Il a du répondant !
L’an dernier, la sortie du Vala imposait Santa Cruz comme un candidat majeur sur la scène du VTTAE. Un vélo haut de gamme en carbone très réussi, qui, avec son cadre plus basique et l’abandon du VPP, se démarquait des premiers modèles à assistance électrique de la marque. Seulement voilà, pour franchir un autre cap, séduire le réseau des revendeurs spécialisés et faire davantage de volume de vente, il était impératif de proposer un Santa Cruz au tarif plus abordable… Et quoi de mieux pour cela qu’un Vala à cadre alu ? Moins cher, moins sophistiqué, mais toujours d’aussi bonne qualité, le bike débarque aujourd’hui dans les magasins et après un véritable test, on peut dire de lui qu’il a du répondant ! On a aimé et on vous explique pourquoi…
Par Chris Caprin – Photos : Chris Caprin et Fagerbé

Santa Cruz Vala AL 70
- Usage all mountain
- Roues de 29 pouces AV et 27,5 AR
- Débattement 160 AV et 150 AR
- Cadre en aluminium
- Reach 458 mm et Stack 634 mm en taille M, offset (déport de fourche) 44 mm
- Motorisation Bosch Performance Line CX New Generation 250 watts, 100 Nm, puissance maxi 750 watts en crête (eMTB+ et Turbo) avec la nouvelle mise à jour
- Batterie Bosch Powertube de 600 Wh + Range Extender Powermore 250 Wh (en option)
- Commande : Bosch System Controller et Mini Remote
- Modes d’assistance : 4 (Tour, eMTB, eMTB+ et Turbo) + assistance à la marche
- Réglages des paramètres : oui, avec l’application e-Bike Flow
- Pneus Maxxis Assegai Exo + 29×2.50 (AV) et Minion DHR II Double Down 27,5×2.50 (AR)
- Tailles (S, M, L, XL)
- Prix : deux modèles à 5 299 et 6 299 €
- Prix du modèle testé : 6 299 €
- Poids vérifié : 24,03 kg (sans pédales, en taille M)
- Lien : www.santacruzbicycles.com
Pour son premier VTTAE à cadre en aluminium, Santa Cruz a donc choisi logiquement de nous proposer une déclinaison du Vala au plus juste prix et à ce titre, il faut tout de même saluer “l’effort” de la marque américaine pour les tarifs appliqués aux deux modèles de la gamme. Car à 5 299 euros le AL Deore et 6 299 euros le AL 70, on est bien sur du raisonnable pour l’un des rares constructeurs dont le nom fait toujours rêver…
De plus, la géométrie pratiquement identique au Vala Carbone laisse entrevoir un comportement assez proche sur le terrain – à condition, néanmoins, de faire abstraction de l’absence des réglages au niveau de la hauteur de boîtier de pédalier, de l’angle de fourche et de la progressivité de l’amortisseur. Le choix de la simplicité, pour une clientèle plus large et moins pointue, mais aussi une manière de réduire les coûts de fabrication.
Sinon, bien que la finition soit plus brute (soudures bien apparentes), au niveau du soin apporté à la fabrication du châssis, on retrouve les mêmes critères d’exigence, avec des roulements de diamètre supérieur garantis à vie et une version à peine moins sophistiquée de la biellette censée toujours apporter une grande rigidité grâce à des points d’ancrage judicieusement placés.

Au niveau des tailles le Vala AL n’en propose que quatre au lieu de cinq pour le carbone (exit le XXL), avec le désir d’offrir au consommateur un VTTAE polyvalent, simple à régler, sans chichis, mais à la hauteur des performances et du sérieux que l’on est en droit d’attendre d’un Santa Cruz. On a donc un châssis classique, légèrement plus basique, qui, comme son grand-frère en carbone, se veut un vélo qui monte aussi bien qu’il descend !

