demi pour le programme orienté montagne du bike.
De plus, ce modèle avec cadre en carbone monocoque C62 et triangle arrière en aluminium 6061, est équipé du dernier moteur Bosch qui profite de la nouvelle mise à jour eMTB+, qui permet de monter les curseurs à 100 Nm de couple et l’assistance maxi en crête à 750 watts… Si l’on ajoute à cela que la batterie Bosch de 800 Wh est amovible, que la géométrie – modulable au niveau du jeu de direction – est très réussie et que l’équipement général est plutôt à la hauteur pour un tarif de 6 499 euros, on se dit que Cube est apparemment sur la bonne voie !


En fait, le concept est assez classique pour un VTTAE d’enduro, avec 170 mm de débattement à l’avant et à l’arrière, un système de suspension à quatre points de pivot, une paire de roues dépareillées (29.27,5 pouces) et une géométrie en taille M qui reste assez polyvalente. En effet, l’angle de fourche modulable se situe entre 64,4 et 63,8°, l’inclinaison du tube de selle est à 76,5°, la longueur des bases de 443 mm est cohérente et l’empattement entre 1 231 et 1 238 mm promet un vélo à la fois stable et nerveux.

Seul petit bémol, même si l’on se sent très bien sur le bike au pédalage et en descente, le boîtier de pédalier trop bas et les manivelles trop longues compliquent un peu les choses en montée. Sinon, une fois dans les chemins, avec un poste de pilotage assez relevé et une position confortable, tout semble naturel, facile et agréable. Des qualités que l’on avait déjà noté chez Cube auparavant…
Composants
Côté accessoires, hormis les éléments de suspension dont nous parlerons un peu plus loin dans l’article, on trouve des freins Magura M7 4 pistons avec disques de 203 mm (AV et AR), une transmission Sram GX Eagle AXS T-Type, un pédalier Acid MTB en aluminium avec un plateau de 36 dents et des manivelles en 165 (trop longues), ainsi qu’un jeu de direction Acros avec passage de la câblerie en interne. Quant à la tige de selle télescopique, c’est une Cube Dropper avec 150 mm de débattement, ce qui aujourd’hui peut paraître un peu court pour une utilisation all mountain/enduro un peu engagé… Ce qui est pourtant le programme du Cube Stereo One 77.
Les périphériques de base sont signés Cube, avec, outre la tige de selle déjà citée, une potence d’un autre âge (trop longue et avec un angle trop relevé) et un cintre plutôt bas de gamme au galbe pas très réussi… En revanche, pour le train roulant, nous avons affaire à des roues Newmen Beskar Base 30 avec jantes alu en 29/27,5 de bonne qualité, le tout monté avec une paire de pneus Schwalbe Magic Mary à l’avant et Tacky Chan à l’arrière, les deux en 2.40, ce qui est un peu étroit pour un VTTAE, surtout à l’arrière…









Suspensions
Avec une fourche Fox 38 Grip et un amortisseur Float X2 Performance, on est sur du basique – avec un léger plus pour l’amorto – mais au final, on va dire que l’ensemble est plutôt efficace sur le terrain et pas compliqué du tout à régler !



En ce qui concerne les réglages, justement, voilà ce que j’ai choisi pour un pilote de 68 kg…
Fox 38 Grip 170
- 65 psi et un token dans le plongeur gauche, c’est l’idéal en fonction de mon poids et du débattement.
- Compression hautes vitesses : ouvert à fond
- Rebond : – 4 du plus ouvert (sur 16 clics)
Fox Float X2 Performance 170
- Rebond basses vitesses : – 2 du plus ouvert (sur 8 clics)…
- 160 psi de pression d’air pour un Sag de 30 %.
- Compression basses vitesses : – 5 du plus ouvert (sur 16 clics)
Moteur et batterie
La puissance de la nouvelle motorisation Bosch Performance Line CX qui équipe le Cube Stereo One 77 répond très précisément à chaque coup de pédale particulier. Ceci a été rendu possible grâce à un remaniement des différents capteurs de haute performance, qui mesurent avec précision l’action de la pédale à un rythme de plus de 1 000 fois par seconde. Ils sont nombreux à intervenir, dont un capteur de cadence à haute résolution et un capteur doté d’une technique de mesure extrêmement précise du couple. D’autres capteurs inertiels (IMU) mesurent également l’accélération et les taux de rotation en six dimensions et détectent ainsi plus facilement les angles d’inclinaison et de pente, ainsi que les secousses. Le VTTAE ressent donc si la montée est raide et si le vététiste se trouve sur un chemin forestier ou un sentier parsemé de pierres ou de racines. La motorisation réagit de manière très sensible aux variations de l’accélération, de la puissance propre de l’utilisateur et de la vitesse réelle. C’est grâce à ces signaux qu’envoient les capteurs remaniés que le pilote bénéficie toujours de la puissance moteur la plus appropriée. Avec sensibilité, contrôle et réponse immédiate, ou alors de manière douce, discrète et fiable pour les longues randonnées. On peut donc dire, que, sur le papier, la nouvelle motorisation Performance Line CX a gagné en douceur et en polyvalence. Et qu’avec la nouvelle mise à jour, il est désormais possible de s’en faire un vrai moteur de course… Mais nous allons en reparler !