Grâce à un travail sur le recentrage des masses plus cohérent, une géométrie un peu moins agressives et une position de pédalage qui rend le vélo plus nerveux, on a donc toujours bien un Vala, mais un Vala dont le poids est forcément à la hausse et les composants relativement à la baisse. Car bien que l’on retrouve le même type de cadre monté en roues de 29/27,5 pouces et équipé de la nouvelle motorisation Bosch et d’une batterie de 600 Wh, forcément, pour 6 299 euros, on est sur du RockShox en suspension à la place du Fox, du Sram T-Type mécanique et pas de console, ni même un emplacement dans le top tube pour y insérer une Kiox 400C… Faut pas rêver non plus, même si globalement, surtout sur le AL 70 qui nous intéresse, avec des jantes Reserve Alu une fourche ZEB et un amorto Super DeLuxe, y’a déjà de quoi faire !
En gros, le vélo est meilleur marché, mais pas de moins bonne qualité… De bon augure pour la suite.
Composants
Côté accessoires, hormis les éléments de suspension dont nous parlerons un peu plus loin dans l’article, on trouve des freins Sram DB8 4 pistons avec disques classiques en 220 mm à l’avant et 200 à l’arrière, la nouvelle transmission Sram Eagle 70 T-Type mécanique, un pédalier e-Thirteen Helix équipé d’un plateau de 34 dents et de manivelles en 160, ainsi qu’un jeu de direction Acros. Quant à la tige de selle télescopique, c’est une SDG Tellis avec 170 mm de débattement en taille M, ce qui est parfait pour le programme all moutain de ce petit VTTAE sportif à cadre alu…
Pour le train roulant, nous avons affaire à des moyeux Sram MTH et des jantes Reserve en aluminium – ces dernières représentant un réel plus produit pour le vélo –, le tout monté avec une paire de pneus Maxxis Assegai EXO+ Maxx Grip 29×2.50 à l’avant et Minion DHR II Double Down 27,5×2.50 à l’arrière…
Enfin, pour les composants de base, on a une potence OneUp de 40 mm, un cintre Burgtech et des poignées Lock-On Santa Cruz (un peu fine…), alors que du côté de la selle on a une excellente WTB Silverado à la fois confortable et parfaitement adaptée à la pratique du VTTAE…







Suspensions
Pour la fourche, avec la ZEB Base, on dispose déjà d’un bon élément de gamme moyenne signé RockShox… En clair, sans se prendre trop la tête avec les réglages, ça fonctionne très correctement.
Quant à l’amortisseur Super DeLuxe Base, là, c’est du plus basique, mais on sait que même si, encore une fois, les réglages ne sont pas nombreux, ça fonctionne plutôt pas mal pour le programme du vélo.




En ce qui concerne les réglages, voilà ce que j’ai choisi…
RockShox ZEB Base 160
- 70 psi et un token dans le plongeur gauche, c’est l’idéal en fonction de mon poids de 70 kilos et des 170 mm de débattement.
- Compression hautes vitesses : ouvert à fond
- Rebond : – 10 sur 16 clics en partant du plus fermé
RockShox Super DeLuxe Base 150
- 165 psi pour un Sag autour de 30 %.
- Rebond : – 5 sur 8 clics en partant du plus fermé
Moteur et batterie
La puissance de la nouvelle motorisation Bosch Performance Line CX qui équipe le Vala AL 70 répond très précisément à chaque coup de pédale particulier. Ceci a été rendu possible grâce à un remaniement des différents capteurs de haute performance, qui mesurent avec précision l’action de la pédale à un rythme de plus de 1 000 fois par seconde. Ils sont nombreux à intervenir, dont un capteur de cadence à haute résolution et un capteur doté d’une technique de mesure extrêmement précise du couple. D’autres capteurs inertiels (IMU) mesurent également l’accélération et les taux de rotation en six dimensions et détectent ainsi plus facilement les angles d’inclinaison et de pente, ainsi que les secousses. Le VTTAE ressent donc si la montée est raide et si le vététiste se trouve sur un chemin forestier ou un sentier parsemé de pierres ou de racines. La motorisation réagit de manière très sensible aux variations de l’accélération, de la puissance propre de l’utilisateur et de la vitesse réelle. C’est grâce à ces signaux qu’envoient les capteurs remaniés que le pilote bénéficie toujours de la puissance moteur la plus appropriée. Avec sensibilité, contrôle et réponse immédiate, ou alors de manière douce, discrète et fiable pour les longues randonnées. On peut donc dire, que, sur le papier, la nouvelle motorisation Performance Line CX a gagné en douceur et en polyvalence. Et qu’avec la nouvelle mise à jour, il est désormais possible de s’en faire un vrai moteur de course… Mais nous allons en reparler !



Enfin, côté batterie, la gamme Santa Cruz Vala alu comme carbone dispose d’une CompactTube de 600 Wh intégrée dans le cadre et non amovible. Heureusement, pour ceux qui désirent rouler plus de deux heures et demie, il est possible de rajouter un Range Extender PowerMore (une autre nouveauté chez Bosch) de 250 Wh et 1,6 kg, qui se fixe au niveau du porte-bidon et augmente l’autonomie de 30 %.
Connectivité
Intelligente, personnalisable et tournée vers l’avenir, l’application eBike Flow est l’outil de connexion avec votre futur VTTAE équipé d’une motorisation Bosch. La clé qui vous fera pénétrer dans le monde du vélo connecté. Les mises à jour en direct permettent d’améliorer sans cesse l’expérience d’utilisation grâce à de nouvelles fonctionnalités innovantes. Avec cette application, les modes d’assistance peuvent être réglés individuellement, les activités enregistrées de manière totalement automatiques et les applications de remise en forme de type Apple Health peuvent également être intégrées.
Et dans le cadre du perfectionnement technique des composants que l’on trouve sur les vélos à assistance électrique, on peut s’attendre à de belles optimisations dans les mois qui viennent (eMTB+, console Kiox 400C intégrée, ABS, transmission automatique…).

Sur le terrain
Comportement moteur
D’abord un petit plus… Depuis la mi-juillet, il est possible d’effectuer une mise à jour qui permettra de redonner du peps au Performance CX via l’application eBike Flow. Sur le papier, Bosch annonce les chiffres de 100 Nm de couple, 750 watts et 400 % d’assistance pour l’eMTB+. Un nouveau mode censé offrir une puissance à peu près comparable au mode Race, mais en équilibrant davantage la pleine puissance grâce à la fonction “Dynamic Control”. Ce système s’appuie sur les capteurs mis en place sur la dernière version du CX pour offrir une motricité et une traction assez exceptionnelles, qui devrait permettre d’utiliser au mieux le surcroit de puissance maxi et de couple qu’apporte la mise à jour.
En gros, l’eMTB+ devrait combler l’écart entre l’eMTB, relativement doux et le Turbo, plus linéaire et plus virulent, en alternant entre progressivité et réponse directe selon la situation dans laquelle on se trouve sur le sentier. Et sur le terrain, après avoir effectué les réglages de bases, il s’avère que le Vala Alu s’accommode particulièrement bien de ce nouveau mode aux performances assez magiques.
Comme j’avais pu le constater auparavant lors de l’essai du modèle carbone haut de gamme, le tempérament plutôt nerveux, doublé d’une géométrie un peu plus sage qui facilite l’aisance au pédalage, reste bien présent sur le Vala AL 70 que j’ai eu la chance de recevoir pour cette prise en main. On retrouve sensiblement les mêmes sensations de pilotage qu’avec la carbone et même si le poids passe grosso modo de 22 à 24 kg, en action, la différence n’est pas énorme… On reste sur un VTTAE sain, facile à piloter, mais qui sait aussi répondre présent lorsque l’on décide de le solliciter davantage. De quoi donner envie de s’attaquer à du costaud en montée ! Il faut dire qu’avec des nouveaux capteurs Bosch hyper précis qui lisent parfaitement le terrain et le mode eMTB+ gorgé de couple et facile à utiliser, on a de quoi voir venir. Surtout que le châssis n’est pas en reste non plus et qu’il m’a paru largement au niveau en termes de motricité, de maniabilité et même de vivacité.