Enfin, côté batterie, la gamme Cube Stereo One 77 dispose d’une CompactTube de 800 Wh intégrée dans le cadre et toujours amovible. De plus, si besoin est, il est possible de rajouter un Range Extender PowerMore (une autre nouveauté chez Bosch) de 250 Wh et 1,6 kg, qui se fixe au niveau du porte-bidon et augmente l’autonomie de 30 %.
Connectivité
Intelligente, personnalisable et tournée vers l’avenir, l’application eBike Flow est l’outil de connexion avec votre futur VTTAE équipé d’une motorisation Bosch. La clé qui vous fera pénétrer dans le monde du vélo connecté. Les mises à jour en direct permettent d’améliorer sans cesse l’expérience d’utilisation grâce à de nouvelles fonctionnalités innovantes. Avec cette application, les modes d’assistance peuvent être réglés individuellement, les activités enregistrées de manière totalement automatiques et les applications de remise en forme de type Apple Health peuvent également être intégrées.
Et dans le cadre du perfectionnement technique des composants que l’on trouve sur les vélos à assistance électrique, on peut s’attendre à de belles optimisations dans les mois qui viennent (eMTB+, console Kiox 400C intégrée, ABS, transmission automatique…).

Sur le terrain
Comportement moteur
Bon, comme vous pouvez vous en douter, on va évidemment se concentrer sur la nouvelle mise à jour Bosch qui offre 100 Nm de couple et 750 watts d’assistance maxi et qui est disponible désormais via l’appli eBike Flow téléchargeable sur votre smartphone. Inutile de revenir sur la version de base, tout le monde connait désormais son caractère moins violent, certes, mais que certains (dont je fais partie) pouvait trouver un peu fade…
Au départ, comme il n’y a toujours que quatre modes d’assistance, pour accueillir l’eMTB+, je vous conseille de zapper l’Eco et d’attaquer directement avec le Tour, puis l’eMTB, l’eMTB+ et le Turbo. En effet, le Tour réglé légèrement au-dessus de 0 (+ 2 ou + 3), permet déjà d’avoir une bonne réponse et d’évoluer en tout-terrain facile sans pour autant trop taper dans la batterie. Et effet, ne l’oublions pas, le Tour et l’eMTB conservent un couple de 85 Nm et une puissance maxi de 600 watts. Cela permet, lorsque l’on roule dans des conditions moins difficiles, de pouvoir tout de même bien négocier les obstacles, sans être aussi exigeant vis-à-vis de l’autonomie et des éléments de transmission que peuvent l’être l’eMTB+ ou le Turbo avec leurs 100 Nm de couple et 750 watts d’assistance maxi… En gros, quand ce n’est pas nécessaire d’en avoir plus, il est inutile d’en rajouter !

On pourra juste regretter que sur cette dernière version, la mise à jour ne permette pas de régler la durée de l’Extended Boost comme on le souhaite… Sinon, pour le reste, c’est vraiment efficace et dès que le mode eMTB+ est enclenché, on sent nettement la hausse des performances du moteur. Que ce soit en réponse et en soutien lorsque le besoin s’en fait sentir ou simplement quand on a envie d’aller plus vite en montée (là, à condition de bien tourner les jambes, c’est tout de même le Turbo qui est le plus efficace), on est bien au-dessus de la version sans mise à jour.
En tout cas, sans être trop violent pour autant, le mode eMTB+ possède un coffre supérieur que les amateurs de montées extrêmes du style “Power Stage” apprécieront. J’ai d’ailleurs remarqué qu’entre 70 et 90 tr/mn, l’eMTB+ se montre particulièrement efficace, avec une plus large plage de la cadence de pédalage et la sensation agréable d’avoir toujours suffisamment d’assistance. Même lorsqu’il faut en rajouter, alors que ça grimpe déjà fort. Bon, évidemment, on n’est pas au niveau de la nouvelle référence actuelle, le DJI Avinox, mais le cahier des charges chez Bosch n’est pas le même… Pour faire court, on peut dire que DJI vise la performance à tout prix, quand Bosch, dans son concept, privilégie davantage la fiabilité.
Autrement, du côté des points très positifs, on soulignera l’efficacité du “Dynamic Control”, qui fait office d’anti-patinage, tout en permettant souvent d’éviter les cabrages intempestifs. Qu’il s’agisse de sentiers raides en montée, de portions glissantes sur des racines ou d’enchaînements de marches, cela permet de tirer le meilleur parti du vélo et de l’assistance généreuse. On a donc une puissance supplémentaire bien plus facile à maîtriser et une motricité assez phénoménale qui aide le pilote à bien mieux se sortir des pièges que le terrain lui tend régulièrement lors d’une pratique un peu extrême ! J’avoue juste qu’à l’usage, j’ai tout de même eu un peu de mal à ressentir réellement les 100 Nm de couple… En tout cas, face à la concurrence (DJI Avinox ou Specialized 1.3), on est loin d’avoir le même coffre.
J’ajouterai également que la motorisation Performance Line CX, grâce à sa construction haut de gamme accompagnée d’une électronique puissante, se montre robuste et endurante. Même par forte chaleur et en utilisant le moteur au maximum de son potentiel, on sent que ça encaisse bien mieux qu’avant la surchauffe. Bon, il y a bien un moment où il faut que ça régule un peu, mais c’est nettement moins flagrant que sur les versions ultérieures.
Et en descente, on peut noter aussi que le découplage de la transmission externe (chaîne, plateau, cassette) et de la transmission interne (roue libre, pignons, moteur) permet de réduire considérablement les bruits mécaniques, tout en assurant une meilleure fluidité au niveau du pédalage et beaucoup moins d’effet “kick back” lorsque l’on arrête de pédaler et que l’assistance coupe.
Réglages
L’application eBike Flow permet évidemment de choisir les modes que l’on souhaite et ensuite de les personnaliser en paramétrant les performances (watts, Nm), mais aussi le dynamisme et la réponse à l’accélération. Pour le Cube Stereo One 77, je vous donne les modes et les réglages de paramètres que j’ai choisi après en avoir testé plusieurs… Pas de surprise, ce sont les mêmes que ceux que j’ai sélectionné pour tous les VTTAE équipés de la dernière mise à jour Bosch que j’ai roulé récemment…
Tour : +3 en assistance et +3 en accélération au pédalage
eMTB : +4 en assistance et +4 en accélération au pédalage
eMTB+ : +5 en assistance et + 4 en accélération au pédalage
Turbo : +5 en assistance et +5 en accélération au pédalage
85 Nm de couple sur les modes Tour et eMTB et 100 Nm sur l’eMTB+ et le Turbo
750 watts d’assistance maxi en crête en eMTB+ et en Turbo




Autonomie
Avec son poids raisonnable pour un VTTAE équipé d’une motorisation Bosch CX avec batterie de 800 Wh (23,9 kg), sa géométrie finalement plutôt polyvalente et son train roulant qui ne colle pas trop le vélo au sol, dans l’ensemble, au niveau de l’autonomie, le Stereo One 77 TM 800 s’en sort plutôt pas mal…
En chiffre, ça donne 1 650 m de dénivelé positif, 54 km et plus de trois heures de roulage en tout-terrain technique pour un pilote de moins de 70 kilos qui ne roule pas à l’économie et utilise en majeure partie le Tour et l’eMTB et un petit peu l’eMTB+ ou le Turbo quand c’est nécessaire (moins de 10 % du temps en général).
Notez aussi que lorsque l’on atteint les 30 derniers pourcents de batterie, le nouveau système Bosch ne vous prendra pas au dépourvu. En effet, une fois arrivé à ce stade, le System Controller logé dans le top tube vous prévient de ce qu’il vous reste (deux barres orange) et réitère l’alarme visuelle lorsque l’on atteint les 20 % (plus qu’une barre), avant de passer au rouge pour les 10 restants. De plus, l’assistance reste optimale jusqu’au bout et ne se met en mode “survie” que sur les 5 derniers pourcents… A partir de là, le moteur ne vous donne plus que le minimum d’assistance pour aller le plus loin possible, c’est-à-dire deux ou trois kilomètres et à peine 50 m de D+.
A la montée
En dépit de ses 170 mm de débattement à l’avant comme à l’arrière et de son angle de chasse (réglable) assez généreux, le Cube Stereo One 77 est un VTTAE d’enduro qui possède un rendement assez intéressant. Il répond parfaitement au coup de pédale et n’a pas trop de mal à maintenir la vitesse au-dessus de 25 km/h sur le plat. Bref, il roule bien et c’est toujours ça de gagner pour la vivacité et l’autonomie.
Dans les montées plus techniques où il est nécessaire d’avoir du grip et du répondant, le comportement du vélo reste sain et même si la roue de 27 et demi – montée avec un pneu en 2.40 à la gomme assez dure –, ne favorise pas toujours la motricité et occasionne parfois quelques dérobades de l’arrière, l’équilibre de l’ensemble est bon et en étant un peu vigilant, ça passe bien partout.