Alors de deux choses l’une, soit j’ai un peu oublié ce que valait réellement le Vala (peut-être un peu, forcément), soit la version alu est particulièrement réussie (c’est l’impression que ça donne)… Dans tous les cas, les qualités fondamentales que j’avais appréciées lors de l’essai du carbone sont bel et bien présentes et le renforcement de l’assistance (qui profitera également aux modèles haut de gamme) semble vouloir compenser allègrement le gain de poids et l’inertie un peu plus importante du modèle alu.
Réglages
L’application eBike Flow permet évidemment de choisir les modes que l’on souhaite et ensuite de les personnaliser en paramétrant les performances (watts, Nm), mais aussi le dynamisme et la réponse à l’accélération. Personnellement, pour le Santa Cruz Vala AL, je vous donne les modes et les réglages de paramètres que j’ai choisis après en avoir testé plusieurs… Pas de surprise, ce sont les mêmes que ceux que j’ai sélectionnés pour tous les VTTAE équipés de la dernière mise à jour Bosch…
Tour : +3 en assistance et +3 en accélération au pédalage
eMTB : +4 en assistance et +4 en accélération au pédalage
eMTB+ : +5 en assistance et + 3 en accélération au pédalage
Turbo : +5 en assistance et +5 en accélération au pédalage
85 Nm de couple sur les modes Tour et eMTB et 100 Nm sur l’eMTB+ et le Turbo
750 watts d’assistance maxi en crête en eMTB+ et en Turbo




Autonomie
Si le Santa Cruz Vala AL 70 n’est peut-être pas le plus léger des VTTAE équipé de la nouvelle motorisation Bosch Performance CX – surtout avec batterie de 600 Wh –, sa géométrie finalement plutôt polyvalente et son train roulant qui ne colle pas trop le vélo au sol, lui permettent dans l’ensemble de s’en sortir plutôt bien au niveau de l’autonomie…
En chiffre, ça donne 1 420 m de dénivelé positif, 48 km et plus de deux heures et demi de roulage en tout-terrain technique pour un pilote de moins de 70 kilos qui ne roule pas à l’économie et utilise en majeure partie le Tour et l’eMTB et un tout petit peu l’eMTB+ ou le Turbo quand c’est nécessaire (moins de 10 % du temps en général).
Notez qu’à la fin, lorsque l’on atteint les 30 derniers pourcents de batterie, le nouveau système Bosch ne vous prendra pas au dépourvu. En effet, une fois arrivé à ce stade, le System Controller logé dans le top tube vous prévient de ce qu’il vous reste (deux barres orange) et réitère l’alarme visuelle lorsque l’on atteint les 20 % (plus qu’une barre), avant de passer au rouge pour les 10 restants. De plus, l’assistance reste optimale jusqu’au bout et ne se met en mode “survie” que sur les 5 derniers pourcents… A partir de là, le moteur ne vous donne plus que le minimum d’assistance pour aller le plus loin possible, c’est-à-dire deux ou trois kilomètres et à peine 50 m de D+.
A la montée
Comme j’avais déjà pu le constater lors de la prise en main, avec son tempérament nerveux, doublé d’une géométrie un peu plus sage qui facilite l’aisance au pédalage, je me suis immédiatement senti bien sur ce Vala à cadre alu. La position de pilotage est excellente et donne vraiment envie d’être mobile sur le vélo, de se lever, de tirer sur le guidon et de se faufiler entre les obstacles…

D’ailleurs, en reprenant le Vala AL en main pour cet essai plus complet, sur la longueur, je l’ai encore plus apprécié. C’est un VTTAE sain, facile à piloter et qui donne un grande confiance au pilote. De quoi avoir envie de se lancer de nouveaux défis en montée… et souvent de les réussir ! Il faut dire qu’avec des nouveaux capteurs Bosch hyper précis qui lisent parfaitement le terrain, la mise à jour qui booste les performances du moteur et une géométrie simple mais réussie, on peut dire que Santa Cruz a attendu le bon moment pour sortir ce modèle.
Santa Cruz nous propose un modèle très polyvalent, qui bénéficie toujours du côté stable et maniable du Vala, sans avoir à se prendre la tête avec des Flip Chip ! Franchement, ce vélo est un sacré outil dans le dénivelé positif. Que ce soit très raide en mettant le Turbo ou vraiment technique avec du franchissement en choisissant plutôt l’eMTB+, même avec sa roue de 27 et demi à l’arrière, le Vala en aluminium est sain, précis, maniable et doté d’une excellente motricité. On peut juste regretter que les manivelles ne soient pas un peu plus courtes pour que ça touche moins par terre, mais bon, ça passe quand même…
Et puis grâce son dynamisme redoutable, en dépit d’un poids plus élevé, le Vala AL s’accorde parfaitement avec le nouvelle mise à jour Bosch eMTB+ et son côté plus généreux en puissance et en couple. L’ensemble procure une sensation assez agréable au pilote, avec l’impression d’avoir un vélo qui domine davantage le terrain et permet ainsi de passer les obstacles avec plus d’aisance et de réussite.

Même avec son programme axé davantage sur la polyvalence et la randonnée sportive, le cadre en aluminium à la géométrie quasiment parfaite conserve l’ADN “Gravity” chère à Santa… En gros, dès que l’on passe sur du dénivelé négatif, même engagé, le Vala AL 70 a du répondant. Et l’on a beau ne pas trop vouloir chercher à le comparer à la version carbone, reste que, dans l’ensemble, le parallèle m’a paru plutôt flatteur pour l’alu. Un vrai petit all mountain pas si éloigné que ça du comportement de son grand frère en carbone, juste un peu plus lourd, mais même en montée, ça se sent à peine. Pour moi, c’est déjà pas mal !
Et puis bon, j’avoue que la décision de Santa Cruz de passer au montage MX convient parfaitement au Vala et peut-être même encore plus au Vala AL. Avec ses débattements de 160 mm à l’avant et 150 à l’arrière, j’ai trouvé l’ensemble particulièrement efficace quand ça monte.
En descente
Même avec son programme axé davantage sur la polyvalence, ce petit all mountain Santa Cruz plus abordable reste aussi très performant quand ça descend… Alu ou carbone, c’est toujours un Vala ! Grâce à une géométrie particulièrement réussie et des suspensions RockShox qui font le job, il y a largement ce qu’il faut pour se faire plaisir dans la pente négative. Et si la rigidité n’est pas tout à fait du niveau de la version carbone, le confort qui rassure le pratiquant amateur est lui en revanche bien présent.
Je dirais même que, si l’on se fait un peu moins balader et secouer quand le terrain devient plus cassant et bien défoncé, la partie-cycle encaisse très bien un peu d’attaque sur des spéciales d’enduro… En clair, le Vala alu est loin d’être une saucisse ! Et j’avoue que dans le négatif, la décision de Santa Cruz de passer au montage MX 29/27,5 pouces s’est révélée carrément bénéfique, même pour un all mountain en 150/160 de débattement . Ce n’est pas vraiment gênant quand ça grimpe, et c’est carrément plus marrant dans les descentes.




Sinon, on ne va pas se mentir, même avec une batterie plus légère et non amovible comme la 600 Wh, il y a toujours une certaine lourdeur de l’avant… Mais finalement pas beaucoup plus que sur le carbone. Et en action, en dépit de ses 24 kg, on a un bike qui reste réactif et maniable, avec une facilité à se faufiler dans les sentiers sinueux et assez raide qui facilite la tâche.
Et puis, côté freinage, le choix des Sram DB8 avec disques de 220 à l’avant et 200 à l’arrière s’est avéré judicieux et suffisant pour le programme du Vala AL. Avec ce type de freins, même si la pente est raide, la descente très longue ou les freinages appuyés, il y a largement ce qu’il faut. Et c’est là que l’on peut souligner encore les choix judicieux des composants effectués par Santa Cruz sur ce modèle à 6 299 euros… En proposant un moteur Bosch plus exploitable et survitaminé, une transmission Sram Eagle 70 T-Type, des freins Sram DB8 somme toute corrects, ainsi que des jantes Reserve alu chaussées de pneus Maxxis Assegai EXO+ (AV) et Minion DHR II Double Down (AR), la marque américaine ne s’est pas moquée du monde !
Avec l’alu, on a donc un VTTAE plus confortable, toujours aussi maniable et qui se révèle très agréable à piloter dans la pente négative. Les suspensions RockShox (fourche ZEB et amortisseur Super DeLuxe Base) assurent l’essentiel et ne m’ont jamais vraiment semblées dépassées par les événements, bien aidés par des jantes Reserve Alu de qualité, chaussées de pneus Maxxis Assegai EXO + (AV) et Minion DHR II Double Down (AR) parfaitement adaptés au programme du vélo.