J’ai bien aimé aussi le train avant assez léger qui permet de mettre le vélo en manual sans trop d’effort, mais également de placer la roue avant là où l’on veut dans les montées techniques sans pour autant subir de cabrages intempestifs… C’est bien agréable et cela prouve surtout qu’il est possible de bénéficier d’un VTTAE joueur et plutôt vif en embarquant une batterie de 800 Wh dans le cadre !
La répartition des masses est bonne, avec un centre de gravité au plus bas, ce qui, au final, nous donne un vélo bien plus proche d’un Lapierre GLP III que d’un Moustache Game nouvelle génération. Plus voltigeur que collé au sol, si vous voyez ce que je veux dire ! En tout cas, le Stereo One 77 est très agréable à rouler, avec cependant un vrai défaut en montée selon moi : son boîtier de pédalier trop bas…
En effet, avec une hauteur de 332 mm seulement, si l’on veut rouler avec un Sag de 30 %, un compromis idéal selon moi en montée comme en descente, le bike a les pédales qui touchent trop souvent le sol à la moindre pierre et lorsque l’on roule dans une ornière. Pour couronner le tout, le Stereo One 77 est monté de série avec une paire de manivelles en 165 (de plus en plus rare, heureusement, sur un VTTAE sportif), alors que vu la position basse du bloc Bosch, il aurait été bien plus judicieux de mettre du 155 ou même du 150 mm. On aurait récupéré ainsi le gros centimètre qui manque en garde au sol, le minimum pour moi sur un e-Bike, étant un boîtier à 345 mm… Surtout sur un modèle qui affiche 170 mm de débattement à l’arrière !
Je le répète, sur ce type de vélo qui se doit d’être aussi bon – voir meilleur – en montée qu’en descente, il est préférable d’avoir un boîtier un peu haut, le manque éventuel de stabilité étant largement compensé par le poids embarqué supplémentaire par rapport à un enduro musculaire.
Mais comme souvent, il suffit de rester bien concentré, de faire gaffe où l’on met les roues et de profiter au maximum de l’Extended Boost pour replacer ses pédales au bon endroit, pour parvenir à s’en sortir sans trop galérer… On va donc dire que le Cube Stereo Hybrid possède de belles capacités dans le D+, mais qu’il sera encore plus redoutable en l’équipant de manivelles plus courtes et d’un pneu arrière en 2.50 à gomme tendre.
En descente
Si le Cube Stereo Hybrid a énormément progressé en montée, il n’est pas en reste non plus lorsqu’il s’agit de dévaler les pentes. Il faut dire qu’avec ses 170 mm de débattement et son montage de roues MX, il part déjà sur de bonnes bases… Et si l’on ajoute à cela une bonne stabilité grâce à un centre de gravité placé au plus bas et une vivacité qui lui donne un bon petit côté joueur, il n’est pas étonnant de constater dès la première sortie un peu engagée que le vélo a du potentiel en descente.



Dans la plupart des conditions, il est à la hauteur. Que ce soit dans les pentes rapides où ça secoue pas mal, les grandes courbes en dévers ou encore plus sur les chemins étroits, sinueux avec de nombreuses marches et cassures de terrain, on se sent immédiatement à l’aise au guidon du One 77. Le comportement est sain, le vélo donne confiance et dans la mesure où l’on attaque pas non plus comme un malade, le résultat est plus que satisfaisant. Car même si l’on sent parfois un léger manque de rigidité du triangle arrière, au bout du compte, cela donne un petit confort supplémentaire qui n’est pas désagréable lorsque l’on roule sur des sentiers naturels pierreux et cassants… De quoi renforcer le côté confortable et rassurant que j’avais déjà un peu constaté en montée. Tout cela pour vous dire que dans l’ensemble, ce sont plutôt les côtés accessibles et polyvalents qui ressortent dès que l’on a pris le temps de comprendre comment ça marche.





Pour le reste, hormis la gomme des pneus un peu trop dure, il n’y a pas grand-chose à redire. Le freinage est très correct, avec des Magura M7 progressifs et relativement puissants, qui, en plus, ne faiblissent pas sur les descentes les plus longues. La position de pilotage est finalement assez sympa, avec une potence relevée qui donne une sensation évidemment plus agréable dans le vrai dénivelé négatif que dans le positif. Et en plus, avec l’angle de chasse modulable, si l’on roule beaucoup en descente à la montagne, on peut gagner un petit degré pour stabiliser encore davantage le bike dans les portions les plus engagées. Attention toutefois aux manivelles, qui, dans ces conditions et même en descente, peuvent rapidement toucher par terre en cas de changement d’angle rapide ou de relance… Encore une fois, le montage de manivelles nettement plus courtes ne ferait vraiment pas de mal !
Points forts / faibles
Principales qualités
- Nervosité
- Maniabilité
- Confort
- Efficace en montée
- Rassurant en descente
- Rapport prix/composants/performances
- Motorisation Bosch CX eMTB+
Principaux défauts
- Rigidité du triangle arrière
- Boîtier de pédalier un peu bas
- Manivelles trop longues
- Potence d’un autre âge

Qu’en penser ?
J’avoue que j’attendais avec une certaine impatience de pouvoir tester comme il faut le nouveau Cube Stereo One 77… Lors d’un bref essai, l’ancienne version ne m’avait pas vraiment convaincue, mais on m’avait dit : « Tu verras, le modèle 2025, c’est carrément autre chose… ». Et c’est vrai que ça n’a plus grand-chose à voir.
Du coup, j’ai été très agréablement surpris par le vélo, qui s’est révélé hyper agréable à rouler, plutôt polyvalent pour un enduro en 170 mm de débattement et surtout très facile à piloter dans toutes les conditions… Avec cet enduro à assistance électrique, Cube n’a pas hésité à se remettre en question et le résultat est assez réussi. Peut-être un peu moins que sur l’AMS One 44, le all mountain à motorisation “light” que j’avais adoré en début d’année, mais pas mal quand même !
Car hormis quelques petites erreurs comme le boîtier de pédalier trop bas, les manivelles trop longues et la potence d’une autre époque, pour le reste, c’est du tout bon. Le vélo est sain, l’équilibre et la répartition des masses parfaits, bref, tout cela donne un comportement sur le terrain quasiment aussi bon en montée qu’en descente. Ce qui permet à Cube de se retrouver encore mieux placé face à la concurrence…
Car ce qui fait la force de la marque allemande, c’est que, non seulement le réseau de revendeurs est solide, mais en plus, le rapport qualité/prix des vélos est pratiquement imbattable. Et si l’on ajoute à ça le fait que les châssis sont désormais au niveau d’exigence des pratiquants les plus difficiles, on se dit que Cube risque de prendre de plus en plus de parts de marché sur le secteur du VTTAE. En tout cas, pour quelqu’un qui a un budget autour de 5 000 euros, difficile de trouver mieux…
Vis-à-vis de la concurrence ?
Parmi les modèles équipés de la dernière version du Bosch Performance CX que j’ai eu l’occasion d’essayer récemment, j’en vois trois qui jouent dans la même catégorie que le Cube…
Il s’agit du Cannondale Moterra Carbon LT à 7 399 euros. Un régal en descente, mais légèrement moins nerveux en montée.
Plus branché, mais un peu plus cher, le Santa Cruz Bullit 70 à 7 699 euros se défend carrément bien, même si, forcément, les composants du modèle d’entrée de gamme en carbone ne sont pas au niveau de ceux du Cube.
Et puis enfin, le dernier arrivée, mais pas des moindre, le Mondraker Crafty Carbon RR à 8 499 euros. Son nouveau châssis très réussi lui permet de se défendre aussi bien dans le dénivelé positif que négatif.
La gamme Cube Stereo One 77
Elle se compose de 5 modèles entre 4 599 et 9 090 euros.