De quoi donner un bike assez redoutable dans les sentiers techniques et sinueux, mais aussi plutôt correct et rassurant quand ça va vite. En tout cas, que ce soit au niveau de la position de pilotage, de la stabilité et de la facilité à le placer où l’on veut, je ne pense pas que le Vala AL 70 ait grand-chose à envier aux modèles Carbone R ou S…
Points forts / faibles
Principales qualités
- Géométrie de base réussie
- Suspension arrière
- Aussi bon en montée qu’en descente
- Motorisation Bosch CX nouvelle génération
- Poids pour un modèle alu
- Composants cohérents
- Prix hyper ajusté pour un Santa Cruz
Principaux défauts
- Batterie non démontable
- Finition du cadre un peu sommaire

Qu’en penser ?
Avec le Vala Alu, Santa Cruz a réussi le pari de proposer un VTTAE de qualité un poil au-dessus la barre des 5 000 euros. Car même si les composants du AL Deore ne font pas forcément rêver, la base du vélo (motorisation Bosch, cadre…), elle, ne semble vouloir souffrir d’aucune critique. Comme je l’ai déjà dit : le vélo est meilleur marché, mais pas de moins bonne qualité.
Et puis quand on roule avec le Vala AL 70, on se rend vite compte qu’il possède tout ce qu’il faut pour permettre au nouveau châssis de s’exprimer au maximum de ses possibilités. Qu’il est pratiquement au niveau de celui de son grand-frère en carbone, une certaine inertie en plus et la légèreté en moins.
Avec l’alu, on a donc un VTTAE plus confortable, toujours aussi maniable et qui se révèle très agréable à piloter dans la pente négative. De quoi donner un bike assez redoutable dans les sentiers techniques et sinueux, mais aussi plutôt correct et rassurant quand ça va vite… C’est clair, on est bien sur un Santa et cette version plus basique possède malgré tout l’ADN “montagne” que les fans de la marque recherchent. Vous pouvez donc y aller, il n’y a pas tromperie sur la marchandise !
Et d’ailleurs, ce qui ressort également de cet essai, c’est qu’en dépit d’un poids forcément plus élevé, le comportement dynamique et le côté joueur du Vala sont carrément toujours présents sur cette version à cadre en aluminium… Offrir la possibilité de rouler Santa Cruz avec un budget plus modeste, la démarche était louable. Encore fallait-il ne pas se louper… Et il s’avère que ce n’est pas le cas, loin de là. Bien joué !
Vis-à-vis de la concurrence…
Pour un tarif quasiment identique, j’ai forcément trois VTTAE qui me viennent immédiatement à l’esprit…
On a d’abord le Specialized Turbo Levo Comp Alloy à 6 999 euros. C’est à mon avis le concurrent direct du Vala, avec, comme lui, la réputation d’une marque de première classe et des prestations proches des modèles en carbone plus haut de gamme.
Difficile aussi de ne pas parler du Cube Stereo Hybrid One 70 à 6 499 euros. La marque allemande a fait de sacrés progrès depuis un an et propose désormais des VTTAE sportifs au tarif attractif, mais qui, en plus, sont carrément bien foutus et performants.
Et puis, forcément, il y a l’Amflow PL Carbon à 6 499 euros. Dans le même registre de prix, mais disposant d’un cadre en carbone et du moteur le plus performant du marché, impossible de ne pas le considérer comme une valeur sûre. Beaucoup d’atouts, mais un manque de recul sur le vieillissement effectif du produit…
La gamme Santa Cruz Vala AL
Elle se compose de deux modèles très polyvalents et à la vocation plutôt all mountain… Les tarifs sont de 5 299 euros pour le AL Deore équipé Shimano et 6 299 euros pour le AL 70 et sa transmission Sram Eagle T-Type mécanique.


